Yakuza amoureux, yakuza dangereux
On pourrait situer ce film à mi-chemin entre ITAMI Juzo et SABU du fait de cette propension à tourner en dérision la yakuza et ses membres. Sans être aussi drôle qu’un L'Avocate ou qu’un Drive, A Yakuza in love contient cependant quelques bons moments de comédie (pour séduire Yoko, le gros costaud Kinichi ne peut faire autrement que de la droguer pour mieux la faire jouir ; acculé comme un chiot apeuré et gémissant dans un coin de son salon sous la menace d’une arme, le grand Parrain se relève une fois son agresseur parti en l’accusant de n’être pas à la hauteur de la dignité naturelle d’un yakuza…), et le couple formé par un OKUDA Eiji cabotin et une NATSUO Yuna fragile mais accrocheuse fonctionne assez bien.
Dommage dans ces conditions que MOCHIZUKI fasse traîner en longueur cette histoire sans lui donner la consistance nécessaire, préférant multiplier les temps morts au détriment du plaisir du spectateur. Le parcours chaotique et hors-la-loi de cette paire improbable n’est pas désagréable à suivre, mais elle n’est pas passionnante non plus, faute à un manque d’imagination dans la narration et dans le scénario. Au final, un petit film porté par ses 2 acteurs, ainsi que par une bande-son et un ton général attachants, mais ça s’arrête malheureusement là.