"Hara Kiri"/"Seppuku", , le chef d'oeuvre le plus accessible et le plus lumineux de Kobayashi, sort enfin en DVD Z2 chez Carlotta le 06/12/2006 (un coffret "La condition de l'homme" est également prévu à la même date).
"Ben, c'est pas domage !", comme dirait machin... Seulement, dites donc... Z'avez vu un peu la couverture batarde qu'ils nous ont foutu ?! Et z'avez lu le synopsis honteux qu'ils nous ont pondu en guise de présentation ? Ben tenez, c'est gratuit :
"Au début du XVIIe siècle, Tsugumo, un samouraï, rend visite au clan Li et demande l'autorisation d'emprunter le jardin pour se faire hara kiri. Sous la contrainte de l'intendant du clan, son gendre doit se suicider avec un sabre de bambou. Apres l'avoir vengé, Tsugumo se fait à son tour hara kiri."
Alors, ça fait un peu mal au bide ça, non ?...
Et coté bonus, c'est pas trop la joie non plus. Reste à espérer que l'entretien de 30 minutes avec Christophe Gans relèvera un peu le niveau de cette édition du pauvre vendue au prix d'un collector (ah ben ouais, tout de même).
Sympa, la couverture ?... Graphiquement efficace en elle même mais représentant mal le film à mon avis. Comme pour le "résumé", elle se rapproche finalement d'avantage de l'accroche blaireau en mal de sensations sangines que de l'hommage à l'un des rares chef d'oeuvre complet du 7ème art. Au pire, c'est donc du bassement mercantile et au mieux, je dirais que c'est du graphisme pour le graphisme, d'où le terme "batarde".
Et puis, c'est un détail mais on ne se fait pas seppuku en s'enfonçant un sabre en travers du corps jusqu'à la tsuba (ce que semble signifier l'image)...
Cela dit, les affiches précédentes de toutes origines (Japon y compris) que j'ai pu voir du film ne sont pas forcément plus fameuses dans le genre. Rare exception : la couverture "conceptuelle" (ouverture/déchirure en croix inversée et petite tache rouge sangine) de l'édition Criterion, d'un graphisme épuré moderne et suffisament évocateur sans être révélateur pour autant. Pour moi, ça donne envie d'entrer dedans avec la promesse de quelque chose de mystérieux et intensément dramatique, voire tragique.
A ce sujet, j'aimerais bien avoir l'avis éclairé du graphiste local Mr Tony Wong...
Le Criterion a peut être une jaquette plus chiadée, mais ce n'est tien face au plaisir de pouvoir faire découvrir ce film à mes proches avec des stf :-)