100% Nanar et surtout 200% mauvais
Kung Fu nanar avec le plus apprécié des "fake Bruce Lee",
Bruce Li Siu Lung, en rôle principal, accompagné de
Larry Lee, combattant très prometteur et aguerri (dans d'autres films) "Big Boss à Bornéo" fonctionne involontairement bien entendu, par la mise en oeuvre de situations plus improbables les unes que les autres plutôt que sur l’action déjantée. Ainsi, tribu locale en pagnes, amazone à talons hauts et peau de léopard, gorille en peluche distributeur de roustes, sorcier masqué à la technique du serpent pitoyable, abruti de fils, éclaireurs strabiques, gweilos parachutés et autre archéologue avide devenu meilleur compagnon en un claquement de doigts se croisent sur les vertes hauteurs de la Nouvelle Guinée avec Bruce Li en distributeur de tatanes attitré.
Alors oui, d’accord, bon, ok, mais même avec les énormes seconds couteaux que sont Bolo Yeung et Lee Hoi Sang, même avec le duo de loucheurs bêtas Mao Chao / To Siu Ming, même avec Bruce Li et son copain Larry Lee en scientifique bagarreur, le méchant sorcier (Chen Sing)et ses serpents, son fils, l’amazone à talons haut (Dana, une qui n'a pas peur des costumes ridicules puisqu'elle était déjà sacrément endimanchée dans super Inframan), le gorille de compagnie qui fait des flips et la bêtise ambiante, bref, même avec une bonne colline de trucs nanars, le rythme fuit de partout, l’histoire peine beaucoup à avancer et surtout, surtout, la mise en scène est consternante, sans l’originalité qui pourrait remonter le niveau d’implication. A cause de celle-ci, les combats sont totalement décevants pour un duo tel que Bruce Li / Larry lee. Le kung fu y est basique, pas forcément mauvais (quoique) mais tout de même trop foireux pour motiver suffisament. Et ce n’est pas les idées et autres incohérences nanardes qui relèvent la motivation nécessaire à la vision de ce genre de profondeur. Une VF bien nanarde relève un peu le tout mais big boss à Bornéo reste plus mauvais que sympathique au final. c'est mon avis.
Exemple qui me saute au nez : Bolo Yeung est balancé par Chen Sing dans le haut d'un arbre avec un ralenti infâme au lieu d'être projeté en accéléré ou même de prendre un mannequin en mousse et de jeter la chose pour une percussion bien bis à la clef. La mise en scène amorphe foire tous les effets qui aurait pu faire de ce nanar une merveille.
Bruce Li in New Guinea (alias "Big Boss à Bornéo", également "Ca bosse pas dur en Guinée de Bornéo")
Alors là, on fait très fort, vous connaissez tous la catégorie III, les catégories B, voire Z pour les plus téméraires, mais là, on est face à quelque chose d'indéfinissable, une série
oméga (dernière lettre de l'aphabet grecque), une odyssée homérdique, mais jugez de la teneur du propos...
Part I / InDiAnA BrUcE eT Le ScEnArIo DiSpArU...
Man Li (Ho Chong Dao plus connu sous le sobriquet de Bruce Li ou Lai selon les versions), après avoir corrigé quelques voyous qui ont eu le malheur de le déranger pendant son footing quotidien, décide de partir sur une petite île près de Bornéo avec son cousin (Larry Lin) pour étudier les rites et techniques d'arts martiaux d'une tribut locale, la tribu du serpent, mais c'est aussi pour esquiver sa cousine encombrante qui veut visiter Hong Kong, bref Man Li se taille...
Part II / iLe Du DoKtoR MoRuE
Un fois sur cette l'île un brin mystérieuse et peu accueillante, la situation se corse (non pas l'île de beauté...arf!!). En effet, si l'on exclut les deux guides (formés au club med' vu leur humour et leur habilité à mettre 10 piges avant d'arriver à l'endroit souhaité), tout le monde est contre notre sympathique héros aventurier et son cousin super-dévoué: Le sorcier, grand gourou (non pas Skippy) et chef de la secte du serpent, j'ai nommé San Kong (vêtu dans la plus pure tradition des otoctones cheap des productions cheap), ses disciples (vêtus également dans la plus pure tradition des otoctones cheap des productions...), les divers bestioles de la fôret, ainsi qu'un archéologue (pourvoyeur d'antiquité) ambitieux et peu scrupuleux mais cependant ami du cousin de Man Li...
Cet archéologue paiera sa traitrise (le retournement de veste le plus rapide de l'histoire du cinéma) et sera tuer par le sorcier et sa technique de la bague empoisonnée. Mis en garde par l'archéologue, Man Li est lui aussi touché par le coup mortel mais...
Part III / DoNkeY KoNg CoUntrY (ouga bouga!!)
...celui ci est heureument soigné par AnKarWa, la pretresse du village (heureusement qu'il y'a AnKarWa...KarWa!). Une prétresse rudement jolie qui, malgré l'éloignement de toute civilisation et monde de consommation, a réussi à trouvé un beau kit de maquillage et à se ravaler la façade avec, sans oublier ses magnifiques bottes fashion à quadruples talons et ses bijoux de pacotilles...
Mais celle-ci est promise au fils du sorcier/gourou/chef (le cumule des mandats, il connait pas), cependant elle le rejette et son gorille spéciaste en arts martiaux (un certain Kita de 1m80 de haut qui, ma foi, exécute de jolis sauts périlleux) la protège de ce fils pervers mais peureux.
Part IV / UlySSe Says: "I'LL be BacK you mother F#*keR !"
Man quitte l'île, mais, envouté par AnKarWa, il y retourne quelques temps plus tard. Entre temps, AnKarWa a mis au monde un rejeton de Man sur qui le fils du sorcier a jeté un sort à rebours. Man va-t-il réussir à sauver sa dulcinée et son morveux (qui au passage est habillé comme un fille), va-t-il échapper au sorcier ainsi qu'aux explorateurs occidentaux qui se sont installés sur l'île entre temps ????
MoNkeY IsLanD
Big Boss à Bornéo serait en quelque sorte le cousin attardé et pauvre de
Mighty Peking Man, un croisement improbable entre
Indiana Jones, King Kong, Ulysse et Brucexploitation.
Exotisme à son paroxysme (sans oublier une fine touche de sensualité), audaces scénaristiques démesurées (notamment un flash-back/twist digne de
usual suspect), des combats
mortels, des acteurs incroyables, des costumes incroyables, une réalisation incro...
Les superlatifs me manquent, à ne louper sous aucun prétexte. Si vous aimez les gorilles qui pratiquent le Kung-Fu, vous allez être servi !!