... où l'on se rend compte que le style de Dezaki s'adapte merveilleusement à l'univers du sieur Tezuka, sans pour autant qu'il y ait un bête copié/collé du manga. La concordance des deux traitements rejoint celle des noms des auteurs dans une jolie complémentarité.
La "maladie des eaux" présentée dans cette première OAV est particulièrement éprouvante à observer. Tout nous est montré en détail, du corps en fièvre jusqu'au regard parasité d'un homme condamné. Les paradoxes du manga sont déjà là: un médecin y est payé une fortune pour soigner un patient; et ce même patient, moralement douteux, est détesté par nombre de villageois. A raison. Le bien et le mal sont ici très nuancés, et sauver la vie reste en tête des actions possibles. L'acte est prôné par l'oeuvre dans son ensemble, d'ailleurs, et cet épisode nous présente très bien les enjeux et codes qui vont déterminer ce que sera Black Jack par la suite.
La première des OAV black Jack est plutôt une réussite. Avec Dezaki Osamu aux commandes ( Space Adventure Cobra, Lady Oscar, Rémi sans famille, ...), l'animation ne pouvait échapper aux célèbres "arrêts sur images" crayonnés, ni à quelques écrans noires. Dezaki sait utiliser à merveille cette technique pour marquer les moments importants du récit, tout comme il est courant de passer des caractères en gras pour souligner les passages importants d'un texte. Le dessin et l'animation sont donc bon, seul petit reproche ces écrans fixes reviennent un peu trop souvent, en tout les cas à une fréquence plus grande que dans les Cobra par exemple...
Au niveau du récit, le "médecin de l'impossible" doit faire face à une maladie étrange et mettre à l'épreuve ses immenses qualités de médecin et de chirurgien. Le récit ne manque pas d'intérêt ni de suspens. Bien sur il ne faut pas s'attendre à un débordement d'action : on suit un médecin dans son travail après tout ! Mais on prend tout de même beaucoup de plaisir à suivre Black Jack se débattre face à ce virus qui refuse de se montrer... Un volet qui ne manque pas d'intérêt...
Tesuka a beau être l’une des références du manga, je n’avais encore jamais ni lu ni vu une de ses œuvres. Alors pourquoi ne pas commencer par Black Jack dont je n’avais encore jamais entendu parler.
Sur le plan graphique ce premier épisode est assez bien réussi, voire même mieux que certaines autres séries de l’auteur dont j’ai pu voir quelques images (Astro Boy, pour ne pas le citer) .
Pour une première OAV, cette K7 est, elle aussi, d’assez bonne qualité. L’entrée en matière est bien réussie et on découvre plutôt vite les personnages. L’histoire en elle-même colle tout à fait au style du Black Jack et nous présente un cas assez peu commun et sur lequel le héros peu exercer tout son talent. Le réalisme de la maladie devrait toutefois être soumis à un véritable médecin, mais on se laisse prendre au jeu…
Un premier volume qui se montre donc plutôt prometteur…