Une histoire simple, mais distrayante
Sur le fond, certains ne verront, une nouvelle fois, que l'histoire d'un garçon sans grand intérêt qui va subitement se retrouver au centre d'aventures plutôt palpitantes et aura enfin du succès auprès des filles. Dans ce cas, toute comparaison avec Katsura sera perdue d'avance.
Mais en réalité, il ne faut pas chercher d'intrigues amoureuses trop poussées et alambiquées. Les deux s'aiment, de façon plutôt platonique certes, mais leur sincérité va les aider à déjouer les embûches le plus souvent dressées involontairement par les soeurs de Belldandy plus que maladroites ou encore par leurs amis du club de mécanique.
En définitive, "Ah ! My Goddess" n'est pas un chef-d'oeuvre autant pour le côté graphique que pour la profondeur du caractère des personnages, mais reste un très bon divertissement pour ceux qui ne sont pas obnubilés par des histoires de coeur inextricables.
Bonne lecture,
C'est mimi et plein de bon sentiments
Franchement ce qui saute aux yeux dans les derniers volumes c'est bien l'amélioration graphique de Fujishima! Prenez par exemple le tout premier tome de You're under arrest et le tome (au hasard) 19 de Ah My Goddess, y'a même pas comparaison!
Sinon, comme pour You're under arrest, l'humour est présent et marche assez bien sur ce manga. Certains pourrons dire que Belldandy est un peu niaise mais c'est toute cette pureté qui fait son charme. Personnellement je préfère les petites aventures des volume 9-10 etc. qu'aux grandes sagas qui tiennent sur plusieurs tomes.
Un manga bien sympathique...
La vie selon Fujishima
Si j'en avais eu la possibilité, j'aurais fait deux
critiques distinctes d'Aa megami-sama. Une pour les
7 ou 8 premiers volumes du manga et une autre pour le
reste.
La première partie est effectivement assez décevante.
La situation semble intéressante, mais mal exploitée par
un humour trop irrégulier. La relation entre les deux
héros semble elle aussi varier d'un chapitre à l'autre.
On a surtout l'impression que l'auteur cherche le rythme
et le ton à adopter.
Le graphisme n'est pas laid mais il fleure l'oeuvre de
jeunesse. Les histoires sont courtes et frivoles, mais
les personnages sont bien cadrés... enfin, au bout d'un
certain temps. Ce dont on a l'impression c'est que
l'étude des personnages chez Fujishima n'est jamais bien
finie. D'un volume à l'autre, on verra un personnage
changer de personnalité. On assiste à la maturité des
personnages en direct. Que cela soit une bonne chose
ou non, c'est à vous de voir.
La deuxième partie est en quelque sorte la partie "adulte"
du manga. Non pas qu'il s'y déroule des choses impropres
aux yeux de nos chères têtes blondes, mais les personnages,
le graphisme et les scénarii ont atteint leur maturité.
Au niveau du graphisme, on commence à atteindre celui de
la fin de Taiho Shichauzo, plus fluide, moins fouilli,
mieux en un mot. Bien que certaines personnes aiment les
fourmillements de détails dans les bandes dessinées.
Les scénarii sont plus réfléchis : Il s'y passe moins de
choses, mais les situations sont plus fouillées, mieux
analysées et beaucoup moins cliché.
Les personnages enfin ont aussi atteint leur maturité.
Oh, ils évoluent toujours, bien sûr, mais plus
subtilement, et les nouveaux personnages introduit sont
remarquablement bien travaillés. Les parents de Keiichi
apparaissant dans le volume 23 sont un bon exemple.
Ce que j'ai trouvé de plus remarquable dans ce manga,
ce sont les personnages impécablement travaillés.
Keiichi et sa sa soeur Megumi sont un parfait exemple.
Ils se ressemblent, tant au niveau graphisme que du
caractère mais on sent tout de même leurs différences
et leurs oppositions. D'un autre côté les déesses ont
un caractère hors du commun. On sent bien qu'elles ne
sont pas des êtres humains. On pourrait les comparer
aux dieux grecs qui étaient "des stéréotypes humains
que la divinité a poussé à son paroxisme".
Ce qui manque à Aa megami-sama pour avoir la note
maximle, c'est que le premier volume n'était pas le
volume 10.
Une dernière note sur la traduction de Aa megami-sama.
J'ai entendu beaucoup de critiques de la version
française et notamment de son adaptation, comme quoi
l'ambiance était mal rendue, et caetera. (En toute
honnêteté, bon nombre de ces critiques venaient de
moi.) Toutefois sachez qu'aussi mauvaise que soit la
version française (mais j'ai entendu dire qu'elle
s'améliorait au fil des volumes), c'est un chez-
d'oeuvre par rapport à la version outre-Atlantique
de chez Dark Horse. Alors ne soyez pas trop durs avec
elle.