Manga sous MS-DOS
Manga paru pour la première fois au Japon en 1994 et donc antérieur au succès Love Hina qui a fait la réputation de son auteur, Aï Non Stop comporte déjà tous les ingrédients qui constituent la recette du style AKAMATSU Ken (et de ce point de vue là on pourrait dire la recette d’un bon pourcentage de la production shonen) : un adolescent au milieu d’une tripotée de jolies filles. On remplace ainsi les pensionnaires féminines de Love Hina et les élèves, toujours féminines, de Magister Negi Magi par les Intelligences Artificielles féminines créées par Hitoshi. On touille le tout un petit peu et voilà, manga pour public cible prêt à être servi. Un peu comme le plat du jour dans les restaurants aux menus inférieurs à dix euros. Quand tout cela est fait avec méthode il ne peut pas en sortir quelque chose de fondamentalement mauvais.
Aï Non Stop n’est donc pas fondamentalement mauvais, mais surtout pas fondamentalement bon non plus. Rencontre scénaristique pour son point de départ entre Video Girl Aï et Ah ! My Goddess, ce nouveau vieux manga d'AKAMATSU se lit avec un intérêt moyen lorsqu’on est familier de ses autres travaux ou que l'on a plus l'âge du public cible. A noter que les couvertures de cette édition ne sont pas les originales puisqu'elles ont été réalisé pour la seconde édition du manga au Japon, après le succès de Love Hina, et ne reflètent donc pas le style graphique moins élaboré de Aï Non Stop. Il faut également préciser que le mangaka ne se distingue pas particulièrement à ce niveau et que sans être mauvais, il fait simplement montre de métier sur le terrain du dessin (surtout avec son dernier manga, même si probablement un nombre d'assistant croissant avec le succès doit y être pour quelque chose), pas vraiment de personalité quoi. Un manga qui risque d’avoir du mal à tenir la comparaison avec les autres séries de l’auteur également publiées chez Pika. Mais bon, comme on n'est pas de l'âge du public cible...
20 octobre 2005
par
Astec