 On pourrait écrire beaucoup de choses quant aux caractéristiques 
      du cinéma post-rétrocession et surtout quant au supposé 
      abandon de la culture locale pour la culture étrangère et 
      surtout hollywoodienne. Mais face à des produits ouvertement influencés 
      comme Infernal Affairs ou Heroic Duo qui restent fortement 
      marginales au regard de la réelle production HK, s'opposent des productions 
      de première classe comme Twins Effect qui se retrouve révélateur 
      d'une culture mondialiste plus proche du melting-pot que de l'acculturation. 
      Rien que son titre donne la couleur : Twins Effect, c'est l'intégration 
      définitive de la culture de la canto-pop (preuve inébranlable 
      que même l'hyper-économie peut reposer sur une pensée 
      hyper-localisée) au cinéma dans ses genres les plus objectivement 
      éloignés (en l'occurrence les vampires dans le cas ci-présent). 
      Hong-Kong connut pendant un moment une vague de films de vampires suite 
      au succès de Mr Vampire, ces films restaient toutefois très 
      ancrés dans les croyances et traditions autochtones si bien qu'avec 
      le temps, ils restent maintenant confinés à une sorte de charme 
      nostalgique proche de la désuétude. De l'autre côté 
      du Pacifique, la série télé Buffy et les deux 
      films Blade se chargent de renvoyer les vieux Dracula et cie 
      aux oubliettes en modernisant et réinventant le genre. Fort du succès 
      de ses homologues américains, l'usine à idoles EEG se met 
      en tête de grignoter une part du gâteau en proposant leur propre 
      version du film de vampires via leur filiale cinéma EMG. Au niveau 
      du marché strictement local, Twins Effect crée la surprise 
      et l'engouement car l'implication d'idoles dans un genre aussi éloigné 
      commercialement parlant que les vampires est un pari osé et inédit 
      qui tranche radicalement avec l'univers clean des films habituellement réservés 
      aux idoles (romances ou comédies). Evidemment, il est d'ores et déjà 
      prévisible que Twins Effect ne sera pas un film gore ou trash, il 
      ne faut pas faire fuir les groupies non plus. C'est sur ce pari que commence 
      à se produire Twins Effect, film hybride par excellence.
On pourrait écrire beaucoup de choses quant aux caractéristiques 
      du cinéma post-rétrocession et surtout quant au supposé 
      abandon de la culture locale pour la culture étrangère et 
      surtout hollywoodienne. Mais face à des produits ouvertement influencés 
      comme Infernal Affairs ou Heroic Duo qui restent fortement 
      marginales au regard de la réelle production HK, s'opposent des productions 
      de première classe comme Twins Effect qui se retrouve révélateur 
      d'une culture mondialiste plus proche du melting-pot que de l'acculturation. 
      Rien que son titre donne la couleur : Twins Effect, c'est l'intégration 
      définitive de la culture de la canto-pop (preuve inébranlable 
      que même l'hyper-économie peut reposer sur une pensée 
      hyper-localisée) au cinéma dans ses genres les plus objectivement 
      éloignés (en l'occurrence les vampires dans le cas ci-présent). 
      Hong-Kong connut pendant un moment une vague de films de vampires suite 
      au succès de Mr Vampire, ces films restaient toutefois très 
      ancrés dans les croyances et traditions autochtones si bien qu'avec 
      le temps, ils restent maintenant confinés à une sorte de charme 
      nostalgique proche de la désuétude. De l'autre côté 
      du Pacifique, la série télé Buffy et les deux 
      films Blade se chargent de renvoyer les vieux Dracula et cie 
      aux oubliettes en modernisant et réinventant le genre. Fort du succès 
      de ses homologues américains, l'usine à idoles EEG se met 
      en tête de grignoter une part du gâteau en proposant leur propre 
      version du film de vampires via leur filiale cinéma EMG. Au niveau 
      du marché strictement local, Twins Effect crée la surprise 
      et l'engouement car l'implication d'idoles dans un genre aussi éloigné 
      commercialement parlant que les vampires est un pari osé et inédit 
      qui tranche radicalement avec l'univers clean des films habituellement réservés 
      aux idoles (romances ou comédies). Evidemment, il est d'ores et déjà 
      prévisible que Twins Effect ne sera pas un film gore ou trash, il 
      ne faut pas faire fuir les groupies non plus. C'est sur ce pari que commence 
      à se produire Twins Effect, film hybride par excellence. 
La scène d'introduction est un modèle à elle seule 
      de piège culturel, le but étant en premier lieu d'accrocher 
      le spectateur pour la suite du spectacle. Le but de cette scène est 
      de présenter Ekin Cheng en chasseur de vampires, son assistante (Josie 
      Ho) et le bad guy du film (Michael Hardt) comme moteur de l'intrigue en 
      antagonisme dans le sens où cette confrontation entre le bien et 
      le mal apparaît en ouverture et en conclusion de l'histoire générale.(où 
      autrement dite, donner la possibilité d'un début et une fin 
      au film, alors que tout ce qu'il y'a entre est dispensable d'un point de 
      vue dramtaique ou scénaristique). Avare en dialogues, cette introduction 
      repose avant tout sur l'accroche internationale du film, se fondant sur 
      des codes audio-visuels compréhensibles au-delà des langues 
      et par tout spectateur. Cette scène constitue sans doute ce qu'il 
      existe de plus courant quant à la représentation mondiale 
      des vampires : les chauve-souris, les victimes ensanglantées, les 
      pouvoirs surhumains, etc. Mais au-delà de ces dix première 
      minutes d'action se profilent déjà les caractéristiques 
      d'un cinéma hong-kongais de souche avec la mort prématurée 
      de Josie Ho, conséquence logique d'un script typiquement hong-kongais 
      se devant de placer un élément déclencheur avant toute 
      scène d'exposition en dépit des canons sécantistiques 
      du cinéma commercial international (qui préviligie l'exposition 
      en premier lieu).
    Passé la longue scène d'introduction, c'est là que 
      les choses se gâtent pour le puriste du cinéma de genre car 
      Twins Effect révèle enfin sa direction artistique en 
      mettant en scène toute la culture inhérente à la canto-pop 
      en vue de flatter son public-cible, les fans des stars EEG, en proposant 
      la romance contre nature (un vampire et la soeur d'un chasseur de vampires) 
      de la façon la plus désinvolte et tendre possible tout en 
      étant délibérément fashion. Juste en prenant 
      la scène de la première rencontre Charlene et Edison, bon 
      nombre de choses sont en mesure de déranger l'amateur occidental 
      de cinéma fantastique : l'humour décalé et pince sans-rire 
      où nos vampires aristocrates boivent du sang dans des bouteilles 
      de vin parce que c'est dégradant de sucer le sang directement dans 
      le cou des gens, l'apparition en guest de Chapman To (assurément 
      l'acteur comique et de second rang le plus prolifique d'Hong-Kong en 2003) 
      la mèche de cheveux violette de Charlene Choi et son look hyper-tendance 
      en général, la scène de pleurs de Charlene pleine de 
      violons. Sans compter que par après ça continue de plus belle 
      avec photos prises et envoyées par GSM, etc : si vous ne comprenez 
      pas la jeunesse actuelle, vous ne serez jamais en mesure d'aimer Twins 
      Effect car ce film n'est jamais que le reflet de l'hyper-superficialité 
      ambiante et du cocooning à l'extrême. Plus tard dans le métrage 
      arrive la scène désormais culte de la bataille du nounours 
      où nos deux comparses se bastonnent à mort pour un ours en 
      peluche : c'est vraiment le moment où soit vous décrochez 
      complètement du film, soit vous vous dites "Putain mais c'est 
      génial, c'est la scène de l'année.". Personnellement, 
      je crois que c'est la scène la plus "extrême" qui 
      fera de vous un partisan ou un détracteur de Twins Effect 
      car à la fois toute sa superficialité et sa nouveauté 
      se retrouve condensées en quelques minutes intenses à l'enjeu 
      complètement farfelu.
Passé la longue scène d'introduction, c'est là que 
      les choses se gâtent pour le puriste du cinéma de genre car 
      Twins Effect révèle enfin sa direction artistique en 
      mettant en scène toute la culture inhérente à la canto-pop 
      en vue de flatter son public-cible, les fans des stars EEG, en proposant 
      la romance contre nature (un vampire et la soeur d'un chasseur de vampires) 
      de la façon la plus désinvolte et tendre possible tout en 
      étant délibérément fashion. Juste en prenant 
      la scène de la première rencontre Charlene et Edison, bon 
      nombre de choses sont en mesure de déranger l'amateur occidental 
      de cinéma fantastique : l'humour décalé et pince sans-rire 
      où nos vampires aristocrates boivent du sang dans des bouteilles 
      de vin parce que c'est dégradant de sucer le sang directement dans 
      le cou des gens, l'apparition en guest de Chapman To (assurément 
      l'acteur comique et de second rang le plus prolifique d'Hong-Kong en 2003) 
      la mèche de cheveux violette de Charlene Choi et son look hyper-tendance 
      en général, la scène de pleurs de Charlene pleine de 
      violons. Sans compter que par après ça continue de plus belle 
      avec photos prises et envoyées par GSM, etc : si vous ne comprenez 
      pas la jeunesse actuelle, vous ne serez jamais en mesure d'aimer Twins 
      Effect car ce film n'est jamais que le reflet de l'hyper-superficialité 
      ambiante et du cocooning à l'extrême. Plus tard dans le métrage 
      arrive la scène désormais culte de la bataille du nounours 
      où nos deux comparses se bastonnent à mort pour un ours en 
      peluche : c'est vraiment le moment où soit vous décrochez 
      complètement du film, soit vous vous dites "Putain mais c'est 
      génial, c'est la scène de l'année.". Personnellement, 
      je crois que c'est la scène la plus "extrême" qui 
      fera de vous un partisan ou un détracteur de Twins Effect 
      car à la fois toute sa superficialité et sa nouveauté 
      se retrouve condensées en quelques minutes intenses à l'enjeu 
      complètement farfelu.
Si pour la partie "jeune" de son casting, Twins Effect 
      remplit son contrat, il n'en est pas de même pour sa partie "vieux" 
      qui met face à face deux pôles opposés de ce que peuvent 
      être les anciennes stars du ciné HK aujourd'hui : d'un côté 
      un Anthony Wong qui a su gérer sa carrière de main de maître 
      en se réinventant même si il reste une personnalité 
      à part entière dans l'industrie locale avec un rôle 
      de second plan qui fait mouche avec ses répliques d'humour à 
      froid genre "As-t'on déjà vu quelqu'un tombé amoureux 
      d'un filet de saumon ?" (en commentant la love-story entre Charlene 
      et Edison), de l'autre côté on a un Jackie Chan dont on se 
      demande sincèrement quand il arrêtera de vouloir jouer sur 
      son image public et dont la vieillesse devient de plus en plus criante (syndrôme 
      de Peter Pan?).
    Twins Effect est avant tout le bon exemple d'un film de producteur 
      et non de réalisateur (deux d'ailleurs dans le cas ci-présent). 
      Dante Lam fût un temps l'un des nouveaux espoirs du cinéma 
      hong-kongais avec Jiang-Hu The Triad Zone mais comme c'est souvent 
      le cas, on néglige vite qu'un film est un travail d'équipe 
      et qu'en l'occurrence, scénaristes et producteurs ont souvent le 
      dernier mot : Jiang-Hu The Triad Zone peut être considéré 
      comme un "incident de parcours" dans la carrière d'un réalisateur 
      à la merci des scripts qui lui sont fournis et dont la qualité 
      première revient avant tout à un art de la réalisation 
      et de la mise en scène (la qualité technique de son précédent 
      film Tiramisu ayant eu une influence non-négligeable quant à 
      son choix d'être nommé à la tête de ce projet). 
      Le cas de Donnie Yen s'avère plus complexe car on se retrouve en 
      présence d'un auteur (ou plutôt d'une personnalité au 
      caractère bien trempé) bridé par son statut de co-réalisateur 
      et chorégraphe des scènes d'action : la contrainte étant 
      de fournir une direction artistique dans la lignée de celle imposée 
      par Dante Lam et la production, dès lors sa participation "active" 
      se limite à faire des Twins des combattantes plus crédibles 
      que Sarah Michelle Gellar dans Buffy. Dante Lam et Donnie Yen ne 
      sont dès lors que deux noms de plus au générique, assurant 
      néanmoins un label de qualité et de compétence technique 
      et esthétique nécessaire à une production de cet ampleur, 
      de même que l'utilisation de ces "jeunes" réalisateurs 
      apportent une nouvelle façon d'aborder le genre esthétiquement 
      au contraire d'un Era Of Vampires du tandem Tsui Hark/Wellson Chin 
      qui reste engoncé dans un classicisme qui lui est fatal artistiquement 
      et commercialement parlant.
  Si Twins Effect a une importance au sein de l'industrie locale au-delà 
      de critères purement cinématographiques, c'est qu'il constitue 
      une avancée importante en matière de communication et de marketing 
      de la part de sa boîte de production envers aussi bien le public que 
      les professionnels. Pour sa stratégie commerciale, EMG s'est inspiré 
      de toutes les ficelles du système hollywoodien pour créer 
      soi-même la hype autour du film. Tout d'abord en ouvrant le plateau 
      aux reporters ce qui a assuré une couverture médiatique importante 
      pendant plusieurs mois à coup de photos et de rumeurs people (pseudo 
      love-story entre Gillian Chung et Edison Chen, etc.), l'avantage de cette 
      méthode est qu'elle est gratuite, régulière et qu'elle 
      alimente les conversations courantes ("Oh, t'as vu la dernière 
      photo des Twins s'entraînant avec Donnie Yen ?"). A côté 
      de ça, la gestion de la distribution mondiale du film avec l'aide 
      étrangère de la société australienne Arclight 
      Films aura été un plus niveau marketing dans les pré-ventes 
      du film via des affiches teasers assez moches mais permettant de pitcher 
      directement le film visuellement en passant outre la barrière de 
      la langue (deux filles contre des vampires, ça n'est pas très 
      dur à transmettre). Pour convaincre encore un peu plus les acheteurs 
      potentiels, un teaser sera mis en place montrant juste le montage d'un séquence 
      d'action avec Ekin Cheng aux prises avec un vampire : photo froide et bleutée, 
      bonne chorégraphie, réalisation convainquante, le but étant 
      surtout avec ce teaser de laisser entre-apercevoir une production-value 
      de qualité à un niveau international. Aussi, grâce à 
      la participation de Jackie Chan, un autre poster-teaser sera monté, 
      le présentant en premier plan alors qu'il est juste limité 
      un petit rôle mineur. Rapidement, Twins Effect attire l'intérêt 
      des distributeurs étrangers et là, toute la stratégie 
      mise en place par EMG dépasse les espérances avec l'achat 
      des droits pour l'Europe et l'Australie par le studio Universal pour un 
      montant avoisinant les 62 millions de $HK : autrement dit, pour une production 
      s'étant élevé à 50 millions $HK, le film était 
      d'ores et déjà rentabilisé et bénéficiaire 
      avant même sa sortie ce qui est un peu le rêve de n'importe 
      quel producteur. Puis à l'approche de la sortie cinéma à 
      HK, le marketing du film n'était plus qu'en pilotage automatique, 
      proche des promotions habituelles de tout film HK mainstream : campagne 
      d'affichage, évènements avec les stars, site web, etc. Toutefois, 
      l'histoire prouvera que le coup de poker d'Universal a été 
      salvateur pour EMG car sans cet achat de droits, l'avenir de la société 
      aurait été plutôt sombre car malgré le fait que 
      Twins Effect ait fait un score honorable au box-office local (28 
      millions $HK), c'était évidemment très insuffisant 
      pour rembourser tous les frais de production(à ce jour, le film n'est 
      sorti au ciné et en dvd qu'à HK, la Chine n'ayant eu droit 
      qu'à une sortie directement en dvd). A l'heure où Twins 
      Effect 2 se tourne, le grand point d'interrogation est de savoir si 
      EMG parviendra à nouveau à utiliser une bonne stratégie 
      commerciale ou bien si ce nouveau film sera un gouffre financier pour le 
      studio. Mais du fait que Twins Effect 2 sera calibré en partie 
      pour une sortie cinéma en Chine, il est probable le succès 
      possible du film sur le territoire chinois suffira à compenser largement 
      les frais de production.
Si Twins Effect a une importance au sein de l'industrie locale au-delà 
      de critères purement cinématographiques, c'est qu'il constitue 
      une avancée importante en matière de communication et de marketing 
      de la part de sa boîte de production envers aussi bien le public que 
      les professionnels. Pour sa stratégie commerciale, EMG s'est inspiré 
      de toutes les ficelles du système hollywoodien pour créer 
      soi-même la hype autour du film. Tout d'abord en ouvrant le plateau 
      aux reporters ce qui a assuré une couverture médiatique importante 
      pendant plusieurs mois à coup de photos et de rumeurs people (pseudo 
      love-story entre Gillian Chung et Edison Chen, etc.), l'avantage de cette 
      méthode est qu'elle est gratuite, régulière et qu'elle 
      alimente les conversations courantes ("Oh, t'as vu la dernière 
      photo des Twins s'entraînant avec Donnie Yen ?"). A côté 
      de ça, la gestion de la distribution mondiale du film avec l'aide 
      étrangère de la société australienne Arclight 
      Films aura été un plus niveau marketing dans les pré-ventes 
      du film via des affiches teasers assez moches mais permettant de pitcher 
      directement le film visuellement en passant outre la barrière de 
      la langue (deux filles contre des vampires, ça n'est pas très 
      dur à transmettre). Pour convaincre encore un peu plus les acheteurs 
      potentiels, un teaser sera mis en place montrant juste le montage d'un séquence 
      d'action avec Ekin Cheng aux prises avec un vampire : photo froide et bleutée, 
      bonne chorégraphie, réalisation convainquante, le but étant 
      surtout avec ce teaser de laisser entre-apercevoir une production-value 
      de qualité à un niveau international. Aussi, grâce à 
      la participation de Jackie Chan, un autre poster-teaser sera monté, 
      le présentant en premier plan alors qu'il est juste limité 
      un petit rôle mineur. Rapidement, Twins Effect attire l'intérêt 
      des distributeurs étrangers et là, toute la stratégie 
      mise en place par EMG dépasse les espérances avec l'achat 
      des droits pour l'Europe et l'Australie par le studio Universal pour un 
      montant avoisinant les 62 millions de $HK : autrement dit, pour une production 
      s'étant élevé à 50 millions $HK, le film était 
      d'ores et déjà rentabilisé et bénéficiaire 
      avant même sa sortie ce qui est un peu le rêve de n'importe 
      quel producteur. Puis à l'approche de la sortie cinéma à 
      HK, le marketing du film n'était plus qu'en pilotage automatique, 
      proche des promotions habituelles de tout film HK mainstream : campagne 
      d'affichage, évènements avec les stars, site web, etc. Toutefois, 
      l'histoire prouvera que le coup de poker d'Universal a été 
      salvateur pour EMG car sans cet achat de droits, l'avenir de la société 
      aurait été plutôt sombre car malgré le fait que 
      Twins Effect ait fait un score honorable au box-office local (28 
      millions $HK), c'était évidemment très insuffisant 
      pour rembourser tous les frais de production(à ce jour, le film n'est 
      sorti au ciné et en dvd qu'à HK, la Chine n'ayant eu droit 
      qu'à une sortie directement en dvd). A l'heure où Twins 
      Effect 2 se tourne, le grand point d'interrogation est de savoir si 
      EMG parviendra à nouveau à utiliser une bonne stratégie 
      commerciale ou bien si ce nouveau film sera un gouffre financier pour le 
      studio. Mais du fait que Twins Effect 2 sera calibré en partie 
      pour une sortie cinéma en Chine, il est probable le succès 
      possible du film sur le territoire chinois suffira à compenser largement 
      les frais de production.
    Pour en revenir au premier volet, le film vaut ce qu'il vaut (script inégal 
      avec problèmes de rythme, scènes d'action honnêtes, 
      casting agréable) mais outre ses méthodes de vente, il peut 
      très bien devenir dans les prochaines années une nouvelle 
      pierre angulaire du cinéma HK et du courant pop-cinema comme l'ont 
      été les Feel 100% et les Young & Dangerous 
      en leurs temps. Dès lors, est-ce que Twins Effect est de l'art 
      ou bien un fléau du commercialisme éffrèné? 
      La seconde option serait tentante mais c'est nier toute la richesse de la 
      culture populaire par rapport à l'art "officiel", cette 
      richesse est facilement décelable si on se focalise par exemple sur 
      la culture pop selon les décennies (la new wave musicale et toute 
      a mode qui l'entoure dans les années 80, etc.). Pour l'instant, Twins 
      Effect est encore trop récent dans le temps mais sa faculté 
      à s'ancrer dans l'inconscient collectif dans les années à 
      venir pourrait être sa plus belle réussite.