| Anel | 3.5  |
Les 6 épreuves de la mort du spectateur |
| drélium | 2.5 | Classique nanar qui a l'avantage de ne pas mollir. |
Fanatiques des nanars et zederies en tous genres, arrêtez vous deux minutes sur ce fake Bruce Lee flick qui mérite amplement une vision. Non pas que le film soit bon, faut pas déconner, mais parce qu'il s'agit d'un des kung fu les plus drôles que j'ai eu l'occasion de voir. Il faudrait même créer le genre de la "Kung fu comedy involontaire" rien que pour ce genre de perles qui viennent illuminer les nuits cinéphiliques de certains d'entre nous.
Première épreuve: l'intelligence des cadrages et du montages, d'une rare incohérence, capable de passer d'une baston a une autre sans intermède ni lien scénaristique. Le spectateur ne sait plus ce qui se passe. Peu importe, il lui reste a peut près une heure et quart pour le découvrir (enfin il espère, mais les réponses ne viendront jamais).
Deuxième épreuve: Bruce Le cours dans les bois (sans raison), et se fait attaquer sans sommation (et sans raison) par la bande a Bolo. Le combat qui se déroule alors à l'écran est juste incroyable: notre jeune héros singe les mimiques de Bruce Lee, n'arrive pas à donner de kicks plus hauts que le ventre de l'adversaire et le combat sera finie aussi vite qu'il a commencé.
Troisième épreuve: La présence de Steve James, le compère de Michael Dudikoff, soit à coup sur un gage de qualité.
Quatrième épreuve: Un scénario impliquant des chinois, des allemands et des japonais. Une sombre histoire où l'on ne comprend jamais les motivations des personnages. Dès le début du film, Bruce refuse (sans raison) d'aider la jolie fille puis changera d'avis, mais ne cherchez pas de basculement psychologique a ce changement d'avis. Enfin bref, peu importe, car au final Bruce sera toujours vainqueur.
Cinquième épreuve: Bruce se bat contre un méchant qui maîtrise la technique du serpent. Cela commence à peu près de manière normale puis les deux personnages font du tir à la corde avec l'animal. Le spectateur est achevé (et Bruce consterné) lorsque l'ennemi, qui s'est un peu fait étaler par Bruce arrache la tête d'un serpent avec ses dents et se sert du corps pour asperger de sang notre héros, comme s'il s'agissait d'un tuyau.
Sixième épreuve: Bruce est encerclé par un petit groupe d'ennemis avec des bâtons. Une séquence tout ce qu'il y a de plus classique mais qui voit ici l'un des cascadeurs au fond faire tomber le sien alors qu'il le fait tourner, puis le ramasser en espérant que personne ne s'est rendu compte de son erreur. Trop tard, le spectateur est mort de rire.
C'est donc au terme de cette heure et demi que le spectateur ressort essoufflé, avec des crampes au ventre mais le sourire au lèvres. En clair: un film parfait à regarder entre potes lors d'une soirée nanar.
