La couleur de l'argent
L'avant-dernier film du cinéaste – et le second d'une trilogie "du huis clos", la vieillesse et les crises cardiaques répétées empêchant le cinéaste de résumer son ancienne fébrilité. Dans la continuité de son précédent, "L'ennemi du peuple", Ray s'intéresse donc avant tout à l'âme de ses personnages, et met beaucoup d'importance à leurs discours et mots. Rassemblés depuis la première fois depuis des années, la famille (et même certains couples) va lentement se re-découvrir…et de comprendre, qu'ils se sont autant éloignés, que de l'éducation que leur père avait tenté de leur inculquer.
Ce huis clos extrêmement lent fascine pourtant par la sincérité et la sagesse qui transpire de l'ensemble…jusqu'à la terrible conclusion finale, là encore uniquement provoquée par quelques mots dévastateurs. Comme quoi, les mots savent causer davantage de torts que toute action physique…
