ma note
-/5
Merci de vous logguer pour voir votre note, l'ajouter ou la modifier!
moyenne
2.64/5
La Mort en ligne
les avis de Cinemasie
7 critiques: 1.82/5
vos avis
32 critiques: 2.72/5
Historique : Miike se lance dans le banal
J'en ai vu des sous-Ring, mais alors des aussi fidèle, c'est bien la première fois. On change juste l'idée de départ mais au final, le déroulement est quasi le même, c'est banal à en mourir d'ennui et on se demande si quelqu'un n'a pas usurpé le nom de Miike tellement on ne peut pas croire que c'est le même réalisateur qui a fait entre autres Visitor Q et Dead or Alive. Donc en gros, on retire la VHS de Ring qui se passait d'une personne à l'autre et on la remplace par des coups de téléphone qui utilise les numéros des victimes pour continuer la chaîne. Et on peut même pas dire que l'idée du téléphone est originale puisque ça a déjà été fait il y a deux ans en Corée avec le très mauvais Phone (un sous-Ring aussi). Donc on assiste finalement à des meurtres en séries avant que l'héroïne, aidée du cher "jeune-homme-inconnu-qui-arrive-juste-quand-il-faut-et-qui-sait-tout", tombe sur une piste menant à la vérité (je ne pense pas gâcher tout le film en disant que c'est un corps que personne n'a jamais retrouvé).
Donc que peut-on garder de ce film ? Rien. C'est bidon d'un bout à l'autre ; le scénario est convenu, banal ; tout est téléphoné ou presque (je ne me rappelle pas de Ring par coeur) ; le meilleur truc c'est quans l'homme dit magistralement et plein de virilité : "Rentre chez toi, je vais régler ça tout seul". Non ! Jamais ! Il semblerait que ce monsieur n'ait jamais vu de film d'horreur de sa vie ; il ne faut pas se séparer dans une telle situation, et encore moins croire que c'est parce qu'on veut régler tout seul que le fantôme va se détourner de sa charmante cible féminine pour aller vers le monsieur ; évidemment que le fantôme va continuer sur la fille, et c'est encore plus simple quand elle est toute seule ; d'ailleurs ça finit par arriver, parce que elle non plus n'a jamais vu de film d'horreur et qu'elle décide d'aller toute seule dans le seul endroit il ne faut pas aller seul quand on sait qu'on est poursuivi par un fantôme qui nous en veut personnellement.
Maintenant j'ai peur ; j'ai peur que Miike soit devenu un organisme unicellulaire sans cervelle, bon qu'à reprendre des concepts tournés, retournés, etirés, essorés, lessivés et repassés tellement de fois qu'il en devienne comme les chose qui nous sont familière et qui finissent pas se fondre dans le paysage sans qu'on les remarque. Même pas en rêve que je vois le 2.
MAJ : je tenais quand même donner 1/2 point pour la scène vers la fin du film ou le héros sauveur de sa princesse trouve le moyen de faire stopper le destin implaccable : je ne vais pas spoiler, mais juste que j'ai explosé de rire à ce moment tellement je pensais fort dans ma tête qu'il devai faire ça ; c'est d'ailleurs peut-être le seul écart Miikesquien que j'ai pu trouvé à ce film
Convenu, mais cohérent avec la filmo de Miike
Si Miike a pour une fois cédé aux sirènes du divertissement formaté avec ce film d’horreur dans la lignée directe et lassante de Ring, Kairo et Dark Water, on y retrouve pourtant 2 des thèmes récurrents de sa filmographie, preuve d’une certaine cohérence de son propos – appréciable quand on sait que la cohérence n’est pas de prime abord la caractéristique la plus évidente du réalisateur. Le premier thème traité est une nouvelle fois celle de la télévision poubelle, reflet d’une société cynique et décadente : lorsque Natsumi est menacée de mort, les caméras s’empressent autour d’elles comme des mouches, ne voyant que le profit et la gloire, parvenant à la convaincre de participer à une émission dégradante et humiliante pour soi-disant la sauver du mal qui la possède. Dans cette scène assez forte, non seulement la télévision se ridiculise complètement par ses méthodes, mais elle montre une inefficacité crasse qui ne change rien au déroulement des évènements. Le second thème, lui, est comme souvent chez Miike à l’origine de l’intrigue ; il s’agit de la déstructuration familiale, de la perte de repères qui conduit à tous les drames, à tous les excès possibles. Dans La mort en ligne, on y parle d’enfants maltraités, de parents divorcés, de négligences familiales, et la conséquence en est une vengeance terrible venue d’outre-tombe.
Si son film n’est donc pas inintéressant et contient quelques scènes de flippe réussies notamment dans l’hôpital abandonné, Miike peine cependant à convaincre avec ce choix délibéré de déjà-vu, et une conclusion qui pose plus de questions douteuses qu’elle n’en résout, ce qui laisse largement sur sa fin.
Il s’est pas foulé le Miike…
En effet One Missed Call est un condensé des films de fantômes japonais sortis ces dernières années. Les influences sont nombreuses et pas du tout cachées, on peut citer The Ring bien sûr, mais aussi Kaïro, Ju-on : The Grudge, Phone… en bref tout ce qui a eu un peu de succès. Bien que Miike arrive à bien gérer sa narration et qu’on ne s’ennuie pas un instant, le manque total d’originalité et d’ambition font qu’on ne peut pleinement apprécier le film.
Au final je me permet de citer ma copine « si on a pas vu tous les originaux, il est bien, mais comme on les a vus… »
16 février 2005
par
Junta
Un appel de trop...
One Missed Call n'est pas le Miike le plus mal construit ou monté, le plus faiblard voire le plus ennuyeux qu'on ait vu de lui. Il n'est ni meilleur ni pire que les wagons de films d'horreur post-Ring vus du coté du Japon comme de la Corée du Sud ces dernières années. Sa mise en scène et sa direction d'acteurs ne sont d'ailleurs ni pires ni meilleures que celle de ces derniers. Non, c'est juste que le film est raté par rapport à sa très petite ambition: faire peur. Car ce n'est pas en faisant un usage léger comme un tank des effets sonores ou en usant du surdécoupage qu'on peut être un minimum efficace niveau frousse. Ni même d'ailleurs en faisant pousser à ses actrices des cris d'hystérie. Si l'on veut un vrai moment de terreur avec un téléphone portable, mieux vaut revoir Lost Highway.
Zero prises de risque, zéro intérêt...zéro pointé?
En allant à l'essentiel, La mort en ligne est très mauvais. Douce supercherie de Ring, douce parodie de Dark Water, doux maquillage de The Grudge, doux tout ce que l'on veut d'autre. Oui, sa mort en ligne est douce, lente et lancinante, étonnant de la part d'un réalisateur intenable. Miike s'est laissé avoir par le commercial, le commercial l'a eu, dans le cul lulu. Il est bien triste de voir à quel point le réalisateur d'Audition s'est laissé prendre au piège du remake inavoué d'oeuvres aussi géniales que "dépassées". Ring c'était excellent il y a 8 piges, Dark Water aussi, mais de nos jours ce n'est même pas la peine d'oser s'aventurer dans le domaine du matériel qui tue sous peine de virer rapidement à la parodie involontaire et de basculer irrémédiablement vers le cliché bien gras et la série Z horrifique ringarde. La mort en ligne n'échappe pas à cette triste constante.
Le film d'épouvante japonais devait se renouveler. Finis les ersatz des bébés de Nakata, fut-il un temps où le moyen Kiyoshi Kurosawa tentait d'apporter de la folie en proposant un univers bizarre. Miike s'aventure aussi dans ces contrées, démoralisant tout fan -censé- de cinéma de genre (pas les nerds bondissant devant des massacres gores à la Andrea Schnass) avec son adaptation "libre" du Phone de Byeong-gi, assez grisant de nullité. Rebelote donc, et cette fois-ci avec un casting bien grâtiné, particulièrement mou du genou et doté chacun de répliques pouraves. Le film sent mauvais dès la première séquence où de soi-disant "amis" trouvent le moyen de s'échanger leur numéro de portable au restaurant où ils se sont donnés rendez-vous. Etrange de le faire que maintenant. Soit. Manque de cohérence? Oui. Obsession de faire un film rapidement surfant sur le succès des appareils tueurs? Sûrement aussi. Le naufrage est assuré en l'espace de 3mn chrono montre en main, c'est un peu rapide pour un réalisateur qui peut basculer du magique au nullissime en l'espace de trois séquences.
Son produit (on peut parler de produit, finalement, l'histoire étant centrée sur des Sony Ericsson) fait donc une jolie révérence aux clichés les plus répertoriés dans le cinéma d'épouvante : le téléphone qui sonne 15 fois dans les chiottes sans que cela gène personne, des situations aussi grosses que malvenues, des reporters de choc prêts à tout pour faire du sensationnel, un type qui apparaît comme par magie et qui s'avèrera l'élément quasi central du film, un twist final plus proche du boogie woogie que du véritable twist, un monstre qui tente de lorgner vers le spectre aux cheveux gras de Ring, à la dégaine familiale de Dark Water, au maquillage de Grudge et à l'allure robotique de la femme métal du Fragile de Balaguero, ainsi de suite.
Notons également la platitude de la mise en scène, très posée certes mais dans une autre mesure, bien poussive, et la relative facilitée avec laquelle Miike tente de jouer sur les "surprises" visuelles assez ratées (la photo d'une des victimes sur le portable) malgré une seule séquence intéressante : le fracassement de bras en intégrale sur le plateau télévisé. Ca c'est du Miike!
N'y voyons pas plus loin qu'un pur spin-off de ce qui a déjà été fait par les vrais maîtres du cinéma d'épouvante, perdant qui plus est toute la saveur des originaux, Miike n'étant pas réellement fait pour exercer dans ce domaine qu'est l'horreur post-Ringienne. On y trouve tout ce qui fait le succès des films de genre (appareil maudit, ellipse, twist final, etc...) réduits ici à la simple copie et dénuée de toute finesse, Miike n'étant clairement pas un poète à ce niveau là. On le préférera dans le drame social et le yakuza eiga.
Esthétique : 1.5/5 - Un éclairage dégueu pour une mise en scène bien lente.
Musique : 2/5 - Tout le monde n'est pas Kawai. Ceci dit, Êndo fait ce qu'il peut.
Interprétation : 2/5 - L'héroïne arrive parfois à être convaincante, le reste est à oublier rapidement.
Scénario : 1/5 - M'ssieur, on m'a toujours dit que c'était pas bien de copier! Et en plus ça tient pas debout...
Docomo vous propose son forfait "100 idées clefs en main pour un sous-(d)Ring"
One Missed Call est un sous-Ring réalisé par un Takashi Miike qu'on a connu plus inspiré, moins avare d'idées (il les remplace ici par celles des autres) et dont le prétexte reprend la "légende urbaine" nipponne des téléphones portables qui vous tuent lorsque vous vous appelez vous-même (!)
L'incohérence du scénario ne lésinant pas sur les retournements grossiers, les invraisemblances patentes et les répliques grandiloquentes (mention spéciale au "il y a plusieurs cieux", bel exemple de tie-in commercial avec l'habituel générique de fin chanté annoné par l'une des idoles pop interchangeables du moment) combinées au jeu d'acteurs (?) bien médiocre, malgré les deux ou trois petites touches Miikesques -les scènes du show TV sont à sauver- (noyées sous le vernis -comparativement-"grand budget" du film de commande), font sombrer ce film et son intrigue téléphonée dans la catégorie nanard du dimanche à louer au vidéomatic du coin, et déguster entre deux renvois et de vagues relents de pizza (les uns appelant les autres).
Sans regrets car je n'attendais rien de cet objet commercial sans âme, un peu comme un kit universal mobile. En prime, Miike nous inflige son habituel dépassement de forfait, puisqu'il nous fait subir pas moins d'1h50 de hurlements d'étudiantes et de "chakumelo": ca fait cher du pitch "sms"...
Souvenirs mortels
Pur film de commande des studios de la Kadokawa pour surfer sur la vague des post-"Ring", "One missed call" transcende tout de même les nombreux autres émules par une vraie réflexion et une fin quasi surréaliste.
Curieux, comment Miike change carrément de style en signant une œuvre de commande: s'inspirant clairement de la mise en scène de ses prédécesseurs, il en démultiplie également angles de vue et dynamise le rythme. Très certainement dû au plus grand budget et temps de tournage, sa mise en scène s'en retrouve dynamisée…mais également plus anodine.
Quant à l'histoire, il semble tout d'abord reprendre les chemins ultrabalisés du "Ring"-alike, avant d'apposer une empreinte bien plus personnelle. Si l'épisode de la retransmission télévisuelle est sympathique, il reste quand même assez anodin et très peu dénonciateur d'un véritable phénomène – en tout cas, ce passage aurait pu être bien plus travaillé / élargi.
Ce n'est véritablement que dans la dernière partie, que Miike innove dans le genre. Alors que tout semble indiquer un dénouement des plus classiques (l'explication de la rancœur du fantôme), Miike dévie tout d'abord vers une scène franchement terrifiante (l'hôpital désaffecté) avant de terminer sur une note franchement onirique. Le fantôme n'est finalement moins une personne, qu'un profond ressentiment de rancœur motivé par un traumatisme profondément enfoui. Et la vengeance non pas celle d'une personne…
Plus récemment, l'excellent "Slit-Mouthed Woman" avait traité d'un sujet similaire – d'ailleurs toujours en rapport avec l'abus sur enfants.
"Il y a autant de cieux, que d'individus sur terre" fait remarquer un personnage en cours du film – et le long-métrage se terminant sur un ciel bleu traversé par quelques nuages.
Une intéressante variation d'un filon ultra éprouvé, qui ne peut prétendre à al classe d'un "Nightmare Detective" franchement personnel, mais se place largement au-dessus de l'innombrable lot d'œuvres de même genre.
Histoires de fantômes nippons
Si Miike possède l’insatiable capacité d’innover sans cesse dans son répertoire, il le fait avec un bonheur inégal. Avec
One Missed Call, il s’attaque au phénomène asiatique du « ghost movie » en pillant maints éléments narratifs de trois films en particulier, à savoir
Ring,
The Grudge et
Dark Water (on pourrait encore citer l'inspiration de
Destination Finale dans le même canevas de suspense). Certes, la réalisation – irréprochable, techniquement – demeure sans doute à ce jour l’une des plus soignées, l'une des plus élégantes de l’auteur de
Dead or Alive, avec à la clé une photo aux petits oignons. Hélas, ceci ne suffit pas – toujours – à nous captiver, car après une première demi-heure soutenue quoique sans grande surprise, le tempo sombre dans une léthargie achevée et le récit patine inlassablement dans le vide. L’autre écueil réside dans le fait que Miike n’est pas Hideo Nakata, et il lui est nettement plus difficile d’instaurer un véritable climat d’angoisse à l'inverse de celui-là. Toutefois,
La Mort en Ligne ne démérite pas à 100% sur ce point puisqu’il réserve de but en blanc vingt-cinq dernières minutes en roue libre dans lesquelles quelques scènes-chocs plutôt impressionnantes viennent relever la sauce. Ce parti pris rappelle d'ailleurs le dénouement d’un certain
Audition (un des chefs-d’œuvre du réalisateur), dans le sens où la mécanique de l'intrigue se disloque pour faire perdre – d'une façon relativement ingénieuse – au spectateur ses principaux repères. Une compensation satisfaisante mais qui ne suffit pas à hisser ce métrage au rang d’un Miike majeur. En conclusion, un film assez brillant du point de vue esthétique mais dont le manque de vigueur et de réelles audaces déçoit forcément, surtout de la part d’un cinéaste aussi gratiné.
Votre crédit est de...
Miike se met à la "mode" des films de fantômes vengeurs.
Pendant le premières dizaines de minutes, je me suis dit que j'allais encore avoir affaire à un Ring-like ennuyeux.
Certes, c'est bien de Ring-like qu'il s'agit, mais si le scenario et le cheminement sont classiques (par rapport au genre) -quoique le concept utilisé soit sympathique-, ça reste sacrément efficace.
Les acteurs sont tous très justes, et Shibasaki Kou (la biatch de Battle royale) en personnage principal, se révèle assez douée.
Miike, pour ce film, rentre dans le moule, mais le fait de bien belle manière, et on note quelques jolis plans et scènes.
Pas original donc, mais suffisamment réussi sur toute la ligne (sauf peut-être quelques minutes de trop..et encore) pour faire plaisir parmis la vague de films du genre insipides.
Bonus : l'entêtante mélodie qui parcourt le film à plusieurs reprises.
Je raccroche chérie, ça va couper!
Enfin!!!! Je commencais à desesperer!! Plus moyen de trouver un film d'horreur asiatique interessant!!! Après la mediocrité chronique de titres tels que Into The Mirror, Face ou bien encore Dead Friend / Ghost, One Missed Call vient faire oublier les films precemment cités!
Le pitch: différentes adolescentes reçoivent des appels étranges sur leur portable: elle reçoivent des messages d'elles-mêmes situé dans un futur très proche, messages annonciateurs de leur mort...
Oui d'accord, ce n'est pas très original (remplacez la cassette video de Ring par un telephone portable) mais c'est diablement efficace et très bien emballé par un Takeshi Miike enfin capable de faire un bon film!!
Bien réalisé, bien cadré et bien photographié, One Missed Call aurait pu être très reussi s'il avait été un peu moins long...
Le film possède 2 / 3 scènes particulièrement flippantes et un humour noir très sympa.
En bref, du ciné d'horreur asiatique comme je les aime et comme je craignais de ne plus en voir!!
Mais où est donc passé le grand Takashi Miike??!!
Disons le tout de suite, ce film n' a rien de ce qui fait l'essence même des oeuvres de ce réalisateur atypique, pas une goutte de folie, pas une scène choc comme il sait nous les servir habituellement... Non,rien de tout ça. Au final on se retrouve avec un petit film sympa, un scénario qui laissait présager plus:le téléphone sonne, si vous ne décrochez pas, un message apparait sur votre messagerie,il s'agit de la dernière phrase que vous allez prononcer avant de mourir suivi de la date et de l'heure. Mais le principal défaut du film est de s'enfoncer dans l'inévitable histoire de fantome vengeur qui ne vous foutera pas la paix tant que les causes de sa mort resteront troubles.Dommage car j'en attendais beaucoup plus...
Figures imposées
Cinq ans après le début de la vague, un énième avatar de la saga RING… sauf que le seul nom de Takashi MIIKE au générique ne peut que susciter la curiosité des habitués de ce dingue de cinéma.
Si son CHAKUSHIN ARI est dans la continuation directe de ses prédécesseurs à succès, force est de reconnaître que MIIKE s’en sort plus que bien en voulant se frotter au cinéma purement commercial. La mise en scène rythmée est d’une redoutable efficacité, ne laissant jamais l’ennui s’installer, mais surtout en distillant une angoisse soutenue tout au long d’un scénario multipliant les emprunts jubilatoires.
RING pour le thème de base des fantômes meurtriers, PHONE pur le gimmick du portable remplaçant la VHS dépassée comme vecteur de propagation du « virus » mortel, JU ON pour les fantômes dans les placards et les douloureux déplacements osseux, DARK WATER pour le rapport mère fille et son sacrifice inversé, MIIKE s’en donne à cœur joie. Mais c’est bien vers la fillette disparue du film humide de NAKATA qu’il faut chercher la plus proche parenté cinématographique. Le réalisateur s’intéressant souvent à l’enfance, il aborde là l’enfance abusée et ses traumatismes sur le comportement des adultes. C’est la partie la plus intéressante du film, là ou le clin d’œil est dépassé par un fond plus sombre car plus réaliste, ou pointe une certaine émotion. .
Parfaitement intégrée au reste, elle enrichit un script puisant à toutes les sources. Mais un autre grand moment reste la séquence d’émission en direct : la critique de la télé réalité y devient virulente dans un crescendo d’horreur très bien amené. En parallèle de l’indifférence d’une société gavée d’images mais ne pouvant plus communiquer qu’au travers de portables, dernière extension humaine en date… Ces téléphones cellulaires omniprésents finissent d’ailleurs par devenir angoissants par eux-mêmes.
En fait, on se demande si Takashi MIIKE n’est pas meilleur lorsqu’il est retenu par toutes les contraintes du cinéma mainstream ? Comme pour AUDITION, autre film soigné malgré son sujet bien barré, LA MORT EN LIGNE arrive à se jouer des codes et des obligations, pour mieux plonger dans les thèmes chers au cinéaste.. Réussissant ces figures imposées, il démontre une subtilité et une inventivité reléguant une bonne partie de ses productions indépendantes au rang de potacheries scato lamentables (VISITOR Q), de pensum intello illisible (IZO) ou de très amusants mais anecdotiques Yakuza-Eiga (les trois DEAD or ALIVE)…
Qu’importe alors les dialogues peu convaincants et une fin trop ouverte pour ne pas être à la limite de l’incohérence. On retiendra par contre la sobriété de l’interprétation malgré d’inévitables cris de terreur hystérique.
En instaurant dés le départ cette ambiance délétère qui ne s’étiolera jamais, MIIKE réalise finalement un parfait film de genre, prouvant une fois de plus son savoir-faire paradoxal et sa capacité à rebondir là ou on ne l’attendait pas.
Miike : première déception.
Très grosse déception. C'est le premier Miike "normal" que je vois, ce n'est qu'un film d'horreur parmi tant d'autres. Par moment, je me suis vraiment ennuyé. Certes, il y a quelques scènes bien, voir très bien, mais pas de quoi faire un film de pratiquement deux heures. Heureusement, qu'il y a le passage de l'hôpital abandonné, sinon je crois que j'aurais mis 0,5/5.