Rock'n'molle...
C’est avec de légitimes appréhensions qu’on aborde le cas Wild Zero. D’abord parce que c’est une série Z bien sûr, mais aussi et surtout parce qu’il est construit pour et autour du groupe Guitar Wolf et que cette caractéristique a coûté leur équilibre à bon nombre de films. Heureusement, on peut constater que le groupe, tout en restant au premier plan, ne tient pas le rôle principal et s’il se plait à se mettre en scène dans toute une série de poses qui ont dû paraître aux confins du rock’n’roll au public japonais, le film n’aurait pas nécessairement été beaucoup plus mauvais s’il ne s’était pas agi d’un groupe à succès. D’ailleurs, on notera que les deux seuls passages où le groupe joue sont très courts et ne restreint pas le public du film aux fans du groupe, même si l’on peut considérer que ces deux extraits constituent de beaux morceaux d’autosatisfaction (du feu qui sort du micro, un public complètement déchaîné et au bord de la pâmoison, des poses exagérées… pour avoir déjà vu un concert de Guitar Wolf, je peux affirmer que cela ne ressemble pas vraiment à la réalité…).
L’intrigue est on ne peut plus basique et les personnages assez caricaturaux (certes on en attendait pas moins d’un tel film dont les prétentions ne sont que toutes relatives, mais là on atteint un niveau de non-profondeur des protagonistes qui caresse régulièrement l’agacement du spectateur) jugez plus tôt :
Fan du groupe garage Guitar Wolf, Ace devient frère de sang avec le leader du groupe dans des circonstances rock-ambolesques. Galvanisé par cette rencontre avec ses idoles, il rentre chez lui, mais se retrouve par malchance dans une zone hantée par une horde de méchants mort-vivants venus de l’espace. Plutôt que de fuir sur sa rutilante moto, il vole au secours de Tobio, une charmante personne rencontrée dans une station service. Poursuivis par les zombies, les deux jeunes gens se réfugient dans un bâtiment désaffecté où ils sont (du moins le croient-ils) en sécurité. Là, ils pourront enfin laisser s’exprimer leurs sentiments l’un pour l’autre. Malheureusement Ace n’est pas au bout de ses surprises et il prend vite la mesure des obstacles qu’il lui faudra franchir pour que lui et Tobio puissent s’aimer quiètement. C’est alors qu’il songe à faire appel à Guitar Wolf…
Ce canevas on ne peut plus classique aurait pu donner lieu à une bonne série Z dans la grande tradition du film rock et jouissif qu’on apprécie comme un bon grand nanar, d’autant qu’il compte bon nombre de morceaux de bravoure (on pense par exemple au personnage exubérant du producteur, à l’exceptionnelle scène où Guitar Wolf terrasse une horde de zombies à coup de médiators ou encore à celle qui voit deux personnages zombifiés se donner un baiser aussi tendre que terrassant de mauvais goût…) et autres scènes que l'on qualifierait sans hésiter de « à fort potentiel culte » si le terme n’avait pas connu un tel galvaudage depuis quelques années.
Malheureusement on ne peut que déplorer que le film soit si long (107 minutes tout de même, c’est très long à tenir pour du cinéma Z…) et qu’il manque cruellement de rythme. La première heure passe très très lentement et si la suite s’enchaîne un peu plus rapidement, on ne peut que déplorer que le film permette ainsi au spectateur de se désintéresser si tôt, ce qui peut 1/ l’amener à piétiner son DVD au bout de 45 minutes 2/ lui gâcher le sympathique final pour cause de décrochage préalable… Il est donc à déplorer qu’un film qui se réclame tant du rock (la chambre de Ace que l’on voit dans les premiers plans en dit long sur la culture dans laquelle doit baigner le réalisateur) n’ait pas su se laisser emporter par une salutaire énergie rock’n’roll qui eu profité à tout le film et permis d’apprécier mieux ses aspects positifs.
Comme les Ramones dont le nom apparaît dans le pré-générique, c’est avec des chansons dépassant rarement les deux minutes trente en durée que Guitar Wolf a fait sa renommée. Dommage que le film de Takeuchi Tetsuro n’ait pas profité de cette expérience, il recelait assez de choses réjouissantes pour faire de Wild Zero un bon divertissement pour les amateurs de leçons de tolérance lourdingues, tout en second degré et en mauvais goût assumé…
Wild ZEROOOOOOOOOOOOOOOOOO !
Alerte Film culte ! Des Zombies frappadingues, deux amoureux timides vraiment mignons qui se sourir tandis q'un coeur les encadre, un chanteur de Rock qui fait peter un ovni avec sa guitare-épée, un chauve amateur de Jeunes premières de J-pop qui devient un monstre lanceur de laser !
Ce film, c'est de la Bombe Baby !
Nul!!!
Je suis rarement aussi severe avec un film mais la je dois dire que je fus extremement decu par ce film. Compare ca a Versus est un affront. Versus avait de la classe, Wild Zero sent des pieds (de zombie).
22 juillet 2003
par
djsan
Ils auraient dû aller plus loin...
En effet je pense qu'il n'ont pas assez poussé le bouchon. Quand on veut faire un film fun et délirant il faut savoir aller jusqu'au bout. En fait si Versus et Wild Zero ont de poins commun, ce sont leurs défauts. Ils sont tous les deux mal rythmés, sans queue ni tête et pensent qu'une suite de séquences plus ou moins déjantées peuvent faire un film.
Si encore techniquement ça suivait mais le montage et la mise en scène sont on ne peut plus poussifs. C'est chiant à la longue les fondus au noir dès qu'on change de personnage ou de lieu. Heureusement tout n'est pas à jeter dans ce film, il y a quelques scènes qui valent le coup d'être vues, des acteurs à fond dans leur trip et une excellente bande-son (même si je reconnais que c'est simplement du copier/coller sur le film).
Guitar Wolf vieux loups
Je suis un peu déçue au niveau de l'intrigue certes...
Mais Guitar Wolf joue le jeu à fond. Ayant pu les voir en concerts, les petits gars vont attaquer la quarrentaine et Guitar Wolf lui même se jete volontier du haut des caissons, et fait paticiper le public en lui jetant cannette de bière, chewing gum, sueurs etc... ayant même eut droit à TROIS rappels pour un petit concert, je trouve qu'ils sont à font, et c'est normal qu'ils soient kitchs, leurs jeu de jambes et leurs coups de peignes sont parfaits.
Si vous aimez le rock'n'roll, c'est à voir.
The Hard-Rocky Horror Picture Show
Quand l'univers rocker de banlieue à la Frank Margerin rencontre le film de zombies, ça donne un mélange assez explosif, mais en même temps suffisament con pour ne pas ouvrir de dissertation à la Roméro sur la société de consommation...
Ace, un rocker à la banane, tout de cuir noir vêtu, est un fan du groupe de rock The Guitar Wolf. Un jour alors qu'il roule sur sa moto, allez 125 cm3 (vu le bruit du moteur), il voit une fille se faire attaquer par des zombies ! Que doit-il faire se servir du sifflet que lui a offert le chanteur guitar wolf lors d'une rixe, et dont il doit user qu'en cas extrême, ou se jeter dans la bataille courageusement ?
Voilà à peu près ce que raconte ce film de dingue. Une multitude de personnages pas stéréotypés, une jolie fille appeurée qui en fait est un mec, un manager obsédé sexuel qui adore s'habiller en femme, un groupe de rock avec blousons et lunettes noirs qui parcourent le pays dans des engins de la mort, un groupe de teenager très fuckin' aware, etc... tout ce joli monde est confronté à une attaque de zombies menée par l'intermédiaire d'extra-terrestre mal intentionnés. C'est très inhabituel, donc original, c'est parfois marrant, parfois gore, ça ne fait pas peur pour un rond, et ça le fait pendant un bon moment avant de sérieusement lasser car trop écartelé... En gros ça part rapidement dans tous les sens sans jamais réellement trouver je sais pas moi... une ligne de conduite, une déontologie, une morale... enfin c'est à voir quand même car très très inhabituel et musicalement ça déménage !
La longue agonie du rock n'roll
Grand amateur de nanar sous toutes ses formes (des anciens Peter jackson aux truculents Troma productions), je m'attendais à un nouveau monument de kitsch, à regarder avec des amis en sirotant une bière. Pensez-donc: des soucoupes volantes, des zombis, des femmes à moitié nues, une histoire d'amour, et le fameux guitar wolf en héros tout puissant, redoutablement impassible.... De quoi appâter les amateurs du genre.
Pour peu qu'on aime le punk/rockabilly, la bande son est très bonne, bien pêchue, et le film dispose de nombreux détails sympathiques: look de rocker bien démodé mais sympathique, super pouvoirs arrivants à l'improviste, tenancier de club en short moulant et perruque affriolante, couple de loser sympathiques - jouant l'habituel rôle de faire-valloir, etc...
Pourtant, au final, le résultat est assez moyen. Comme souvent pour les films construits autour d'une rock-star, l'histoire est inexistante. Ce qui ne serait pas un problème si les scènes d'actions étaient un peu plus crédibles. Mais tout cela reste finalement assez mou, et manque cruellement de rythme. De nombreux plans ont une utilité plus que douteuse (Tobio errant dans la ville dévastée par les zombies, par exemple, ou Ace, l'apprenti rocker, qui éclate du zombie au pied de biche), et les incohérences sont très nombreuses. Il y aurait eu moyen de faire plus fou, d'aller plus loin, même si on ne s'ennuie pas un instant.