Attention fragile!
Voici quelques temps que je fréquente ce site, afin d'y parfaire ma culture cinémasiatique. C'est avec grand intérêt et même plaisir que je m'adonne à la lecture de ces différentes critiques, parfois complaisantes, souvent acerbes, voire drôles mais souvent trés justes.
Quelle ne fut pas alors ma stupeur en découvrant celle consacrée à ce merveilleux film! Que de calomnies, pas une âme pour défendre cette oeuvre si subtile et sensible. Voir traiter la finesse même comme un vulgaire mélo-mielleux! Mais ouvrez donc les yeux camarades, c'est quand même pas "Il mare" (voilà, au demeurant un film réellement soporifique et pleurnichard)!
Non! April Snow n'est rien de tout ça, rien de ces films dégoulinant d'émotions afin de soulager les instincts primaires de tous ces braves gens à l'esprit rongé à force de lobotomisation télévisuelle. Non, encore une fois, ce n'est rien de tout ça, rien du mélo-américanisant avec Meg Ryan ( ou le soldat Ryan, c'est selon!).
Non, ici on est dans la cour des grands, et je pense surtout à Kieslowski, Sautet, de ceux pour qui le cinéma est l'art de filmer le non-dit, de ceux chez qui les reflets de la solitude s'affichent au travers d'une vitrine de café.
J'entend ici dire que l'histoire est d'une affligeante banalité, oui, et alors! N'est-ce pas le cas de la plupart des grands films et de notre vie pour la majorité d'entre nous? En ce qui me concerne, les scénarios rocambolesques c'est juste bon "à faire rêver dans les chaumières".
J'entend par ailleurs, que ça frôle avec le mélo, et alors, oui, c'est vrai "ça frôle" juste à la marge et c'est justement la force de HUR Jin-ho d'être toujours dans l'imperceptible entre la marge et sa limite.
Tout ce que je peux dire d'autre sur April Snow, c'est qu'il est, à mes yeux, représentatif de ce que j'aime le plus dans l'art, je veux dire par là "JUSTE".
Alors, frère, si tu n'as pas une heure à perdre mais plutôt le double à gagner, ouvre grand les yeux (ferme les oreilles car c'est là le seul bémol à ce film, comme tous ceux de notre réalisateur : "la bande son") et comme moi, tu diras : "merci HUR Jin-ho".
Par ici la bonne couche de mélo !
Vu au festival de Deauville 2006.
Romance trop convenue et dont il ne faut rien attendre de spécial. Ah si, on y voit le beau gosse BAE Yong-Joon, c'est tout, et c'est aussi la raison du film. Voilà.
Amour et veillée
De retour pour son troisième long métrage après deux courts toujours consacré au même thème, JIN Ho Hur continue son exploration du thème de l'Amour. En parfaite évolution dans son œuvre, il se penche cette fois sur les travers d'une relation, en évoquant une délicate histoire d'adultère uniquement révélée par les deux conjoints respectifs par un accident de voiture plongeant les deux amants dans un coma. Rappelant forcément le point de départ de l'américain "Random Hearts" avec Harrison Ford et Kristin Scott Thomas, JIN a au moins le mérite de tenter une approche plus réaliste et introvertie que son prédécesseur en collant au plus près à ses personnages. La première partie est ainsi une étude assez convaincante du dur réveil des conjoints trompés, qui non seulement doivent s'habituer à l'idée que leurs anciens partenaires soient entre la vie et la mort, mais présentent toute un partie sombre jusque-là totalement insoupçonné. La douleur introvertie montrée à travers quelques saynètes est à l'image de la difficile gueule de bois du personnage masculin principal : un terrible choc (comme rehaussé par le cadrage du héros à travers le pare-brise éclaté de la voiture accidentée). Tout doucement, les conjoints trompés vont se rapprocher, tout d'abord plus par la forte nécessité de réconfort, puis par envie de vengeance, enfin par un sentiment de semblant d'amour naissant.
La seconde partie décrivant leur relation est déjà bien moins passionnante; images vues par ailleurs, développement peu inspiré et la fadeur et perfection plastique de la vedette masculine noient un début d'intrigue plus inspiré. S'inspirant du réalisme des drames français de même type, JIN n'arrive pourtant à éviter mélodrame insipide et longueurs.
Seule la fin éveille à nouveau la curiosité par un retour à la réalité des choses – bien que JIN opte pour une solution de facilité, au lieu de tenter un dénouement plus imprévu ou novateur. L'enjeu de départ semble désormais bien loin, le succès commercial en ligne de mire appelle à un happy ending uniquement satisfaisant pour les fans du genre et de laisser un léger goût d'amertume d'avoir vu un honnête mélodrame manquant finalement de l'originalité et de la profondeur de ses premiers (malheureusement encore inédits à ce jour en France).
L'apologie de la guimauve
April Snow, c'est comme de la neige en avril : c'est beau, ça nous donne quelques frissons mais ça fait @!#$ et disparaît en moins de deux. Convenu comme pas possible, mielleux à un point tel qu'il filerait la chiasse à un ours et lent, si lent, qu'on s'attendrait presque à voir le temps reculer à l'écran. Heureusement le réalisateur a eu la bonne idée de choisir des acteurs talentueux (et avec de belles tronches, ça aide aussi quand même) pour empêcher le tout de sombrer dans l'abîme du cinéma guimauve. Au concours de qui chialera le mieux, j'avoue que j'aurais du mal à les départager.
Heureusement Son Ye-Jin est là, on sera pas venus pour rien.
Au secours j'ai du miel dans les yeux.
C'est Winnie l'Ourson qui va être contant.
Romance quand tu nous tiens... Si vous aimer regarder 2 acteurs se chercher durant plus d'une heure ce film est pour vous. On met quelque point tous de meme pour la jolie SON Ye-Jin abonné au film à succès (ça veut pas dire pour autant qu'ils sont bons). Bref ça conviendra encore une fois au plus romantique d'entre vous, oui vous mademoiselle au fond, en manque d'amour ou d'aventure. A noter BAE Yong-Jun, un beau gosse qui fait semblant de s'ignorer, plus inerte que jamais, qui mériterait quelque baffe pour se réveiller.
somnifère
Un film ennuyeux comme la pluie où il ne se passe rien pendant près de deux heures . Malgrè la tragèdie de l'accident, on nest pas ému une seconde par le sort des amants coupables, ni par l'histoire d'amour qui va liée leur conjoint respecrif . Il n'y a rien de marquant dans ce film au scénario banal et conventionnel . A oublier .