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2.97/5
One Take Only
les avis de Cinemasie
1 critiques: 3.5/5
vos avis
11 critiques: 2.75/5
Enfer urbain sous acide
Celui qui a déjà vu Bangkok Dangerous ne sera pas dépaysé par ce One Take Only, qui est complètement dans sa continuité. Plongé dans le Bangkok de la drogue et de la prostitution, le film d’Oxide Pang se focalise sur la rencontre de 2 personnages un peu paumés : Bank, dealer à la petite semaine qui balise comme un gosse en faisant ses livraisons de dope et rêve d’un idéal qu’il a du mal à définir – incarné par l’excellent Pawalit Mongkolpisit, déjà héros de Bangkok Dangerous -, et Som, sa voisine d’immeuble, une campagnarde montée à la ville pour des besoins économiques et qui vend son (magnifique) corps pour quelques baths – interprétée par Wanatchada Siwapornchai. Pour mettre en scène son histoire d’amour désenchantée, Oxide parie sur la spontanéité en limitant les prises (d’où le titre) pour donner un maximum de naturel et de peps aux relations entre ses acteurs, tout en adaptant l’aspect formel à ce qu’il sait si bien faire : du mélange de formats vidéos (N&B, caméras vidéo surveillance,…), des filtres verts, des ralentis, et surtout une bande son électro du meilleur goût. Pure prétention clippeuse ? Non, car tout est parfaitement cohérent, les effets visuels étant toujours justifiés par des situations de rêves ou d’imagination notamment. Il y a notamment une scène de sexe entre Bank et Som qui vaut presque celle, inoubliable, de Fight Club, sans oublier la première nuit tarifée d’une amie à Som qui fait froid dans le dos…
On suit donc Oxide sans problème dans son trip visuel et musical, dépeignant un Bangkok interdit où viennent s’entasser des millions de gens qui fuient les campagnes dans l’espoir d’une vie meilleure. Très drôle à certains moments, One Take Only s’emmêle malheureusement les pinceaux sur la fin, avec un dénouement peu crédible et limite bâclé. Dommage donc, mais on partira – du moins si on aime le genre – avec une note positive sur ce film.
En rodage...
On a franchement l'impression de voir un téléfilm, certes avec une certaine qualité de mise en scène, mais tout de même un téléfilm. Les acteurs se débrouillent bien, mais l'histoire est classique, le développement et la chute prévisibles. On a connu mieux de la part des frères Pang qui affectionnent ces petits téléfilms qui ne mangent pas de pain.
A regarder pour la curiosité et les acteurs.
bon petit film
ce n'est pas le meilleur PANG brothers mais c'est un petit film bien sympathique, une sorte de brouillon de BANGKOK DANGEROUS (l'acteur principal est le meme), avec une réalisation on ne peut plus clippesque mais j'aime bien ce style. c'est quand meme bien ciblé ado mais ca se regarde bien.
One Day Only
Tourné dans la foulée de leur précédent succès de "Bangkok Dangerous", Oxide pense son "One Take Only" comme la prolongation de son précédent: même acteur principal, même vision de Bangkok, mêmes êtres désincarnés dans une vie qui ne leur réserve rien de bien bon et où même les rêves sont des véritables cauchemars (et qui deviendront d'ailleurs réalité).
Les habituels tics visuels d'Oxide font parfois mouche (notamment la "première" fois de l'amie de Som), mais desservent pour une fois le propos. Sans se douter, Oxide avait su toucher juste par el choix de ses interprètes, qui arrivent étonnamment à donner consistance à leurs personnages pourtant à peine esquissés. Des simples regards suffisent à faire passer une forte émotion – et voilà-t-y pas que le père Pang se sent obligé de remettre une couche visuelle par-dessus et d'anéantir totalement le premier effet recherché. Il n'est qu'à ses débuts et maîtrisera bien mieux l'approche visuelle par la suite.
A noter, que l'intrigue a été improvisée au fur et à mesure du tournage "à une prise" et que suite à des forts démêlés avec la Censure thaïlandaise (reprochant le titre "Bangkok for sale", le bout de sein que je ne saurai voir et…le fait que les personnages fument TROP!!), Oxide a finalement consenti à retoucher quelques scènes et d'en ajouter d'autres pour une sortie bien APRES celle de "The Eye", alors que le film avait été tourné bien avant…