Hwang Jang Lee Vs Dragon Lee
Production HK ? taiwanaise ? Et non, coréenne indépendante. Les "5 foudroyants de Shaolin" met en scène une brochette d’acteurs locaux inconnus dont 5 élèves d’une école réputée et rapidement décimée. Comme c’est trop souvent le cas, le responsable du titre français n’a dû regarder que le premier quart d’heure avant de pondre son titre très éloigné du contexte. Le titre "5 Patterns dragon claws" colle beaucoup plus à la chose puisque le groupe de 5 élèves se voit confier la défense des rouleaux sacré shaolin, à raison d’un exemplaire chacun, convoités par le bad guy du jour, Mr "super kick"
Hwang Jang Lee, adepte ici de la griffe du dragon. Ce dernier épaulé par son petit frère (doublé par un marseillais qui a du mal à enchaîner deux phrases et se révèle aussi monocorde que grossier : un maître shaolin lui demande calmement de se contrôler ; il lui répond illico "tu m’emmerdes toi"... ou un truc du genre) abat élèves et grands maîtres à tour de bras jusqu'à ce qu’il n’en reste que deux : un grand maître sage et malin et le dernier survivant des 5 foudroyants : l’énergique, trapu et bien taillé
Dragon Lee.
L’atout principal de cette production très fauchée de Mr Godfrey Ho est donc la rencontre entre ces deux pointures martiales : Dragon Lee et Hwang Jang Lee. Agrémenté d’un entraînement plutôt original où Dragon Lee tresse et "détresse" une corde attachée à un arbre le plus vite possible (!) où travaille ses jambes et son équilibre avec un tronc d’arbre encordé à des poulies le tout en reculant (cf photo, c’est plus simple ;)), les 5 foudroyants se place dans une moyenne assez correcte grâce à ces nombreux combats percutants de bonne facture technique (mais pas assez originaux), sa VF assez gratinée, son maître shaolin très calme, limite masochiste, un Dragon Lee en grande forme et un Hwang Jang Lee toujours aussi convaincant que ce soit pour les kicks, les armes ou les regards bien méchants.
Au dessus de la plupart des kung fus coréens (y a pas de mal), dans une bonne petite moyenne comparé aux productions taiwanaises et comparé à la filmo de Godfrey, le manque de moyens flagrant, le scénario on ne peut plus classique et la mise en scène passe partout n’aide pas franchement à l’entrain. Les décors arides et le petit village de fortune sont aussi plutôt tristes. Du reste, l’ambiance est old school, sérieuse, classique et violente mais les chorégraphies bien costaudes restent trop courtes (hors mis le combat final plus conséquent) bien que nombreuses et ne suffisent pas à le placer au même niveau de sympathie qu’un Secret Rivals, Shaolin Vs Lama et autres kung fus indépendants du même style, surement dûe en grande partie à la présence de Godfrey Ho le tâcheron à la réalisation. Avis assez personnel.