Bouahhh !
Annoncé à grands renforts de publicités et de trailers promotionnels au Marché du Film cannois 2005, il était permis de rester septique quant au résultat final; rien ne préparait la pauvre audience à devoir subir un tel navet.
Pourtant, à la vue de l'affiche et à la lecture du pitch, l'attente d'un spectateur moyennement constitué est déjà réduit au minimum; tout juste espère-t-on un minimum d'hémoglobine, de chair fraîche et quelques sursauts par-ci, par-là; loin de nous l'idée d'un nouveau "Dents de la Mer"...
"BOA" réussit pourtant l'exploit de faire pire que les récents "Anaconda 2" ou le direct-to-video "Python" (et dérivés). Le scénario est un trou béant de narration (décollage en montgolfière au-dessus de Bangkok; personnages survivant à des chutes de centaines de mètres ou se "téléportant" d'un endroit à l'autre par la magie d'une mauvaise scripte - sans doute ABSENTE), les personnages incroyablement mal esquissés (malgré quelqeus poncifs stéréotypés) et les nombreuses scènes d'action...chiantes à mourir.
Pas la peine de dire que le serpent est d'une laideur confondante; au moins réussit-il à faire en se prenant de nombreuses gamelles en "surfant" lors de ses mauvaises incrustations. Etonnant, qu'il réussisse d'ailleurs à croquer quelque victime (toute violence est curieusement éludée à l'écran) devant tant de maladresse.
"BOA" réussit même l'exploit d'aller au-delà du pire, pour céder la place à un long ennui au lieu d'une série "Z" un minimum jouissif...
