De la belle SF, une ambiance hypnotisante
En relisant le résumé que j'ai écrit en première page, je vois qu'on ne se rend strictement pas compte du coté SF du récit. Mais il ne faut pas s'y tromper ; l'intrigue est très largement empreinte de science-fiction, et le déroulement vient se servir directement dans le livre de l'apocalypse pour mettre en valeur les relations entre les différents personnages et leur rôle à jouer dans l'histoire. L'ambiance est très travaillée et j'avoue clairement que les longueurs peuvent en rebuter plus d'un. Le film dure 2h20 et mon frère s'est endormi avant la moitié. Mais je reste toujours hypnotisé devant la beauté des images, accompagnées de musique toujours dans le ton. Les personnages sont bien approfondis, et leurs interprètes, tous complètement à contre-emploi, s'en sortent admirablement. The Rock montre une fois de plus qu'il est capable de jouer autre chose que les gros bras (ceux qui ont vu Be Cool le savaient déjà), Seann William Scott nous fait complètement oublier Stifler en jouant un flic déprimé, et Sarah Michelle Gellar surprend en porn star idiote mais sentimentale. Mention également à Justin Timberlake, qui est la voix du film. En plus de son personnage plutôt central, il décrit l'univers qui se dévoile dans la lunette de son fusil, haut perché sur son mirador.
Bref, ce film apporte un vrai plus à l'univers de la SF en général. Dommage qu'il ne sorte pas en France. Pour le moment, seul le DVD zone 1 est disponible. Mais une sortie française direct-to-DVD devrait probablement paraître à la fin de l'année, avec le montage original présenté à Cannes en 2006.
Je ne vais pas trop m'éterniser, je préfère donner un lien vers une analyse plus poussée que la mienne et dont je suis plutôt d'accord.
Southland Tales sur dickier.fr
Alors bien entendu je n'ai rien compris, mais cela ne me pose pas fondamentalement de problème. En effet, j'ai deux manières d'envisager le cinéma : le plaisir pris devant un film et là j'avoue que c'est loupé avec ce "Southand Tales", ou la vision purement cinématographique d'un projet et là, Richard Kelly continue à m'intéresser en tant qu'artiste complet. J'ai eu l'impression d'être plus face à une "installation" que face à un film à part entière, d'où par exemple la présence d'acteurs pour le moins "étranges". En conclusion : je n'ai pas aimé ce film mais il m'a intéressé, et si je considère le nombre de films "compréhensibles" qui n'ont pas la moindre ambition artistique, je suis satisfait d'avoir passé plus deux heures à observer le travail d'un vrai réalisateur.