Purgatoire
Fate (2007) de Raymond Yip (Portland Street Blues, 1999) est une production d’Andrew Lau. Un drame qui réunit entre autre Miki Yeung (du navet Fatal Contact, 2006) et Alan Kuo.
Il y a des fois, on tombe un peu par hasard sur un film dont on n’a pas entendu parler. On se dit, tient c’est quoi ce Fate ? Porté par l’envie de découvrir sans être plus enthousiaste que cela, on assiste à un film… comment dire ? Pas terrible, terrible. Le cinéaste Raymond Yip met en scène un drame teinté de romance où l’on suit des jeunes rongés par la solitude et l’amour lorsque ce n’est pas la haine et l’envie de vengeance. Quatre jeunes qui ont tous un destin (c’est la traduction du titre, je crois) propre. Quatre jeunes qui trouvent refuges dans un quartier qui semble en dehors de tout, du monde extérieur, un quartier qui vous permet de vous cacher pour toujours et ainsi laisser vos problèmes loin derrière vous. Un quartier dont on ne part pas sans quelque petit problème.
Dans Fate, donc on suit des jeunes sans repères et sans grande perspective pour leur futur. Des jeunes dont le destin s’avère peu glorieux tant un pessimisme émane du film. Des jeunes tiraillés évoluant dans un univers particulier comme déconnecté de la réalité. Un sentiment persiste, celui de se dire si l’on assiste bel et bien à quelque chose de réel ou si tout n’est que rêve. La manière qu’emploi le réalisateur à filmer ces destins renforce cet aspect de rêve. Il y a un côté très touffus, d’irréalité. Pour ma part, je n’apprécie que moyennement la réalisation que je trouve disparate et dont le résultat est plutôt bancal sous couvert de vouloir développer un style personnel. La réalisation de Raymond Yip n’en reste pas moins qu’un mélange de style existant. Fate c’est une réalisation brouillonne et qui n’accroche pas son spectateur.
En gros, je dirais de Fate que c’est un film étrange qu’il est plutôt rare de voir et qui cache sans doute une métaphore de notre société que je n’ai pas eu le courage d’aller chercher ou du moins la développer ici tout simplement parce que ce film ne m’a pas touché. Fate n’en reste pas moins inhabituel sur la forme avec une histoire raconté comme un conte de fée pas très gai. On regrettera une réalisation qui ne parvient pas à communiquer de l’émotion et une musique souvent mal employé. Un film que je vais m’empresser d’oublier.