En regardant un film réalisé par Law Chi-Leung, auteur d'un angoissant Inner Senses avec Leslie Cheung Kwok-Wing (son dernier film, en fait) et Karena Lam Ka-Yan, et avec pour têtes d'affiches Karen Lam justement et Angelica Lee Sin-Je (l'aveugle de The Eye), on s'attend forcément à un film bien frissonnants comme il s'en fait tant depuis quelques années. Et bien on ne se trompe qu'à moitié puisqu'en fait le film évolue à moitié autour d'un triangle amoureux : Angelica Lee est la fiancée de Andy Hui Chi-On dont Karena Lam est la maîtresse.
Sauf qu'en même temps, on nous parle également de l'histoire d'un agresseur en série qui vous endort et vous prélève un rein pendant votre sommeil..charmant ! Cette dernière histoire étant tirée paraît-il d'un fait divers Hong Kongais, il est clair que Law Chi-Leung à voulu monter un film autour de cette histoire. Mais, se rendant compte que seule, elle ne suffisait pas à remplir 1h30, il décida d'y mêler bien maladroitement cette histoire d'amour.
Cependant, prise à part cette romance n'est pas spécialement mauvaise, au contraire, on y voit des personnages plutôt bien écrits et des scènes parfois très crues (la scène de sexe entre Karena Lam et Andy Hui) de façon à servir ce recit d'amants à vifs. L'histoire du "fou préleveur de reins", interprété par un Raymond Wong Ho-Yin très surprenant et déstabilisant, est également intéressante car originale et donne même lieu à quelques ambiances sympathiques à certains moments.
Seulement voila, un fait divers ne fait pas un film, il a fallu lui trouver une trame fictive afin de justifier une fin, et encore une fois y ajouter aussi un récit secondaire qui poussera le tout jusqu'aux 90 minutes syndiquales (88min, même !). Et c'est là que le film perd pied, aux moments (croissants jusqu'à la fin) où romance et "épouvante" se rejoignent. Là, on s'enlise, on ne sait plus où donner de la tête, les situations sont tellements tirées par les cheveux sur la fin qu'on finit par tomber dans l'éternel monologue explicatif...les tueurs sont toujours obligés de tout raconter à leur victime avant de les tuer, genre : "Mais, avant de te tuer, je vais te dire tout ce que tu veux savoir"....bref, après un premier tiers plat et un deuxième un peu plus intéressant, le film s'essouffle malgré tout vers la fin.
Pour essayer d'en tirer quelques point positifs, je parlerais des acteurs qui sont très volontaire et portent vraiment le film sur leurs épaules. Rien n'est médiocre dans la réalisation, mais n'est extraordinaire non plus.
En Bref, je ne vous conseille pas vraiment ce Koma qui hésite jusqu'au bout entre romance & thriller, pour déboucher sur pas grand chose.
Pour son premier film, Law Chi Leung essayait de mixer polar à gunfight avec drame à personnages torturés (Double Tap). Son film suivant tentait lui aussi une variation sur un thème connu, celui du "Je vois des fantômes", avec à nouveau des personnages assez torturés (Inner Senses). Avec Koma, Law Chi Leung tente d'aller encore un peu plus loin, en partant d'un point de départ de thriller (un mystérieux inconnu prélève des reins sur des personnes sans les tuer), pour ensuite enchaîner les fausses pistes. Début plutôt maladroit d'ailleurs, on a du mal à y croire, les effets de frousse étant trop téléphonés. On sent arriver l'intrigue à révélations, et la psychologie des personnages semble également un peu maladroite.
Passé ce premier tiers un peu douloureux, le film surpend en partant dans plusieurs pistes assez déroutantes, dont je ne vais bien sûr pas vous parler pour laisser un peu de surprise. Car c'est bien là que réside à la fois la force et la faiblesse du film: Law Chi Leung tente à nouveau de surprendre en mixant des genres et des idées. Simplement la mayonnaise a un peu de mal à prendre, la partie thriller étant trop classique pour vraiment intéresser, alors que la partie sur le triangle amoureux était déjà plus intéressante. Surtout que pour un film Hong-Kongais, l'approche était assez cru et loin des romances platoniques auxquelles on était habitué. On peut donc d'un côté se satisfaire d'avoir éviter un nouveau film à suspense très plat du côté de Hong-Kong (qui a dit The Eye 2 dans le fond ?), mais de l'autre être à nouveau un peu déçu après Inner Senses par cette demi-réussite pourtant pleine de bonne volonté.
C'est dommage, car devant la caméra l'équipe est plutôt compétente. Angelica Lee et Karena Lam sont les deux révélations féminines de ces dernières années (après les Twins bien sûr, pardonnez moi), et elles font à nouveau preuve de talent ici, surtout Angelica Lee qui hérite d'un rôle plus cernable que celui de Karena Lam. Non pas que cette denière joue mal, mais elle hérite d'un personnage très difficile à cerner et comprendre, et qui aurait mérité d'être plus développé. On apprécie néanmoins le duo, bien complété par un Andy Hui à nouveau très sobre, et un Raymond Wong assez surprenant, lui qui d'habitude peinait à sortir du moule du beau gosse propre sur lui. Il manque sûrement 10 ou 15 minutes pour plus développer les personnages et rendre leurs changements plus crédibles.
Derrière la caméra, Law Chi Leung tente aussi des choses, qui ne sont pas sans rappeler David Fincher. On peut à nouveau discuter de l'utilité de ce genre de plan (passage dans une canalisation par exemple), mais certains passages sont tout de même fort intéressants. Bref, tout comme pour le scénario, il y a de l'idée, reste à mieux organiser tout ça. La musique est par contre décevante, Chan Kwok-Wing nous avait habitués à bien mieux, ici il reprend sa partition de Infernal Affairs qu'il complète avec un thème à suspense très banal. Dommage.
Au final, difficile d'être follement enthousiaste, mais difficile aussi de retirer des qualités et de bonnes intentions à Koma. Pour un thriller, la psychologie des personnages est au-dessus de la moyenne, et l'interprétation est bonne. Mais le zig zag entre thriller et drame est déroutant et manque de cohérence, et on a souvent du mal à cerner les motivations des personnages (que ce soit Angelica ou Karena). Law Chi Leung démontre à nouveau son attirance pour les personnages torturés et proches de la folie (l'hommage à Shining est on ne peut plus explicite), et alterne le bon et le moins bon. A voir pour se faire une idée.
Je ne perdrai pas mon temps sur ce navet ennuyeux à mourir pour lequel je partage globalement l’avis de Sid ou d’Archibald. En résumé, c’est du déjà-vu (Shining, Sympathy for Mr Vengeance, JF partagerait appartement), les rebondissements sont grotesques (l’accident de voiture, j’en ris encore…) et le scénario est complètement téléphoné. La seule satisfaction que l’on peut avoir devant ce film est de voir arriver le générique final. Suivant !
Au regard de l'affiche, le film devrait faire peur avec plein de rebondissement, de trucs qui sortent du placard avec des portes qui grincent avec en prime une intrigue et des retournements de situations scénaristiques. Tout y est. Mais tout tombe à plat. Il semble difficile de trouver un scénario aussi mal écrit (Sans doute écrit par une classe de ce2), mais accordons lui un avantage, au bout de cinq minutes on a tout compris, vous pouvez donc économiser 1h40, le reste n'en vaut pas plus la peine.
Plutot que de détailler ce qui ne va pas dans ce film, j'essaye de trouver un élément positif. mmmmm ......
Décidemment je n'en vois pas, alors je continue sur les mauvaises choses.
La scène (le bouquet) finale, c'est l'apogée du ringard et de la niaiserie (SPOILER : hache contre scalpel, et hop elle s'emmêle dans du plastique ! => hilarité générale).
Remarquons au passage le splendid cliché/pompage de shining. Le jeux de tout les comédiens est extrèmement mauvais (je crois qu'avec la série "Sous le soleil, je n'ai jamais rien vu d'aussi mauvais), ce qui n'améliore pas la narration.
Quant au rythme, c'est brouillon et extrèmement long pour une intrigue aussi plate que la belgique. Prévoyez un magazine ou un psp, car avant une bonne heure (et encore), aucun intérêt.
Les décors sont moches, le look post moderne à outrance, mal mis en lumière.
C'est à la mode le trafique de reins au ciné, mais je préfère me souvenir de Sympathy for M. Vengeance.
Bref comme nanard, je le met dans ma collection (on rigole bien, il faut l'admettre), pour le reste, mieux vaut oublier ce film ou passer directement à autre chose.
Je mets 0.25 quand même pour deux raisons :- J'ai bien rigolé
- Ca fait longtemps que je n'avais pas vu un film aussi mauvais, une telle nullité, c'est exceptionnel !