Déjà, avant toute chose, je précise que ceux qui ont trouvé par exemple Old Boy violent peuvent s'abstenir d'aller voir ce film. Car Sin City n'est pas un film violent mais un film *extrêmement* violent. Comment justifier dans ce cas une interdiction aux moins de 12 ans seulement ?
Très peu de films sont interdits aux moins de 16 ans en France. Ceux-ci sont généralement très violents ou traitent des sujets délicats. La majeure partie des films interdits aux moins de 12 ans en France sont interdits aux mineurs dans plusieurs pays (USA par exemple) et l'on constate donc qu'il est difficile de parler de censure dans notre cas.
Cependant, si des films tels que Old Boy sont interdits aux moins de 16 ans, comment justifier qu'un film tel que Sin City ne le soit pas également ?
Personnellement, j'ai un petit frère qui aura 12 ans dans quatre mois et je trouve qu'à cet âge on est bien trop sensible pour pouvoir supporter une telle dose de violence explicite sans dommages. Je ne râle pas souvent sur la violence des films mais je trouve que la situation est ici inacceptable. Je pense que certaines personnes n'ont pas fait leur travail correctement. Etrange que toutes les personnes que je connais et qui ont vu ce film m'aient toutes dit la même chose concernant la faible restriction de ce film.
Sinon, pour parler du reste, je dirais que c'est une tentative plus ou moins risquée dans la forme. On va dire que c'est un essai intéressant. Cela ressemble beaucoup aux scènes de transitions de Max Payne (pour ceux qui connaissent). Je pensais que ce serait pire.
Disons que certains aimeront beaucoup, d'autres détesteront beaucoup. Pour ma part, je suis assez insensible à cet exercice que je trouve finalement assez fidèle à l'univers des comics mais qui repose sur beaucoup trop de frime à mon goût. Et que l'on ne vienne pas me dire qu'il faut le prendre au second degré car je ne pense pas que l'on puisse parler ici de second degré sur le plan formel. La réalisation est en effet extrêmement soignée et minutieuse mais elle est également extrêmement prétencieuse.
Pas grand chose à dire sur le scénario : il se résume en trois ou quatre lignes. Ce n'est pas la force du film. je ne dirai pas non plus que c'est sa faiblesse.
Le casting est absolument incroyable... Beaucoup de stars ici mais aucune qui se démarque réellement dans le bon sens. Certains acteurs sont clairement sous-exploités tant leur jeu est ici bridé. Car ce que je dis n'est pas vraiment un reproche : le jeu des acteurs est je pense surtout limité par la forme du récit.
Au final, Sin City ravira certainement les fans du comics original. Certainements d'autres personnes qui seront sensible à la forme empruntée ici. Pour ma part, la trop grande violence du film et la faiblesse de ses enjeux ma fait, pour la première fois de ma vie, sortir de la salle aux deux tiers du film.
>Au final, Sin City ravira certainement les fans du comics original.
:)
Ce film est une tuerie (aghaaaa)
Tu ne l'aimes pas pour les raisons ci-dessus (encore que dans ce cas je ne crois pas qu'on puisse apprécier la BD), mais le principal reproche qui a été fait à Sin City c'est son "adaptation" trop fidèle pour être honnête - cinématographiquement parlant - associé au légendaire j'en foutisme de Rodriguez.
Je pose un joker & balance l'argument qui tue: Et les Baby Cart? Qui a jamais reproché à Misumi d'avoir utilisé la BD de Goseki KOJIMA comme story board près à l'emploi pour le film, mmh?
Quant à Rodriguez à proprement parler: il a fait bougé les choses. C'est lui qui est venu voir Miller & a permis à ce film ultra violent de naître. Il a su s'entourer et faire aboutir un tel projet. Il y a qq annés je n'aurais jamais cru qu'une telle chose pourrait être possible: Sin City au ciné, aussi violent que la BD & avec Bruce Willis?? Mais oui, bien sûr... Un miracle, vraiment.
Bon...
Sinon quand est-ce que Kounen adapte notre BD noir & blanc trash à nous, le géantissime gerbos "Polar Extrême" de Jodo & Durandur????
Moi du coup j'y crois. Si, si.
Sin City est popeux et frimeur bien comme il faut, c'est à dire pas pour rien, comme un parfum dont on se souvient. Tout pop et frime y sont justifiés, à sa place et employés avec virtuosité et sans excès qui viendraient lisser le tout. Sin City est sensoriel. Il sent très fort et a beaucoup de goûts forts aussi. Si crade et propre en même temps, si odorant qu'on sentirait presque les merdes ou les parfums qui s'en dégagent. Il sent bon le Franck Miller à plein nez, sent bon le Tarantino des sources par effluves (manque plus que les titres des scénettes au lieu des écrans noirs), et sent juste ce qu'il faut de Rodriguez avec son rythme surfant adroitement au dessus des écueils commerciaux. Sin City est mortellement beau et colle au comics comme aucune autre adaptation. Sa violence exacerbée reste toujours beaucoup plus graphique que choquante, le sang est blanc, les tripes noires, l'effet est osé et a rarement été exploité ainsi. Le cast est monstrueux de glamour culte !! Rutger Hauer face à Mickey Rourke, je sais pas pour vous mais moi c'est ouch !
Le scénar est peut-être le point le plus faible mais reprend très habilement le comics pour amener fidèlement le plus gros des personnages et reste à des hauteurs tout à fait convaincantes pour un film de genre très film de genre. Il s'articule sur des petites histoires pas aussi implicantes que les meilleurs Tarantino mais il sent rudement bon le savant dosage. Du reste, la violence se tasse beaucoup dans la seconde partie pour mieux installer le petit fond des personnages ce qui n'est pas de refus.
Sin City s'appuie sur la catapulte Kill Bill mais est bien plus dense, particulier et tarte dans la face que ce dernier pour moi.
... Elijah Wood m'a tué !! ^^ Del Toro et les autres aussi d'ailleurs !!! Plus j'y pense, plus ça prend de la saveur.
pareil que la plupart ici , j'ai trop adoré O_O , deja vu 2 fois ^^
pas grand chose à rajouter , tout a pratiquement été dis. je rajouterai que pour ma part j'ai pas trouvé ça très/si violent, c'est clairement surréaliste, esthétique et ouvertement humour noir tout de même ! . j'y suis d'ailleurs allé la 2eme fois avec une amie super sensible, qui sursaute au moindre pet d'araignée dans les films, et bien elle n'a pas été très choqué ici , bcp plus sur old boy (moins irréaliste, film plus noir/vrai quoi) ou sur ichi the killer (mm si tr_s lol). on est quand même loin des films de guerre ou de la passion du christ (là aussi totalement surréaliste ds le fond , mais bcp moins ds la forme )
et quelle belle surprise d'y retourver le heros de l'immense série carnivale!!
Un tour de force visuel et bien fun, mais qui m'a laissé comme Aurélien assez indifférent.
Et puis, qu'est-ce que c'est bavard, pas une seconde de répit pour de la contemplation ou de la réflexion ! Au cinéma, on n'est pas obligé de tout commenter en voix off pour bien faire comprendre l'histoire ou les pensées des personnages à un spectateur considéré comme limite idiot ! Lorsque, par exemple, Willis s'écroule de douleur en se tenant le coeur, était-il absolument nécessaire de lui faire dire en voix off "ah ! mon coeur !" ??
à ta question ghost dog moi je repond oui!! la constance des voix off a bcp joué pour mon appreciation!! je sais pas comment le décrire, mais ça colle parfaitement à l'ambiance, ça rappel sans cesse que c'est un film magique/surréaliste, que tu regardes une oeuvre unique, une bd. vous avez remarquez que la musique est , sans être absente, très peu mise en avant, tjrs en fond sonore, comme si on lisait la bd avec le walkman secondaire ds les oreilles. pareil , quand il pleut (bon ok il pleut tout le tps) , les gens ne sont pas mouillés. oui c'est une remarque très naive de ma part mais je l'avais pas remarqué la 1ere fois!
si je le toruvais pas un poil trop long (la derniere histoire est lente et tiré en longueur) je dirai que c'est un chef d'oeuvre. direct.
(dur d'être très objectif quand on est tres emballé)
Ha! bah en voila un film qui m'a emballé ; j'ai eu un peu peur au début à entendre les voix-off tout le temps ; je me suis dit que ca allait devenir vite lourd, mais ca m'a finalement fait le meme effet que pour casino, ou cette constance des voix-off permet de creer une immersion dans le personnage principal de la séquence et d'adhérer à son point de vue. Coté esthétique, je ne comprend toujours pas ce que les gens entendent par "frimeur" ; est-ce que le fait d'ajouter des effets peu ordinaires rend le réalisateur prétentieux ? dans ce cas, si un réalisateur n'est pas prétentieux, il est conventionnel ? donc pas original ? enfin l'esthétique du film est très bien pensée, et s'adapte aux personnages, comme on peut le voir sur les différentes couleurs qui apparaissent dans le film, pour souligner certains traits de personnalité, ou encore le sang rouge quand il éclabousse et blanc quand il coule. Coté scénario, je trouve correct ; c'est vrai que le fait de décrire plusieurs petites histoires empêche de développer des peronnages vraiment à fond mais regrouper ces petites histoires autour d'un même thème est un bon exercice et les personnage n'ont pas vraiment besoin d'énormément de dévelopement pour être cernables ; mais pour ce qui concerne la violence, avec mes amis, on est ressortis bien plus choqués qu'après avoir vu OldBoy, et j'en reviens à ce qu'e dit aurélien au début, pourquoi le film n'a-t-il pas été interdit aux moins de -16 ans, parce que certaines scènes sont vraiment dures (SPOILER** le scène ou Elijah Wood se fait bouffer par le chien, ou celle ou la fille montre son bras tronqué en disant qu'on la forcée à regarder le mec manger sa main... **FIN SPOILER). Bref sinon, on a beaucoup aimé l'humour noir qui se dégageait ; en gros on était quand même mort de rire presque tout le temps en entendant toutes les petites reflexions des personnages principaux et on n'étaient vraiment pas décu du voyage.
>Au cinéma, on n'est pas obligé de tout commenter en voix off pour bien faire comprendre l'histoire
Cf. les vieux Bogart ou même les bons vieux Mike Hammer. C'est un passage obligé du polar noir. En ce qui me concerne ça faisait longtemps & ça m'a fait du bien ("mortelle petite Miho...")
>quelqu'un m'explique le dernier plan dans l'ascenseur ?
SPOILER: Le type doit avoir un contrat sur la gonz je pense, mais peut être me trompe-je.
>> SPOILER: Le type doit avoir un contrat sur la gonz je pense, mais peut être me trompe-je.
ca me parait evident de toute facon ; maniere de reboucler par rapport a la scene d'ouverture. Sans doute une facon de dire qu'on revient au départ et que ce n'etait que de petites histoires parmi tant d'autres en plein milieu d'une ville qui ne connait que ca. ^_^
ha bah c'est ca que je trouve bien ; ca montre qu'il y a plein d'histoire diverses qui se passent, et que c'est bien entre les memes personnages meme s'il se connaissent pas et qu'ils ne font que se croiser :)
oui c'est vrai aussi. en fait je me suis tellement pris la tête pendant le film à comprendre quel était le lien entre Bruce et Mickey et d'autres choses comme ça...Alors que si dés le début j'avais su que c'est trois histoires sans réel rapport j'aurais mieux apprécier le film. Fallait me prévenir que c'était le "Troublesome night" américain. :)
Sébastien >C'est ça que je repoche même si c'est certainement conforme au comics: trois histoires qui se croisent mais sans lien intéressant.
Ben si, le lien c'est le titre. "La cité du péché": des putes qui flippent, des flics pourris, des politiciens véreux, l'église et l'état mélangés, la pédophilie et la religion... Un monde où les hommes, les vrais, sont aux yeux des autres de véritables psychopathes qui refusent de s'intégrer, l'intégration ne se pouvant se faire que dans le monde décrit ci-dessus.
Cette BD-film est certainement beaucoup + riche qu'elle ne l'est sur une première lecture-vision je crois. :)
Et sinon, l'affiche avec Bruce Willis est la même que celle de "C'est arrivé près de chez vous", la machoire explosée en bas à droite en moins, z'avez remarqué?
je me demandais en voyant le film et maintenant cette affiche si le but du jeu Max Payne n'était pas de reprendre l'ambiance de la BD ? parce que ya plein de trucs qui collent un peu dans le meme style, comme les scène de transition du jeu ou le heros raconte ses pensée, et en plus sur fond de BD) ; enfin la ville a l'air moins dangereuse que dans sin city huhu.
Deuxième vision et effondrement total du film sur lui-même !! Sous le joli verni bluffant et le cast de gueules scintillant, un azumi like apparaît qui en plus de ne trop rien offrir en scénario, n'offre aussi plus rien de l'ambiance et du déchainement visuel que j'avais bu et adoré la première fois. Blablas interminables ! et seules quelques scènes courtes et chocs pour faire croire au maintien d'une dynamique et d'un entrain. Un peu comme pour Saw, la première vision, pas de problème, la seconde, une horreur qui n'a plus rien à offrir de direct comme de sous jacent. Le scénario avait déjà montré ses toutes petites limites la première fois mais là, c'est les limites de la totale mis en cause. Les persos n'ont aucun lien probant entre eux et simplement plus aucun intérêt.
Frimeur, trop frimeur. Le terme n'était pas employé pour la prétention de la réalisation à ma première vision. La frime pop, c'est l'attitude, la même que dans un kill bill par exemple, les personnages insondables aux regards et aux gueules embrasées qui se la racontent à mort, posent dans le vent et la pluie, mais qui convainquent parce qu'il ne sont pas des saints quand l'action débarque, ce qui justifiait et soutenait l'ambiance mouatte et les blablas d'attente.
Problème, big probleme, à la seconde vision, la frime n'est plus du tout soutenu alors que je découvre avec horreur que tous ces frimeurs ne sont et ne font en fait absolument rien autour de ces scènes graphiquement "chocs". ça cause, ça cause, c'est infernal !! Le scénario n'a aucun intérêt secondaire. Ce deuxième visionnage, c'est un véritable chateau de cartes glamour qui s'est effondré écrasé par les voix off omniprésentes qui ajoutent juste encore le verni qui m'avait convaincu au départ, mais qui m'ont énervé au plus haut point cette seconde fois.
Grâce aux gueules cultes et aux charismes naturels des persos du comics, j'ai bien cru aux personnages burinés. Malheureusement, plus rien, nada, le vide. Du pop sans aucune audace !! c'est effrayant mais c'est exactement mon ressenti alors que j'avais adoré à la découverte.
En meme temps, a la deuxieme vision, y manque la surprise. Mais bon, je suis toujours a la recherche de la definition de la frime ; j'ai l'impression que c'est une maniere de parler des fans de cine hk pour faire croire que leur cine préféré est mieux parce qu'ils ont pas les moyens de mettre des effets dedans.
Dré, ou comment changé d'avis à chaque vision ^^ sinon j'ai vu Sin City hier soir, bien aimé, très frime, j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans au début (à cause des voix off) mais une fois lancé le film se laisse suivre tout seul. Par contre pour une 2nde vision, ça va un peu attendre.
Sinon Gilles ce n'est pas la thune qui fait le frimeur, regarde ce bon voeux Donnie ou encore Simon, ça flambe dans tous les films, budget ou pas.
>ce n'est pas la thune qui fait le frimeur, regarde ce bon voeux Donnie ou encore Simon, ça flambe dans tous les films, budget ou pas.
Permettre aux personnages de frimer en les valorisant à outrance par la réalisation je comprends. Mais comme Gilles, je trouve que le mot "frime" pour la réalisation n'est pas toujours très clair. "Old boy" accusé de réalisation prétentieuse...Mais pourkoi donc ?
Pour faire simple, la frime, c'est le décorum des personnages et de leur charisme quand ils en ont. La frime est la bienvenue quand elle prépare l'explosion (action ou situations) et quand elle appuie un vrai charisme (Clint Eastwood). Le problème de beaucoup de soupe d'aujourd'hui, c'est que l'explosion n'existe pas ou ne vient pas, que les personnages sont vides de substance (azumi) et qu'il ne reste donc plus que la frime (je m'étendrais pas sur les actioners coréens, spécialistes des pubs pour les cheveux propres). Bref, si il y a frime, il faut des raisons, sinon le charisme tu te le mets au c...
Sin City est frimeur, sa brochette patibulaire en aprticulier, et ses scènes chocs sont bien disposées en réaction à cette frime, j'ai donc bien aimé la prise de risque ambiance / violence la première fois. Mais la première surprise agréablement passée, la seconde vision est cataclysmique tant la frime, c'est à dire le vide si elle est seule, prend le dessus sur tout, le scénar, la profondeur des personnages, les situations biscornues et l'action qui est en fait hyper limité (incroyable, je m'étais pas rendu compte à quel point ça causait pour rien). Du coup, tout devient ridicule. Les voix off ne sont plus crédibles un instant, on tombe dans le commun, le plat, l'ennui.
... J'en reviens pas d'avoir été aussi courtois après une agression aussi caractérisée de Mr Pop Daube.
donc d'apres junta, la frime, ca correspond assez a ce que j'imaginais en lisant les critique : simplement de l'originalité par rapport a la "soupe" qui compose les autres productions.
pour drelium, si je comprend bien, il s'agit d'exacerber ou tout simplement de creer du charisme pour les acteurs, en reprenant egalement la definition de junta.
bon ca me parait clair comme ca, meme si je n'adhere pas forcement a l'idee ; par contre je suis d'accord sur le fait que les coreens sont specialistes dans les "pubs pour les cheveux propres", si j'en comprends la definition ; mais j'appelle pas ca de la frime, juste une maniere pas vraiment originale (donc pas frimeuse) de reprendre un cliché pop pas terrible. heureusement que mon plaisir pop daube ne s'arrete pas à ca ^_^
Cherche pas midi à 14h, la frime c'est la frime c'est tout. On parle film de genre et plus particulièrement super héros, les héros se la jouent forcément, ils friment quoi tout comme la mise en scène en rajoute aussi. Le tout c'est que la frime ne soit pas une coquille vide. Qu'il y ait budget ou pas n'a rien à voir, un héros burné a bien raison de frimer si il déchire tout quand il passe à l'action où si il lui arrive des trucs incroyables dont il se sort on ne sait comment (ce qui est plutôt le cas dans sin city à première vue). En même temps et pour caricaturer, les héros qui se la jouent pendant 20 minutes et affirment 50 minutes de plus qu'ils sont les plus balèzes, qu'ils sont des warriors et que le monde qui les entoure est un truc de fou impitoyable comme c'est pas permi, ils ne leur restent plus que 20 minutes pour nous convaincre de leurs dires, et là s'agit d'assurer.
Bref, personellement, Sin City est coool pour une première séance mais a beaucoup de mal à supporter une vision supplémentaire.
Le meilleur exemple de frime, celui qui devrait définir le terme dans les bouquins de cinéma: Michael Bay. J'aime beaucoup Rock, pas mal Bad Boys, mais le reste m'horripile pas mal: il multiplie les mouvements de caméras "cool", du style travellings circulaires dans tous les sens, il découpe à mort, mais en quoi cela va-t-il dans le sens de l'histoire et de la façon de la raconter? Le plus souvent, c'est le mouvement de caméra pour le mouvement de caméra. Exactement comme le travelling circulaire verticale d'Azumi: c'est fun, mais ça ne sert à rien. Ca c'est de la frime inutile. Comme ils le disent dans le making of, c'est la première fois que ça se faisait. Et alors? Le but d'un film, quoi qu'il arrive, c'est de raconter une histoire. Les images, la musique, les acteurs, tous doivent participer à leur manière. La frime au ciné, c'est de filmer pour se regarder filmer, sans rien apporter au film. Evidemment c'est sympa à voir, comme dans Azumi, mais passé la première vision et la nouveauté, à quoi bon ? Prends John Woo à sa grande époque par exemple, les effets ont souvent une utilité, ils ne sont pas placés par hasard ou pour faire cool. Ils soulignent quelque chose. Bref, la frime n'a rien à voir avec une belle image qui pète. Prends JAmes Cameron, c'est l'anti-frime par excellence en terme de ciné. Cameron se contrefiche des effets, il ne filme pas pour filmer, il met en images une histoire. Bay choisit une histoire pour mettre ses images dessus. L'un est au service de de l'histoire, l'autre prend appui dessus.
Vous allez arrêter un peu d'embêter la petite Azumi hein!!
Elle frime même pas elle, pas assez de cool attitude,trop loin de la frime d'un Rodriguez (ya qu'a voir le fabuleux une nuit en enfer, une claque de ma jeunesse).
J'aime bien les interventions de francois ; finalement je crois que c'est le seul dont je comprends les proses. Ca doit etre pour ca qu'il est president. (et non je ne graisse la patte du chef pour qu'il y est une section Coree indépendante :o )
Je conseille l'article complètement délirant de Delorme dans les Cahiers sur le film. Pompeusement intitulé "Les démons" (mais où est-il allé chercher du Dostoievski dans cette avalanche d'images qui vous neutralisent le cerveau !!?) ce texte est autant la preuve que les rédacteurs de cette revue sont devenus des critiques de surface (comme on a les techniciens de surface, il javélise la critique), qu'il démontre l'absence d'argument abyssale pour défendre le film. Le retour (j'adore ce truc, le "retour de" on sait pas pourquoi, mais ça marche toujours, comme lorsqu'on dit aux gens de se "mobiliser") du récit, du héros, entre autre indiotie. C'est très drôle, surtout lorsque le film vous a fait bailler, que vous le considérez comme un gigantesque déchainement d'images procédant par saturation--annulation, une immense désintégration de toutes ses possibilités, et sous vos yeux. Le premier vrai story board filmé, le story board fait cinéma, avec comme argument crétin l'invention de la ciné-bd. Comme si la BD n'avait qu'un sens de lecture, objectif, absolue, qu'elle n'était pas un objet, qu'elle n'était pas du papier, qu'il n'y avait pas des pages, qu'il ne fallait pas à chacun un temps spécifique pour la lire. Rodriguez a trahit Miller, avec sa complicité ! Il a trahit l'esprit de la BD, l'esprit des références, et peut-on vraiment parler de film noir ? Quel gag.
Mais pas d'accord globalement quand même avec toi. La BD est là, vraiment. On peut regretter qu'un seul volume n'est pas été retenu, pour prendre le temps de raconter une seule histoire via quelques passages planants et posés par-ci par-là, il n'empêche qu'un choix sympathique a été fait, qui abouti à un résultat sans doute plus léger mais pas moins jouissif. Bavard comme du Audiard (ou plus récemment du Bonvoisin), grande gueule, puéril... La BD EST tout ça, un truc de branlou à p'tite bistouquette qui se créée un monde hypertrophié, classique et efficace. Le type de narration a été choisit, en l'état il se suffit à lui-même. Maintenant si on veut du "vrai" polar noir, on retourne voie les Bogart ou du John Dahl & zou. Là c'est du jamais vu, original & rafraîchissant.
>Rodriguez a trahit Miller, avec sa complicité !
Ca n'est donc pas une trahison que je sache.
>Le premier vrai story board filmé
Et alors? Le résultat est là, s'intéresser aux coulisses est purement accessoire et surtout hors sujet.
>C'est vrai, mais dans ce cas toute critique faite sur un film à sa sortie n'a aucun sens. Et là bon...
J'ai dit "ultime jalon", pas seul jalon :) Et puis certains films doivent se voir une fois et pas plus, ils sont éphémères, ils n'existent que pour la première fois. Comme Sixième Sens par exemple.
Pourquoi faut-il si souvent que la mort close les films ? Pourquoi tant de mort chez Rodriguez ? Pour le sang ? Pour une certaine érotique de la violence, comme chez Woo ? Non : pour son abstraction. Pour le suspens de réel qu'elle produit. Parce que chez Rodriguez, tout travaille dans cette seule direction : il n'y a pas de réalité. Et donc pas de représentation possible. Le cinéma de Rodriguez est le cinéma anti-naturaliste par excellence : rien n'y cède à la nécessité légale de "montrer". Mais là où un Hark joue sur la corde de l'hystérie pour déjouer l'"effet de réel" dont parlait Barthes, il joue sur l'abstraction lyrique. Mais une abstraction à qui on ne la fait pas. La mystique tortueuse du sens qui nait de son absence, façon modernisme occidental (de l'impressionnisme à l'expressionnisme abstrait américain), ce n'est pas cela, le cinéma de Rodriguez. La seule chose qu'il retient de l'abstraction, c'est sa mise à distance. Acharnée. Mais le paradoxe de cet acharnement, c'est qu'il est lui aussi mis à distance. Tout chez Rodriguez est travaillé par cette mise à distance. Rien ne s'y donne jamais comme tel. Surtout pas la vie. Surtout pas le cinéma.
La seule chose qu'il retient de l'abstraction, c'est sa mise à distance. Acharnée. Mais le paradoxe de cet acharnement, c'est qu'il est lui aussi mis à distance. Tout chez Rodriguez est travaillé par cette mise à distance.>
- Qu'en pensez-vous Mr Klump?
- Il me semble que cette remarque est pertinente, en celà qu'elle que sa source tiendra parfaitement dans le coffre de notre jalousée voiture Mr Schlubb.
- Merveilleuse idée que cette dernière Mr Klump, je vous suggère que nous agissions dans les plus brefs délais, ceci afin de mettre fin à l'acharnement de cette mise à distance.
- Certes, certes, mais quel moyen préconisez vous donc Mr Schlubb?
- Mmh... Mettons que l'écartèlement semble être la meilleure méthode pour travailler au mieux la mise distance Mr Klump.
- Du fil de fer, une poulie, des menottes... Nous sommes parfaitement équipés Mr Schlubb!! Let's go for a ride, babyyyyyyy!!!
- Hum, reprenez-vous très cher....
> beuh beuh aurélien et ses pseudos critiques de pro..... :p
Je peux avoir une traduction ? J'ai du mal à comprendre...
> et j'ai rarement vu un argument autant de mauvaise foi que la comparaison à old boy.....
Et pourquoi donc ?
Je ne vois pas pourquoi tu prends les choses ainsi. Ce que j'ai écrit est loin d'être une "critique de pro", cela se voit... J'ai écrit cela en quelques minutes, sans me poser trop de questions. Ce qui veut dire que j'ai simplement donné mon avis (ce qui était mon but), comme chacun est en droit de le faire sur un forum. Alors, je ne vois pas où est le problème.
Personellement, je trouve Old Boy beaucoup plus violent que Sin City ; certes, les deux films sont des adaptations de BD, mais je trouve Sin plus décalé, ce qui fait que les scènes de violence sont plus supportables. Et puis Old Boy est beaucoup plus réaliste mine de rien : [/!\ SPOILERS /!\] Par exemple la scène où Oh Dae Soo arrache les dents de son adversaire impressionne bien plus car celai pourrait se passer dans la réalité ; alors que celle de Sin où Kevin, attaché à un arbre, se fait bouffer par un loup sans crier ni même gémir, on a du mal à y croire ;)
Cela dit, peut être que Sin méritait l'interdiction aux moins de 16 quand même. Mais bon, le problème c'est que plus personne ne tient compte de ses avertissements : à une époque Scream et Batman (je sais plus lequel) étaient interdits aux moins de 16 ans :D C'est n'importe quoi !
Sinon concernant le film lui-même, j'ai adoré. Ca m'a vraiment donné envie de découvrir la BD originale.
On ne percoit pas tous la violence de la meme maniere, c'est normal... Certaines personnes sont plus sensibles a une violence 'realiste' qu'a des images trash mais au dixieme degre...
Ca, je le comprends bien. Apres, je pose une question : est-ce que le fait que je trouve Sin City plus violent qu'un film tel que Old Boy justifie les propos qui suivent ?
'beuh beuh aurélien et ses pseudos critiques de pro..... :p'
'et j'ai rarement vu un argument autant de mauvaise foi que la comparaison à old boy.....'
Je commence a en avoir plus qu'assez de ce genre de reflexions. Je pensais qu'un forum etait un moyen de partager informations et opinions variees autour d'un theme commun, ici le cinema.
Si l'on ne peut pas donner son avis sans se faire critiquer (voire insulter), je ne vois pas ou est l'interet.
- Ici, je donne mon avis et je suis de mauvaise foi !
- Concernant l'aspect du site, je dis que je le trouve nickel car il correspond tout a fait a ce que j'aime, epure et fonctionnel, et je me fais clairement traiter de leche-botte ! (A noter que bien des detracteurs de l'epoquent hurleraient si le site revenait a son style original !)
- Je parle de films qui me plaisent et on me sort que, de toute facon, ce sont certainement des films chiants puisque je n'aime que les films intellos et chiants (en faisant reference a des films dont j'ai parle, films que les personnes tenant ces propos n'ont d'ailleurs pas pris la peine de voir avant de donner leur avis). Mais, desole, je n'aime pourtant pas que les films d'auteurs...
Alors, oui, certains vont dire que c'est du second degre mais, non, ce n'en est justement pas toujours.
Alors, si on ne peut pas parler cinema sans se faire insulter, a quoi bon de tels forums ?
Ca me fait repenser au jour ou j'ai dit que je n'avais pas adore Akira : je ne sais plus qui m'a clairement fait comprendre que mes avis ne valaient donc rien et qu'il ne lirait plus une seule ligne que j'ecrirai. Merci, c'est sympa et tellement constructif.
Faut-il que je sois aussi constructif et que je dise que tous ceux qui n'ont pas apprecie tel ou tel film sont de vrais blaireaux ? Ce serait ca l'attitude a adopter ici ? Tres interessant...
Alors, je ne me fais pas d'illusions, comme d'habitude, pas de reponses en perspectives, rien de grave.
"Oui je suis le maaaaaaal aiméééé,
Je suis le mal aimééééééé,
Les gens me connaisseuuuuuuu,
Tel que je veux me montrééééééééuuh..."
Quand on pense qu'il y a des gens qui payent pour se faire insulter...
Faut voir le bon côté des choses, ici c'est gratos. Mets ta cagoule en cuir et attends un peu, tu vas voir...
Remarque, au mois, il est vrai que ce film meriterait que je le revoie... Parce que Steamboy ne m'a pas deplu, et Akira, je l'avais vu il y a un sacre paquet d'annees.
@Je commence a en avoir plus qu'assez de ce genre de reflexions. Je pensais qu'un forum etait un moyen de partager informations et opinions variees autour d'un theme commun, ici le cinema. @
Mais c' est comme dans la vrai vie!!! Hors nos bon super bon copains qui pensent comme nous (et c'est pour cette raison que bien ils sont nos copains), ben la vie c' est une grande engueulade non?