Une horreur, peut-être indispensable à l'intégration sans enjolievement dans notre esprit de cet extrême altérité.
Vers la fin du métrage un agent de la sécurité interpéle le réalisateur et son équipe en plein filmage d'une performance public, organisé à l'arrache, d'un des handicapés participant au film : "Qui est le responsable?" "Que faites vous?" "vous enregistrez quoi?" "Vous dérangez les gens." "C'est une foire aux monstres." "arrêtez!"
Le spectateur a sans doute, à un moment ou à un autre de ce documentaire, formulé ces questions dans son esprit. Mais la participation active des "freaks" aide à se sentir moins voyeur, ils nous interpellent directement, nous mettent au défit d'affronter l'idée de leur existence, de leur participation inévitable à la conscience du monde.