ma note
-/5
Merci de vous logguer pour voir votre note, l'ajouter ou la modifier!
moyenne
2.97/5
The Adventure of Denchu Kozo
les avis de Cinemasie
5 critiques: 2.9/5
vos avis
10 critiques: 2.83/5
L'homme-poteau contre les vampires!
Denchu Kozo, c'est un peu l'apothéose prématurée d'un réalisateur cinglé et bizarre. Pas complètement aboutit, ni définitif dans sa conception (on sent à 10km l'approximation), son moyen-métrage reste au demeurant un melting-pot de genres qu'apprécie Tsukamoto : tout ce qui est à base de plastoque et d'allu. Les portails spatiaux temporels ressemblent par exemple à une superposition de feuilles d'aluminium légèrement broyées, pour faire genre. De même que le poteau électrique, plus proche d'un bricolage en mousse. Qu'importe, si son métrage demeure d'une affolante laideur, il arrive tôt ou tard à fasciner. A y regarder de plus près, Denchu Kozo l'homme poteau électrique est une succession d'images subliminales, de séquences flash hallucinantes, dans un esprit expérimental proche du véritable concept fourre-tout. On sent les innommables fautes de raccord, les accrochages dans le montage audio-visuel, mais on lui pardonne tant l'entreprise du bonhomme fait preuve d'une grande passion. On n'y comprend dal, on sourit tranquillement, on baille aussi un peu...
On ne va pas jeter la pierre au tout jeune et déjà déglingué Tsukamoto, Denchu Kozo étant déjà presque un avant-goût du bizarre Tetsuo : The Iron Man, que ce soit au niveau de sa mise en scène (un peu bordélique certes) ou de ses intentions cinématographiques, c'est à dire y montrer le plus de choses dans un minimum de temps, quitte à y laisser des plumes.
Esthétique : 1/5 - Abominable, mais immense fourre-tout d'idées en tout genre.
Musique : 1/5 - Belle expérience sonore, traumatisante en bien des points.
Interprétation : 1/5 - L'ensemble respire l'amateurisme, mais c'est attachant.
Scénario : 1/5 - Un homme poteau qui se bat contre des vampires punk d'un autre temps. Des questions?
Le type était fou... depuis le début !
Si l’on en croit Jean-Pierre Dionnet, The adventure of Denchu Kozo peut être considéré comme le premier véritable film de Tsukamoto étant donné que The Phantom of Regular Size (1986 – 18 min) a été monté avec une bande son clandestine sans passer par le chemin officiel des droits d’auteurs et qu’il aura bien du mal à quitter les cartons où il se trouve. Un premier moyen métrage donc, mais quel métrage ! En 47 minutes, tout l’univers complètement barré de ce réalisateur/acteur hors normes est déjà là devant nos yeux ébahis, malgré le manque évident de moyens à sa disposition. Si on avait pu voir dès 1987 se déplacer des vampires en accéléré sur des sortes de patins à moteurs (repris dans Tetsuo : The Iron Man), voir l’hallucinante vitesse des affrontements et des sauts dans le temps et l’espace, voir Tsukamoto déguisé en créature gothique fardée à outrance, ou voir ce poteau électrique dans le dos de son héros qui rendra la lumière à l’humanité, on se serait sans doute dit que ce jeune homme était à suivre étroitement. Encore maladroit au montage et à la narration, sa volonté d’entrechoquer les images et les sons est déjà si sincère qu’elle atteint furtivement le sublime au cours de quelques plans…
Découverte sympa
Ce film complètement déjanté est évidemment marqué par le peu de moyen évident. On dirait qu'il ressemble à un film d'étudiants en fin de projet qui n'ont pas de quoi mettre en oeuvre un film fantastique, utilisant ainsi les moyens du bord. On a donc droit à des effets spéciaux plus que dérisoires mais ne manquant pas d'imagination, sur une mise en scène très énergique. Ainsi ces effets amusent alors que le temps passe très vite ; aucun ennui n'est donc à noter et c'est une très bonne introduction à l'oeuvre de Tsukamoto Shinya pour ceux qui n'ont jamais vu ses films.
Film délirant précurseur de Tetsuo
Film hallucinant, fais avec trois fois rien niveau budget, il suffit de voir les nuages fait avec je ne sais quoi.
On retrouve dans ce film tout ce qui ferai le succès de Tetsuo, peu de moyen et beaucoup d'imagination. Tout d'abord le héros, un super héros avec un poteau électrique dans le dos, et son allié celui avec carrément un poteau haute tension, qui fait penser à Tetsuo, mi homme mi-métal. Ensuite un montage à la serpe, avec une caméra qui bouge tout le temps à donner parfois envie de vomir, enfin une histoire qu'aurait pu écrire Kafka, un homme avec un poteau électrique envoyé dans le passé pour vaincre des vampires (ils sont trois, dont Tsukamoto), qui ont éteint la planète en la recouvrant d'une épais nuage, son poteau doit ramener la lumière. Denshu Kozo, le héros est très typé de plus, une sorte de Geek impussant face au vampire.
Au finish, on obtient un film bizarre mais regardable et qui vaut bien mieux que certain films doté de millions de dollars de budget, bravo Mr Tsukamoto d'avoir fait un film aussi délirant a partir de rien.
Ch'ti Tetsuo
Adaptation d'une de ses pièces de théâtre pour tenter l'aventure cinématographique (et préparer le terrain à son futur "Tetsuo"), "Les Aventures..." comportent déjà tous les prémisses des futures premières oeuvres de TSUKAMOTO à venir, tout en empruntant largement dans la culture de son époque. LArgement inspiré du théâtre underground de TERAYAMA, du cinéma expérimental de Sogo ISHII, des plans de jeunesse de Sam Raimi ("Evil dead 1"), des bouts de scénario de James Cameron ("Terminator")...bouillie culturelle indigeste à l'image du déferlement d'images jeté en vrac sur l'écran.
Tourné avec des bouts de ficelles, mais tout de même sur une période de six mois, ce brouillon allait poser les jalons de la future carrière de TSUKAMOTO en lui faisant gagner le premier prix au Festival du Film indépendant de PIA et lui permettant une sortie en un circuit restreint de salles au Japon. Par la même occasion, TSUKAMOTO eut accès à des contacts bien utiles pour l'aider à mener son prochain "Tetsuo 1" jusqu'au bout.
Quant au film, il comporte déjà ribambelle d'éléments autobiographiques, comme l'exploration du pur sensationnalisme, l'improbable mélange entre le métal et la chair, le thème récurent de la femme forte, le dépassement de soi et la destruction anarchisante de laquelle naîtra le futur ordre.
Un grand petit film, traversé d'un vent de folie et portant déjà la patte inimitable du grand réalisateur en devenir.
Un court métrage hallucinant !
Bizzare, dérangé, Tsukamoto est un malade mental dont le deuxième film annonce la folie postérieure. Déjà, les corps se métalisent, les images s'accelerent, la fureur s'installe sur l'écran.