drélium | 2.5 | Red to kill comique... et sans sexe. |
Ordell Robbie | 0.5 | Un peu de culte, beaucoup de mauvais maniérisme et d`humour gras double. |
Un tel lot de petites friandises doucement folles ne peut se refuser. Ngaai Dik, bon acteur qui a sévi par exemple dans l'excellent Man on The Brink interprète un psychopathe travesti aux attitudes qui inspireront certainement Ben Ng pour Red To Kill sauf que lui, ce n'est pas les robes rouges mais les bas blancs qui le rendent fou. En outre, pas question de viol ici, Ngaai Dik à des envies de meurtre à chaque fois qu'il voit une paire de bas blancs, douloureux trauma amoureux qui remonte. Mais bref, l'intérêt est ailleurs puisque chaque scène de meurtre se révèle plus drôle que terrifiante même si Ngaai Dik y met du sien en duo avec la caméra agitée. Non, seulement sa tenue de travesti n'a pas du tout le même effet qu'un certain "Dressed to kill" de De Palma, mais surtout une équipe de choc constituée de Kent Cheng, de la craquante Sylvia Chang et d'un Simon Yam tout jeunôt démonte gaiement la moindre tension, ce qui fait malheureusement dégonfler le final comme une baudruche au contraire de "Red Panther" où il constituait l'apothéose.
Mais qu'importe, on aura bien rigolé avec Eric Tsang en punk Flashy qui braque Billy Lau dans sa toute première apparition avant de se faire jeter d'une voiture, Kent Cheng en inspecteur gras du bide, la pipe au bec et un penchant pour se travestir lui aussi en fan de gym tonic 80's, la police en groupe totalement crétine qui court en caleçon et en accéléré dans les escaliers, une attaque de distributeur de boissons Seven Up, un meurtre à base de quiproquos entre femmes et tueur qui fera bien plus rire que peur, le coup du fan de la présentatrice radio qui tapisse ses murs de photos de Sylvia Chang. Bref, tout cela est très loin d'être défendable mais possède une fraîcheur comme on en fait plus, surtout que "He lives by night" cultive envers et contre tout de beaux germes du terrifiant "Red to kill", savoureux paradoxe des mélanges du cinéma HK.
ps : Et y a même un bêtisier à la fin, que demande le peuple !