A l'aube d'une nouvelle ère
Il était quasiment évident, que le succès phénoménal de la première adaptation du célèbre manga entraîne une suite – à raison pour ses producteurs, puisque cette séquelle aura engrangée encore plus de yens que le premier (42,6 millions de dollars contre 30 pour le premier épisode sorti en 2005). D'un point de vue plus artistique, cette suite était déjà plus discutable et le spectateur était en droit de se demander, si les nouvelles aventures n'allaient pas sentir le réchauffé, tant le tour avait été fait dans le premier volet.
La bonne surprise, c'est que les scénaristes ont su maintenir le "feel-good"-feeling du premier tout en racontant de nouvelles choses. L'histoire se focalise quasi entièrement sur l'attachant personnage du romancier maladroit Chagawa Ryunosuke (Yoshioka Hidetaka, qui a glané deux récompenses pour son interprétation impeccable), autour duquel gravitent les autres personnages. L'imagination fertile de l'écrivain vaut au film de démarrer sur une hilarante intro impliquant le Dieu des monstres géants japonais, Godzilla (Yume, cette séquence est faite pour toi !!!); mais contrairement au premier volet, ces notes fantaisistes resteront beaucoup plus rares que dans le précédent volet. Il y a des personnages qui sont partis, d'autres qui reviennent et une fois de plus, le "Spielberg des réalisateurs japonais, Yamazaki Takashi réussit des nouveaux tours de force en proposant plus d'une reconstitution en images de synthèse parfaites du Tokyo des anciens temps (notamment l'aéroport).
Le seul bémol, c'est l'effet de surprise, qui n'est plus, la couche bien grasse de bons sentiments dégoulinants et une fin en tiroirs, qui n'en finit plus.
Nul doute, que ce nouveau succès entraînera la mise en chantier d'un autre chapitre, qu'il sera sans aucun doute intéressant à suivre; car on abordera la période nippone glorieuse des années 1960 et ses jeux olympiques, qui signifiaient d'ailleurs la fin de la "Third Street"…