Shutter Island

Martin Scorsese signe là un thriller psycho-schizo-Kafkaien en intégrant des éléments sous-jacents propre au cinéma de genre horrifique et au thriller psychologique, les productions Hammer pour l’ambiance gothique, David Lynch pour les faux-semblants et l’ambiance glauque, Samuel Fuller pour l’incessante contradiction du plan précédent, et bien d’autres encore, mais au final signe son film le plus boursoufflé et le plus psychotique finalement. On en ressort interrogatif, perplexe, destabilisé, l’impression d’être passé à côté de quelque chose, et une curieuse envie de le revoir dans un autre état d’esprit, en oubliant un peu les pistes ou le réalisateur parvient à nous amener pour mieux nous perdre. Un peu comme avec le Bug de Friedkin on a l’impression d’avoir vécu une expérience autre, une sorte d’œuvre à multi-facettes qui se délecte à nous perdre dans les méandres de ses incessants écartélements, de ces fausses pistes, quitte à y laisser ses certitudes. Une grande œuvre malade qui traîte des maux, des petites douleurs, la migraine au grandes l’horreur commise par la main humaine dans ses heures les plus sombres. Parfois patatresque dans son traîtement, les passages dans les camps de la mort,  parfois totalement inspiré, les scénes de l’ouragan, les plans dans la forêt, la forteresse… Ce Scorsese là gagnera sans doute d’être vu et revu car j’ai la certitude qu’il s’y cache des choses que l’âme humaine peine à comprendre…

Iron Monkey:

Très bon Scorsese. J'ai bien accroché et pas déçu du résultat. Je ne connaissais pas le bouquin donc c'est cool. 

Tout y est bon : mise en scène, jeu des acteurs, même la musique, je la trouve pas mal justement. Et les seules lourdeurs que je lui ai trouvé c'est la présence des "gens" autour de moi ! ;)

J'espère ne pas SPOILER _ _ Par contre, quelqu'un peut-il me renseigner sur l'identité de l'acteur qui joue le rôle de l'incendiaire avec la balafre, celui assit au coin du feu. Un moment donné, j'ai cru y voir De Niro, c'est pour dire. Parfois le délire d'un amoureux du cinéma peut faire voir des choses assez surprenantes. Ce devait être la promiscuité avec mes voisins... 

J'ai hâte avec du recul de le voir une seconde fois pour y voir distillé ici et là les petits détails.

Simon Lui, quelle bonne blague !! :))