Chu Yen-Ping au Noir.
"A home too far" fait partie des oeuvres les plus ambitieuses ( avec "End of the road" 1993 ) de Chu Yen-Pïng. Film de guerre sans concessions, âpre et violent, il nous narre l'exil dans la jungle birmane du Kuomintang traqué par les communistes, jusqu'a leur départ définitif vers Taiwan. Le principal défaut du film est d'être assez répetitif, accumulation de batailles et de scènes miséreuses de vie de camps, mais du coup on est plongé la tête la première dans le sang et la merde du début jusqu'à la fin, et le resultat est, il faut bien l'avouer, assez efficace. D'ailleurs (toutes proportions gardées) on peut dire que l' impact de "Bullet in the Head" sorti 3 mois plus tôt, se fait pas mal ressentir, pour le coté "noir c'est noir". On retrouvera avec plaisir Tok Chung-Wa, habitué des productions de Yen-Ping, sans oublier un Andy Lau moustachu, dans un rôle de soldat renégat héroique étonnament mature. Le tout sonnant bien sur comme un film de propagande pro-Taïwanais. A voir !
Pas grand chose a ajouter a la critique de Guesar qui a bien situe le film. J'ai ete surpris de voir que Chu Yin Ping s'etait offert quelques comediens qui ne font habituellement pas parti de ses castings dont Siqin Gaowa, une habituee des films de Ann Hui ou de Yim Ho, ainsi que Sihung Lung, l'un des acteurs fetiche de Ang Lee. Il est vrai que Yin Ping a ete beaucoup plus sobre que d'habitude et les scenes de batailles sont la seule demesure dont il a fait preuve sur ce coup. Pas mon film prefere de sa filmo, mais assurement le plus ambitieux.