Un vrai petit chef d'oeuvre
Même si je ne suis pas un fanatique de Tezuka et de son style de dessin très particulier, je doit dire que j'ai été ravi par Metropolis. Tout d'abord le scénario fait montre d'une véritable réflexion sur les problèmes de société que sont l'acceptance des autres ou encore les limites jusqu'auxquelles les hommes vont et finissent inévitablement par dépasser. Notamment vis-à-vis de la nature ou en ce qui concerne les machines toujours plus perfectionnées.
Sur le plan graphique et technique, on ne peut vraiment rien reprocher du tout au studio de production et à Rin Taro. Les images de synthèse en 3D et les planches en 2D s'enchaînent avec harmonie au plus grand plaisir des yeux. Et je ne dis rien de la musique…
Au final un vrai chef d’œuvre aussi bien visuel que sonore.
c'est beau ! mais c'est un peu tout
Tout est beau dans ce film, visuellement parlant, à part la 3D qui décidément n'est pas le point fort des asiatiques (au cinéma). On retrouve incontestablement la patte de Toriyama ainsi que celle du créateur d'astroboy pour les personnages, un pur bonheur. L'histoire est très belle mais sans surprise et parfois longuée, comme si le film voulait être aussi long qu'akira sans avoir autant à dire.
Une chose est sûre, les décors peints sont d'une beauté à couper le souffle et tout ce qui n'est pas 3D est d'une beauté presque sans précédent. Mais il manque quelque chose, cette même chose qui fait la magie du voyage de Chihiro et des autres films Ghibli, une imagination sans limite qui n'existe pas dans Metropolis. Le côté technique me semble avoir pris le dessus sur la magie de l'histoire et c'est ce qui gâche un peu voir beaucoup le plaisir.
Un animé correct (pour l'histoire), voir un grand animé (pour le visuel), mais qui ne dépasse certainement pas les limites atteintes avec akira, GITS, Chihiro, mononoké et d'autres encore. L'intensité de l'histoire manque vraiment pour équilibrer avec une débauche technique inégalée. Et c'est vrai que la musique n'est pas dans le ton : à aucun moment, je n'ai été réellement transporté, dommage.
n"hesitez pas, c'est le film a ne pas manquer
une reussite complete aussi bien au niveau de l'image que du scenario ou de la musique. le personnage de Rock donne une toute autre dimension a la psychologie des personnages (kenichi-tima, rock-baron). la montee crescendo vers un final apocalytique vous clou devant l'ecran. et montez le son pour profiter de la piste audio superbe. un de mes trois films preferes.
23 décembre 2002
par
jeffy
Déception
Métropolis est un film d'animation bizarre. Si Rintaro place
son action dans une ville futuriste imaginaire qu'on ne saurait situer
sur une carte, il y intègre également des décors flashys un peu rétros
(et un peu ringards il faut bien le dire), des personnages aux traits
surprenants pour un novice (un gros détective à l'œil vitreux,
croisement entre Hercule Poirot et l'Inspecteur Gadget, une petite fille qui
ressemble à Candy, ou encore un apprenti-dictateur au nez gigantesque),
ainsi qu'une musique Jazz se rapprochant bien plus d'un film de Woody
Allen que de Dark City. Ces choix artistiques dérangent car ils rendent
l'ensemble bancal : les incroyables animations de synthèse
révolutionnaires entrent ainsi en conflit avec l'animation très années 80 des
personnages, la musique est parfois inappropriée à l'action et provoque une
ambiguïté gênante (j'y reviendrai par la suite), et les trop nombreuses
références (Akira, Ghost in the Shell, Fight Club,
et bien sûr le Métropolis de Fritz Lang) font s'interroger sur
la réelle innovation du film.
A l'évidence, les reproches formulés ci-dessus gâchent le spectacle
: si belles soient les images, aucune émotion ne transparaît jamais,
aucun personnage n'est attachant. Pire, on se demande même si Rintaro
n'est pas en train d'emballer dans un joli papier cadeau une morale
simpliste - même si biblique, cf. la tour de Babel - consistant à vouloir
anéantir par la force toute entreprise humaine par trop prétentieuse.
Sentiment renforcé à la vue de la scène finale ; les buildings s'écroulent
un à un tandis que Ray Charles gueule à nos oreilles " I can't stop
loving you ", un morceau plutôt gai et entraînant, et que des colombes
symboles de paix survolent les décombres. Un tel décalage amène forcément à
se poser des questions sur un propos pour le moins ambiguë, où l'on semble encourager la destruction massive comme thérapie de groupe.
En résumé, malgré la technique numérique ahurissante employée ici,
l'intrigue développée par Rintaro ne décolle finalement jamais, faute à
des tentatives artistiques osées mais parfois paradoxales et souvent
difficilement justifiables.
Comment noter ?
Metropolis est un film qui marque, sans aucun doute. L'intrigue est incroyablement riche, incroyablement profonde et complexe... Comment aurait-il d'ailleurs pu en être autrement avec au scénario Otomo Katsuhiro sur une histoire originale de Tezuka Osamu ? Une histoire à la hauteur de ces géniteurs, qu'il faut voir et re-voir pour saisir dans toute sa complexité et sa richesse.
Du côté des graphismes, mon avis est plus partagé.
D'une part des scènes éblouissantes, d'une telle beauté qu'il faut bien se demander si un tel niveau a déjà été atteint. Je pense en particulier à la richesse d'expression de certains visages, mais aussi à la scène mémorable de Tima beignée dans la lumière. Enfin les mouvements de "caméras" sont impressionant. Quant à la BO, typée Jazz... Inutile d'en rajouter ! Tout simplement incroyable et très bien choisi.
Mais chaque médaille a son revers. Ainsi, à côté de ces scènes mémorables, on trouve tout de même des scènes à l'intégration 2D/3D râtée. Le décalage crève les yeux, et donne des plans vraiment laid.
Toujours est il que les stations computer graphics ont chauffé, pour donner des scènes d'une beauté quasi inégalées, et d'autres très discutables.
Bref, une histoire qui à elle seule vaut le détour, des images le plus souvent magnifiques (pour peu que l'on ne déteste pas le chara-design à la Tezuka, mais de toute façon personne ne résistera à Tima...), mais tantôt beaucoup moins réussies. A ne pas manquer, la perfection est de toute façon difficile à atteindre...
Complétement sous le charme
Parfois, à la fin d'un film, on a l'impression de s'être pris une claque, que l'on n'a jamais vu un truc pareil et qu'il est difficilement imaginable que quelqu'un puisse être à l'origine d'un tel exploit. Et bien c'est ce que j'ai ressenti à la fin de Metropolis.
Pourtant le sujet n'est pas vraiment neuf. J'avais déjà vu le Metropolis de Fritz Lang et quand on lit l'accroche de cette version, on est vite tenté de dire que c'est un remake. Même les premières images y font penser avec ces immeubles monolithiques. Mais la comparaison s'arrête vite et laisse la place à un émerveillement visuel permanent.
Au premier abord, certains seront sûrement rebutés par le design des personnages qui est typique d'Osamu Tezuka. J'en connais qui n'aiment pas. Pour ma part, ayant lu pas mal de mangas du maître, j'avais déjà l'habitude de ses dessins et je dois dire que dans ce cadre si futuriste, ils donnent une étrange impression d'intemporalité. Sans doute parce que Tezuka n'avait jamais eu des décors aussi travaillés et complexes pour meubler ses arrière-plans. Le résultat est très réussi en tout cas. Et ce dont je suis sûre, c'est que beaucoup ne résisteront pas à la jolie frimousse de la petite Tima. Cet ange blond tout en lumière qui éclaire la noirceur du film avec son innocence et sa beauté. Pourtant, c'est sur cet être que repose toute la philosophie du film. Elle qui est l'arme à double tranchant pour la ville de Metropolis. Car elle est avant tout une intelligence artificielle laissée quelque peu en liberté et qui n'est pas si simple à manipuler. Elle qui devra être défigurée autant physiquement qu'humainement pour pouvoir accomplir son destin... mais je n'en dirai pas plus.
Ce scénario d'anticipation ne serait rien sans un décor adéquat. Et là il y a de quoi être époustouflé par la maîtrise complète de l'intégration de la 3D dans la 2D. On touche à la perfection car même si l'on sait que les images sont retouchées par ordinateur, il est bien plus difficile d'arriver à dire exactement ou se trouve la limite à l'écran. Le tout étant accompagné par des mouvements de travelling saisissants de fluidité et d'envergure avec ces immeubles gigantesques qui constituent la partie émergée de la ville.
Le monde sous-terrain du petit peuple est, quant à lui, plus anarchique dans son organisation spatiale mais les couleurs y prennent alors vraiment vie et sont souvent mises en contraste avec les couleurs plus froides de la surface. Mais quelque soit le niveau, les plans ont toujours une très grande profondeur. Tout paraît tellement gigantesque.
Un dernier mot sur la BO qui accompagne le film. La plupart des morceaux étant issus du Dixieland Jazz, cela rend le film encore plus indéfinissable dans le temps. On a l'impression d'être revenu au début du siècle aux Etats-Unis et pourtant quelle merveille ! Ça faisait longtemps que je n'avais pas entendu quelque chose d'aussi original et travaillé. Le tout étant entrecoupé de morceaux plus classiques ou plus déjantés au choix mais toujours en adéquation parfaite avec les scènes.
Pour conclure, que pourrais-je ajouter d'autre à part que, à mes yeux, ce film est un enchantement, un pur moment de beauté basé sur un scénario d'une grande intelligence. Et n'ayons pas peur des mots, c'est également un chef d'œuvre. Je ne pourrais que conseiller la vision de ce film à tout le monde.
Frtiz Lang + Tezuka
Cette Metroplis ressemble à celle de fritz Lang (les riches en haut les pauvres en bas) mais le reste est complètement différent. Metropolis n'est pas très loin du chef d’œuvre mais Akira et ghost in the shell sont dégeat passé…
Esthétique et robotique
Superbe au niveau esthétique, bonne histoire bien que pas assez développée. Metropolis est un film à voir.
Décevant...
On m'avait dit beaucoup de bien sur ce manga qui n'est finalement pas terrible à mon goût...
Original
Un animé intringuant avec des chara-design très particuliers (faut aimer astro-boy), et une musique jazzy collant au film. Intéressant sans être révolutionnaire. Le tout manque un peu d'âme au fond....
Le CHEF D'OEUVRE DE L'ANIMATION de Rintaro !!
Je n'ai jamais vu un animé aussi bien réussi.
Le décor est fastueux et magnifique tandis que les personnages semblent etre dessiné si simplement (astro) au premier aperçu mais on se rends compte que c'est voulu,les personnages ont l'air d'autant plus chaleureux dans ce décor faste, grand, magnifique mais avec une impresion de quelque chose de vaste et si froid.
Un scénario très réaliste et trop réalisable avec ses castes et ses ghettos, le robot "humain" à 2 jambes et le reste. Histoire est tellement réaliste, que peut etre, l'avenir pourrait devenir ainsi. Ceci me fait froid dans le dos.
Quand à la musique jazzy, splendide surtout le "i can't loving you" de ray charles.
UN CHEF D'OEUVRE à voir, revoir et à posseder...
un anim' qui arrive un peu tard...
Car il ne vaut pas ses glorieux ainés que sont Ghost in the shell et Akira. Pourtant il lorgne souvent de leur coté, sans jamais véritablement se détacher de leur influence (hélas) mais surtout sans jamais parvenir à les surclasser (difficile me direz vous...)
bon, c'est quand même bien, n'exagérons rien
Dommage
La 3d est vieillotte, et les dessins vraiments laids.
L'histoire est écrite par Otomo, et ça se sent, vu que c'est une bien jolie resucée de celui d'Akira (à quelques détails près).
Donc c'est une déception, même si quelques plans et idées surnagent dans ce placard poussiéreux.
Après Akira et Ghost in the shell, l'animation japonaise nous pond un nouveau chef d'oeuvre de science fiction.
Dernier chef d'oeuvre de l'animation japonaise (et donc du cinéma), Métropolis est un film à l'ambiance unique en son genre: de superbes décors en 3D d'une profondeur et d'une richesse inouïe, des personnages au désigne férocement manga (un peu troublant au départ mais très vite attachant) d'une merveilleuse fluidité et une ambiance musicale tout simplement exeptionnelle (j'adore tout particulièrement le passage de l'incendie).
Un scénario signé Otomo (au départ, j'avais un peu peur car je craignais un partage en live à la Akira, mais en fait pas du tout) d'une richesse et d'une densité égale à "ghost in the shell" (qui est LA référence à mes yeux), peut-être même un peu trop riche car certaines séquences sont vite zapées (comme la révolte des rebels). Les thèmes abordés sont nombreux et philosophiquement intéressants (racisme, fachisme, révolution, quète de pouvoir, amour, course à la technologie...).
Les personnages ont tous un désigne qui colle à leur état d'esprit (la bonne bouille ronde malicieuse de Shunsaku Ban, le charisme arien de Rock, la pureté innocente mais destructrice (au même titre qu'Akira) de Tima, la tête style rapace du mégalomaniaque Baron Rouge...) et les relations entre eux sont très intenses.
Je ne m'amuserais pas à exposer d'avantage (et encore moins expliquer) le scénario car sinon on est pas couché.
Un pur moment de bonheur, Metropolis est un de ces films qui vient vous rappeler que le cinéma n'est pas uniquement qu'un divertissement mais que c'est aussi un art. L'art le plus magique qui soit..
Métissage ultime
Soyons directs : Metropolis est un chef d’œuvre absolu, l’un des deux ou trois meilleurs films d’animation jamais produits. Son générique est à lui seul une gageure : réalisé par Rintaro (l’un des spécialistes en la matière), scénarisé par Otomo (réalisateur d’Akira) qui s’est appuyé sur une œuvre originale de Tezuka (inventeur du manga moderne avec Astroboy), lui même revisitant le film mythique de Fritz Lang. Expérience physique transcendante (la fluidité de l’animation et la qualité du dessin sont inédites), Metropolis brasse des thèmes de science-fiction universels, offre un syncrétisme basé sur des éléments si hétéroclites qu’ils contribuent à former un univers paradoxalement ultra-cohérent (la bande musicale est inspirée du jazz de la Nouvellle-Orléans, le design des bâtiments et véhicules évoque un New York rétro mais étouffé par une robotisation omniprésente) duquel émerge la cité tentaculaire et ramifiée qui donne son titre au film, magistralement mise en couleurs.
Egalement relecture moins visuellement sombre d’Akira, Metropolis traite de thèmes similaires (corruption du pouvoir, dangers de la science, questionnement sur la cybernétique, imminence du chaos, figure du héros qui ignore ses potentialités) autant qu’il s’en démarque par un style unique (les héros de Tezuka -gros yeux et démarche pataude- évoluent dans un décor urbain très sophistiqué, ce qui achève de faire de Metropolis un abstraction).
D’une densité sans précédent pour un dessin animé, et telle qu’il est impossible de s’imprégner immédiatement de la totalité des éléments, Metropolis nécessite au moins deux visions.
Tant de génie...
Le problème quant a metropolis tient peut etre dans son format. Condensé de tant de génie (Rin Taro, Otomo, Tezuka et bien sur Lang), Metropolisne pouvait que viser l'absolue perfection, chose auquel le film parvient dans sa mise en forme, étrangement cohérente malgré l'intégration d'images de synthèse, ceci sans doute du au fait que Rin Taro ait décidé de méler des décors rétro-futuristes issus des années 50 et une musique jazz sonnant presque vrai au chara design a la Tezuka. Mais il en découle alors une impression de surcharge, une charge massique tétanisante pour le spectateur qui manque alors de moyens imaginatifs non fournis par le film qui dévoile tout, trop vite. Ce déséquilibre aussi bien thématique (relations hommes/robots, symbolique des masses, existentialisme...), la narration essaie de le prendre en charge, mais échoue quelque peu dans l'accumulation de péripéties renforcant l'effet déja cité. A ce probleme de narration aurait pu ainsi répondre le choix d'un format différent, comme la mini-série. Mais quoi qu'on en dise, malgré ses défauts, Metropolis doit etre vu car ce film, rencontre de talents immenses est sans nul doute unique,indémodable et quasi universel.
UN TRES BEAU FILM D'ANIMATION
"Métropolis" est ce que l'on peut appeler: une perle de l'animation japonaise. Aussi bien dans le graphisme que dans la trame, ce n'est que du régal pour les yeux. A voir sans hésiter.
Très joli film à l'ambiance fiévreuse et inquiétante qui n'est pas sans évoquer la noirceur des oeuvres de Tim Burton. La retranscription de l'univers mécanique de la BD crée par Ozamu Tezuka est d'ailleurs fort réussie, mélangeant à la fois, animation "classique" et animation en ordinateur "3D" (très bien employé). Enfin, ce film a su conserver et retranscrire toute la puissance politique du cri alarmant qu'avait voulu faire passer Tezuka lorsqu'il écrivit Metropolis de 1947 à 1949: dénoncer les excès du progrès scientifique, qui oublie trop souvent l'être humain. Un message qui a l'heure actuelle est toujours plus que jamais d'actualité, hélas!