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PTU

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les avis de Cinemasie

15 critiques: 3.62/5

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69 critiques: 3.6/5



Ghost Dog 3.5 Au coeur de la nuit
Xavier Chanoine 3.5 Comment rendre des forces armées rigolotes? Johnnie To à la solution!
Aurélien 2.5 Promenade de nuit
Marc G. 1.5 Mouais, il se passe pas grand chose …
Junta 4 Excellent polar d'ambiance avec des acteurs en forme se déroulant sur une nuit.
Sonatine 2.5 Paradoxalement ennuyeux.
jeffy 4.25 Qui d'autre aurait pu faire ça ?
Arno Ching-wan 4 Des flics dans l'gaz
Ordell Robbie 4 Au bout de la nuit, du grand cinéma...
François 4 Dominance d'ambiance et ambiance de domination
Anel 4
Alain 3.25
Flying Marmotte 4.25
Joresa 4
Tony Wong 5
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Au coeur de la nuit

PTU vaut d'abord pour son ambiance particulière et très inattendue, celle d'un Hong-Kong nocturne complètement désert, sans voitures ni passants, sans bruit, une chose qui n'arrive apparemment que les dimanche entre 2h et 6h... Personnage à part entière, la ville accueille les seuls personnages qui osent s'y mouvoir : les flics et les voyous. Un beau casting et pour une fois chez Johnnie To (mis à part The Mission), une vraie cohérence scénaristique et une absence de roulements de mécanique trop prononcés.

08 janvier 2008
par Ghost Dog




Comment rendre des forces armées rigolotes? Johnnie To à la solution!

J'aime bien regarder de temps en temps un Johnnie To. Histoire de varier les genres, du style un bon chambara en début de semaine, un film tordu de Miike en milieu, un mélo Cantonais ou Coréen avant le week-end et en guise de dessert, un To pour finir sa semaine tranquillement. Franchement c'est vrai quoi, Johnnie To est un bon gars dans le fond, un pro du polar et en plus de ça il filme bien. Que lui reprocher alors? Pas grand chose au final, peut-être cette incessante manie d'américaniser le moindre de ses films et de laisser de côté les valeurs chères au cinéma Hongkongais. Car à y regarder de plus près, qu'est-ce qui différencie ce PTU d'un film de Mann par exemple? On prend Collateral, vague objet de luxe nocturne à souhait, on instaure un climat d'alerte, comme si le héros n'a plus que sept heures à vivre et qu'il doit absolument retrouver son flingue sous peine d'échouer lamentablement et se retrouver à la porte. Un peu à la manière d'un jeu vidéo limité dans le temps. PTU pourrait donc être un jeu vidéo? Sûrement, vu que To apprécie particulièrement caricaturer à l'extrême ses enfants militaires, ses gros bras incarnés par Simon Yam (ceci dit ça fait plaisir de le revoir) ou Lam Suet, et les faire jouer entre eux, les faire s'entre-tuer au pire.

A ce propos, sous ses airs de polar suintants et inquiétants, PTU est en fait une grosse partie de déconne. La méchante Ruby Wong fait respecter son autorité l'air de rien, Simon Yam distribue des paires de baffes comme rarement on aura vu au cinéma, Lam Suet semble même un peu benêt bien qu'il campe le rôle principal sur ses épaules. Vous y croyez encore? Pas moi, mais c'est ce qui fait la force des films de To, c'est à dire cette facilité de décrédibiliser n'importe quelle scène qui serait particulièrement violente chez un autre, chez un Ringo Lam ou un Woo par exemple. Il n'y a qu'à voir la séquence d'intro avec le coup de poignard dans le dos d'un junky, un certain Cato, qui se met à prendre le volant comme si de rien n'était avant de mourir logiquement. C'est rose bonbon non? Mais ça se digère sans mal, puisque c'est To qui est derrière tout ça. Ajoutez à cela une intrigue chopée sur Chien Enragé de Kurosawa, saupoudrée le tout d'un zeste de Michael Mann et servez le tiède avec un gunfight de fin non sans rappeler les meilleurs western spaghetti.

Bien qu'il désacralise totalement le polar noir de part son sérieux quasi absent, PTU reste un divertissement souvent génial, car décomplexé au possible et sans grosses baisses de régime (à vrai dire, il dure à peine l'heure et demi). De plus, le petit quartier de HongKong où se déroule l'action s'avère fort coloré malgré les teintes très sombres, filmé dans un scope pas très audacieux, mais To filme juste et bien, c'est l'essentiel. Bref au final c'est quoi PTU? Un popcorn-movie? Un film bonbon destiné aux amateurs de sucreries bien bis? Un énième chef d'oeuvre de la Milkyway? Un gros clin d'oeil à tout un tas de références précitées? A vous de vous faire un avis définitif sur le sujet, surtout si vous appréciez un temps soit peu ce cinéma si surréaliste, si proche du comique involontaire.

Esthétique : 3.5/5 - La photo est vraiment nickel. La mise en scène est juste bonne. Musique : 4/5 - Ca y est, Johnnie a enfin trouvé son compositeur. Il était temps. Interprétation : 3.5/5 - Simon Yam, Lam Suet et Ruby Wong : le trio gagnant. Scénario : 3.75/5 - Ca manque un peu de personnalité tout ça...on n'y croit pas des masses en plus...



23 octobre 2006
par Xavier Chanoine




Promenade de nuit

PTU ne se démarquera pas vraiment par son scénario. Action concentrée sur une nuit, personnages qui se croisent, point. Johnnie To privilégie clairement la forme au fond.

Pourtant, il faut avouer que les relations entre les différents personnages laissent bien moins indifférent que l’on pouvait s’y attendre. Pourquoi ? Parce que les rapports qu’ils entretiennent passent presque exclusivement par le regard. Les tensions sont palpables à l’œil nu. On ne s’attache finalement pas tant aux personnages qu’aux relations qu’ils entretiennent. Tant mieux, car c’est en fait à peu près tout ce que le film nous propose pour passer le temps.

Restent quelques touches d’humour qui fonctionnent plutôt bien. Une pointe de grotesque. Et une réalisation plutôt soignée.

Malgré ce qu’en disent les critiques, la réalisation n’a rien de réellement extraordinaire. C’est filmé avec soin. Johnnie To ne fait preuve d’aucun talent particulier dans le maniement de la caméra et semble juste ici affirmer haut et fort sa passion pour les travellings latéraux.

Quand on y repense quelques jours après avoir vu le film, ce qu’il y a de plus agréable dans PTU c’est le plaisir de parcourir les rues désertes de la ville à 4 heures du matin.

Film réalisé sans génie, PTU offre au spectateur une ballade de nuit dans les rues de Hong Kong. Comme dans toute ballade, on regarde le paysage, on s’ennuie parfois, on observe ce qui se passe autour.

On passe le temps en se promenant.



13 octobre 2005
par Aurélien




Paradoxalement ennuyeux.

Depuis l'excellent The Mission, un culte s'est bâti autour de Johnnie To, beaucoup le considérant comme un méssie dans une industrie cinématographique hongkongaise en crise totale. Son retour au polar permettait donc tous les fantasmes possible (ne vous méprenez pas, il ne s'agit pas de ça ...) et le casting que présentait PTU avait de quoi réjouir plus d'un. Mais au final, PTU se révèle être décevant pour une seule et unique raison : le film est ennuyeux.

Etrange conclusion, car rien ou presque, ne fait défaut au film. Les acteurs se fondent parfaitement dans leurs rôles, Simon Yam dans le rôle principal est étonnant de charisme et Lam Suet, même s'il frôle parfois le cabotinage, est égal à lui même, c'est à dire bon. Johnnie To filme son histoire de façon extrèmement posée et trés agréable à l'oeil, les cadres sont quasiment parfait, le montage très fluide, pas de doute, c'est un excellent faiseur d'images. Mais qu'est ce qui ne tourne pas rond dans ce film ? Le scénario ne va pas assez loin dans son tripe nocturne (le récit s'étire sur toute une nuit) et il semblerait que le pari était de faire un film d'ambiance, mais le résultat est là, on attend des scènes brillantes, mais elles se montrent pas. On attend et au final ... on s'ennuie.

On note tout de même certaines scènes typique de Johnnie To, c'est à dire mêlant à la fois tension, humour décalé et absurde telle que le long début, ou les personnages "jouent" avec leurs portables (souvenez-vous la boule de papier).

Encore un dernier point, la musique est horriblement absente, quand on se souvient des thèmes désormais culte des productions Milkyway, on a du mal à se contenter d'une partition baclée de guitare accoustique (surement en plastique la guitare ...). Bref une musique qui ne marque pas du tout l'esprit et qui n'est pas du tout dans l'esprit du film.

PTU est un film qu'il faut voir, ses qualités sont nombreuses mais il ne marque pas et l'impression finale se résume en deux mots : Quel dommage ...



16 août 2003
par Sonatine




Qui d'autre aurait pu faire ça ?

Johnnie To reprend ses exercices de styles et que l'on aime ou non ce film, il faut reconnaitre qu'il a placé la barre très haut. Faire un film basé uniquement sur le déroulement chronologique en s'interdisant de donner du rythme au film, je ne sais pas qui d'autre pourrait reussir ce pari. Ne rechercher pas d'action, pas d'intrigue, ici tout est une question d'ambiance, mais quelle ambiance. Johnnie To expose ici sa maitrise parfaite des plans statiques, le postionnement des personnages dans l'image tient du tableau vivant comme dans la scène où la brigade est au pied de l'immeuble, des plans qui rappellent ceux de The Mission dans le centre commercial. D'ailleurs le film est rempli d'auto-citations (Mission, ROT I et II, Fulltime Killer et peut être d'autres que j'ai manqués). Coté acteur pas de surprise, Simon Yam confirme qu'il est un des meilleurs actuellement et Lam Suet est parfaitement à l'aise dans un rôle taillé pour lui. Si la maitrise se mesure à la capacité de se tirer de situations délicates, Johnnie To prouve avec ce film qu'il est peut être le meilleur dans le cinéma des années 2000 (même si il lui manque la démesure d'un Tsui Hark). Merci M. To

07 août 2003
par jeffy




Des flics dans l'gaz

La mise en scène est léchée et agréable, le scénario, lui, est décalé, dans la veine d'un Expect the Unexpected, en moins glauque toutefois. Nous n'avons pas de vrai gunfight à nous mettre sous la dent, mais on est pas là pour ça, PTU n'a rien de comparable à The Mission et se suffit à lui même avec son ambiance menaçante et délétère assez originale. On peut par contre noter un effet de mode un peu gavant sur tous ces croisements du destin, un canevas ludique, certes, mais trop facile, voire stérile à l'usure. Magnolia, 21 grams, Elephant, Amours chiennes, 11h et des bananes, Exotica et même le prochain Atom Egoyan, tous sont des films dont l'aspect "auteurisant" souhaité et surtout très mode peut énerver. "Tu as besoin de respectabilité? Fais du mystique et des bidules qui convergent, t'auras droit à une statuette." Et paf, Collision déboule.

Ne boudons pourtant pas notre plaisir, notre gros moustachu de service LAM Suet est de retour, la bande d'acteurs habituels de Johnnie fait son show, constituant à la longue une équipe qu'il est toujours plaisant de retrouver. Nous sommes en terrain connu, un repère rassurant qui complète la réussite de ce polar qui, à défaut d'hormones, est assez hors normes.

 MAJ via BR Spectrum (29/01/22). Hors contexte de cette mode d'alors sur les convergences, le polar est toujours aussi brillant. J'aime particulièrement cette pause au milieu où la pluie s'invite. Elle balaye le scénario en cours comme elle lave des enjeux finalement insignifiants. On ne cause que flics de rue vs bandits de bas étage après tout. Un classique, raconté de façon nouvelle à l'époque via ce rythme si particulier qui reste encore aujourd'hui très frais.



24 juin 2003
par Arno Ching-wan




Au bout de la nuit, du grand cinéma...

La Milkyway sut dans l'immédiat après-rétrocession trousser quelques séries B emblématiques d'un art hongkongais du recyclage en voie de disparition. Face au peu de succès public de ces dernières, Johnnie To se tourna vers la comédie pour des résultats bien plus fructueux en terme de succès public mais dans lesquelles son talent ne s'exprimait pas pleinement. Appartenant à la veine personnelle de l'auteur/commerçant Johnnie To, PTU reprend les choses là où the Mission les avait laissées: ici, la question de la corruption policière s'est substituée à la description kitanienne du monde des gangsters, Chien Enragé s'est substitué aux 7 Samouraïs pour ce qui est de la référence kurosawaienne du pitch. On retrouve également le choix d'une photographie superbement bleutée et la mise en scène virtuose de ce film-là tandis que Chung Chin Wing trousse un superbe score à coup de guitares atmosphériques.

Sauf que le film met malgré tout du temps à décoller vraiment. Car PTU est de ces polars exerçant leur force à retardement. Le film prend en effet son temps pour mettre en place tous ses enjeux psychologiques et thématiques : vu la complexité des rapports psychologiques entre les personnages, c’est un peu normal que le film prenne son temps, que les acteurs au jeu nuancé prennent le temps de les faire sentir. La mise en scène est elle d’une maîtrise assez rare dans le cinéma de genre actuel, Johnnie To affinant le dispositif formel de The Mission. Les idées Milkyway font ici leur petit effet (le jeune homme se balladant avec un couteau dans le ventre, l'utilisation du téléphone mobile par exemple). La noirceur et les accès de brutalité d'un Longest Nite y voisinent avec quelques petits traits d'humour évoquant The Mission. Et la combinaison virtuosité de To/score de Chung Chin Wing donne à cette partie en forme de lente montée en tension quelques vrais moments de grâce et d'abstraction. Et le film finit par emporter vraiment le morceau avec la tentative de To d'affiner les recherches formelles de la scène du centre commercial de the Mission avec la scène de l'escalier : sans être aussi marquante, la scène s’intègre bien dans le récit en créant une montée de tension à un moment opportun. Les enjeux de l’intrigue, son ambiance très particulière, sa tension sont alors en place et ce qui fait la force de la Milkyway's touch à son meilleur peut pleinement se déployer. Sont finalement juste à déplorer quelques effets sonores lourds et quelques passages musicaux sentant le mauvais hard rock eighties.

Au final, PTU finit par s'imposer comme un des meilleurs films de Johnnie To réalisateur et surnage dans un morne paysage du polar HK post-2000. Une preuve de plus que la brillante réussite de The Mission n'était pas un accident dans la carrière d'un producteur/maître irrégulier de la série B.



19 juin 2003
par Ordell Robbie




Dominance d'ambiance et ambiance de domination

Le voici enfin, le retour de Johnnie To au polar. Finies les comédies sentimentales, au revoir Sammi Cheng et Louis Koo. On fait revenir les durs. Lam Suet. Simon Yam. C'est la nuit, un flingue a disparu. Oulàlà, ça ressemble à The Longest Nite, et paraît que c'est dans le style de The Mission. Bref, le fantasme du fan des Milkyway première génération. Et donc le gros film piège, la déception potentielle de l'année, le film qui ne peut pas être seulement bon, comme Fulltime Killer. Heureusement, Johnnie To s'en tire très bien avec un film apportant suffisamment de nouveautés pour être rangé aux côtés de ses illustres prédécesseurs dans l'étagère des polars à voir et revoir. Ouf!

Alors, quoi de neuf dans PTU? En quoi le film s'inscrit dans la lignée des polars Milkyway renouvelant le genre à chaque fois de manière différente ? Evite-t-on le The Longest Mission? En fait, PTU reprend des éléments d'autres polars Milkyway (oh surprise), mais sans jamais tomber dans le repompage pur et simple, et apporte même un peu d'eau au moulin. Petites explications.

On retrouve tout d'abord le même style général que dans The Mission: l'ambiance et les personnages d'abord. PTU se place cependant dans un autre contexte, on est cette fois-ci dans le camp des policiers, loin des attitudes que se donnent les gardes du corps de The Mission, surtout que la situation est assez préoccupante. La musique installe très bien cette nouvelle ambiance, finie la musique simpliste et swinguante, le compositeur est le même mais le ton totalement différent. Autre point commun, les dialogues sont souvent réduits au minimum, mais les nombreux conflits entre personnages sont ici traités de manière beaucoup plus mentale, avec un jeu important sur les regards. D'un autre côté on se rapproche de The Longest Nite pour l'esthétique du film, tout se passe de nuit, la photographie joue bien sur les éclairages, les personnages entrent et sortent de l'ombre en permanence. L'ambiance est également pesante, les personnages sont plutôt antipathiques, la tension monte au fur et à mesure du film. Mais PTU se montre beaucoup plus simpliste dans son scénario, pas vraiment de sac de noeuds à démêler ici, et le film se permet même de se moquer un peu de lui-même à la fin.

PTU pioche donc dans ces deux films de manière assez évidente, mais sans verser dans l'excès. Le scénario développe des relations intéressantes entre les personnages, que ce soit à l'intérieur même de la police ou entre policiers et triades. Les rapports de dominé/dominant sont assez clairement le centre d'intérêt du premier tiers, et apportent à la fois un peu de matière à réflexion sur l'usage du pouvoir (notamment chez les policiers) mais aussi un peu d'humour, avant que la tension du récit prenne le dessus. Le fait de mettre en opposition les triades et les policiers mais également les policiers entre eux et de ne rendre personne sympathique fait que le film est rapidement imprévisible, ce qui n'est pas la dernière des qualités. On s'approche même un peu de Expect the Unexpected à certains points du récit où le destin des personnages semblent bien flou et la chance s'invite comme rouage du récit. Bref, le scénario de Yau Nai-Hoi est assez riche et intéressant.

Il faut bien sûr souligner la très bonne tenue de l'interprétation, très clairement nécessaire dans un film autant bâti sur les personnages et leurs interactions. Au risque de me répéter, Lam Suet est comme toujours excellent, même s'il recycle quelques tics vus dans d'autres Milkyway, Simon Yam assure bien en chef d'équipe et Ruby Wong continue à étonner après un personnage déjà étonnant dans Looking for Mr Perfect. Quant à la réalisation de Johnnie To, si elle se montre moins impressionnante que dans The Mission, elle reste d'un excellent niveau, avec notamment une nouvelle variation intéressante sur le thème du gunfight, exercice de style pourtant difficile après la scène du centre commercial...

Au final si PTU n'est pas un tueur de Mission ou Longest Nite, il sait très bien se démarquer de ses grands frères pour apporter une nouvelle approche au petit monde du polar, qui évidemment ne plaira pas à tout le monde. Le rythme très lent et l'absence d'action en rebuteront certainement beaucoup. Mais on ne peut lui enlever ni ses qualités techniques évidentes (l'image et le son sont tout de même très chiadés), ni son scénario assez loin des polars habituels à Hong-Kong. Et lorsqu'on en arrive à ce genre de considérations au lieu de se demander si autant d'attente en valaît vraiment le coup, on se dit que Johnnie To a tout de même réussi son film.



15 juin 2003
par François


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