Mon dieu que c'est beau
Ben ca alors ; comment les gens font pour penser a des histoires pareilles ; comment peut on demoraliser des jeunes gens a ce point en montrant ce genre d'histoire ; l'intrigue dramatique est a pleurer ; c'est mis en scene d'un telle maniere qu'on est porte par le sentimental. Le realisateur arrive meme a surprendre a certains moments. Les interpretes sont tellement bons aussi. Un bien bon film, a ne pas regarder quand on est deja triste, mais a ne pas passer a cote.
Tout pour les sentiments
Voici une très belle histoire de sentiments, un amour partagé à trois mais dans un contexte un peu particulier. S'il y a un film qui vient immédiatement à l'esprit en voyant celui ci, c'est Christmas in august, d'abord pour l'inscription de l'histoire dans le cadre de la maladie, mais aussi pour les références photographiques. Le défaut que j'ai trouvé au film et qui me le fait mettre au moins un niveau en dessous de Christmas in August, c'est le caractère artificiel de l'histoire qui transparait peu à peu. Bien sûr le film est à vivre avant tout come un conte de fées, le coté intemporel est particulièrement bien rendu, avec des flashbacks bien utilisés. Mais ne pas avoir inscrit l'histoire dans une vie "réelle" dans le sens où la vie des deux héroïnes n'est que très peu reliée au monde qui les entourent (famille, école, amis...), fini par pénaliser le film. Et là où l'on sentait dans Christmas in August l'affrontement entre le plaisir de vivre et la résignation, on ne trouve ici que les brumes des rêves d'adolescentes.
Attention, le film reste malgré tout assez boulversant, et ne peut être que conseillé.
Sympathique sans être mémorable
Pour faire court, les qualités de Lover's Concerto se situent dans son interprétation (Lee Eun Joo et Son Yen Jin excellentes dans leurs registres respectifs, Cha Tae Hyun un cran en dessous des deux actrices mais néanmoins jouant assez bien pour être émouvant), son montage ni trop rapide ni trop lent qui maintient à peu près d'un bout à l'autre une certaine retenue ne sombrant jamais dans la froideur, une musique le plus souvent au diapason de cette dernière tonalité même si elle perd sur la fin un peu de son équilibre fragile pour s'approcher dangereusement du mielleux. D'un grande naïveté que certains trouveront mièvre suivant leur sensibilité alors que je la trouve plutôt touchante, le film est assez drôle dans sa première partie avant d'éviter le piège du pathos inutile dans lequel tombent parfois les mélodrames made in Korea lorsqu'il devient progressivement plus dramatique dans ses situations. D'un autre côté, si le film évite les pièges de son sujet, il n'arrive pas à le transcender un minimum ni à produire un minimum de beaux moments de cinéma qui le feraient sortir un peu du ventre mou de la production coréenne. Tout d'abord parce que si la narration en flash backs est plutôt bien menée sans donner l'impression de passer du coq à l'âne, elle n'est pas non plus assez renversante pour apporter une vraie valeur ajoutée au film rayon émotion. Quant à la mise en scène, hors quelques plans fixes distants auteurisants, elle n'est jamais gratuite dans ses intentions mais se maintient à "niveau" moyen, pas assez rigoureuse dans son économie de moyens pour être d'un classicisme renversant et pas assez "risquée" dans ses choix formels pour transcender son sujet. En résumé, le film est loin d'être mauvais mais aurait pu ne pas être un film de plus pas déplaisant au visionnage mais qu'on oublie vite s'il y avait eu un vrai grand cinéaste et/ou scénariste aux commandes.
Un mélo taillé dans la pierre précieuse et verni de larmes.
La baffe, Lee Han surprend son petit monde avec son premier film, ce fabuleux Lover' s Concerto dont les qualités surprennent en partie grâce à un trio d'acteurs et d'actrices juste incroyable. Prenez Cha Tae-Hyun le héros tête de turc de My Sassy Girl, Lee Eun-Ju tout droit récompensée pour son interprétation dans La Vierge mise à nu par ses prétendants au Grand Bell Awards, et Son Ye-Jin découverte dans Secret Tears. Assurément le trio gagnant de ce début des années 2000 dans le paysage mélodramatique du cinéma coréen, bouleversant à bien des égards. Souvent taxé de cucul voir même de larmoyant à tord et à travers, le mélodrame trouve ici toutes ses significations puisque Lover's Concerto est l'archétype même du film bien foutu dans tous les domaines. Desservit par une réalisation pleine de douceur, aux couleurs chaudes et saturés pour évoquer les bons moments, voir pâles pour la notion de tristesse ou l'évocation pure et simple de la maladie, l'oeuvre de Lee Han est une superbe parabole sur l'amour et le quiproquo qu'il peut engendrer lorsque les personnes en questions ne dévoilent pas leurs sentiments. Une parabole qui plus est encore plus émouvante quand on sait que l'oeuvre de Lee Han est un compte à rebours contre la mort.
L'histoire est simple (la rencontre de deux filles gravement malades avec un jeune homme tout à fait ordinaire) mais toujours riche et non avare en surprises histoire de dynamiser l'ensemble par l'ajout guère anecdotique de moments tristement mélancoliques. Usant sans en abuser du flash-back/flash-forward, Lover's Concerto arrive même à surprendre par son absence d'humour grassouillet, voir même sa transparence totale dans ses trois derniers quarts. La première partie est amusante certes (Cha Tae-Hyun en horloge humaine) mais sa seconde, voir sa troisième ne prêtent guère au fou rire, on hésiterait même à rire face aux séquences où nos protagonistes s'amusent comme des fous (le voyage improvisé à la plage et sous la pluie) puisque l'on sait d'avance que les jeunes femmes -courageuses- sont condamnées. C'est donc bien dans cette approche que Lover's Concerto puise toutes ses qualités, en apportant une finesse d'écriture à l'ensemble (le changement d'identité des deux adolescentes) jusqu'à créer le quiproquo total : la lettre déchirée par Lee Eun-Ju destinée à Son Ye-Jin est en soit riche de conséquences, dramatiques. Dieu merci, Lee Han n'est jamais complaisant face aux "souffrances" des deux ados et plus particulièrement d'une, apportant cet optimisme louable à l'ensemble de l'oeuvre faisant de son film un objet à la fois triste et à la fois tout simplement "beau". On sort quelque peu essoufflés d'une telle aventure émotionnelle et l'on est clairement pas prêt d'oublier la performance tout simplement mémorable de nos trois interprètes, tout comme le traitement exemplaire donné à leur personnage, à la réalisation d'ensemble (superbe bande-son) et à l'écriture juste formidable. Un grand film.
Bon moment entre sourire et surtout tristesse...
L'acteur qui joue dans
My Sassy Girl est toujours aussi bon et touchant ici ;)
Si d'ailleurs le film commence un peu sur le ton de ce dernier, à savoir douce comédie souriante, il verse peu à peu dans le mélo vraiment triste, le conte de fée qui se désenchante...
J'ai vraiment aimé ce film, et je le conseille donc vivement, même si je dois insister sur le fait qu'il ne s'agit pas ici d'une comédie dramatique de la même acadie que
My Sassy Girl, qui est beaucoup plus joyeuse.
Photographie d'un regret
Un pur mélo coréen qui commence comme souvent dans un style souriant pour glisser petit à petit subtilement vers le drame le plus noir, rencontre coup de foudre devenant ménage à trois platonique avant que le destin ne vienne perturber cette harmonie.
Romance d’une grande tristesse finale, LOVER’S CONCERTO déploie toute la palette des émotions avec une pudeur constante, nouvelle et brillante variation sur le thème éternel de l’amour et de l’amitié. La réalisation assez neutre privilégie la lisibilité de l’intrigue construite en flash-back révélateurs, utilisant avec brio des moyens déjà vus ailleurs. Ainsi les lettres échangées, rappelant le sublime LOVE LETTER ou IL MARE, ou les photographies attisant le regret comme avec CHRISTMAS in AUGUST, autant de références élogieuses que le film mérite amplement. Le mot d’ordre restant la pudeur, le cinéaste ne recherchant jamais à tout prix l’effet lacrymal de trop.
Basé sur un scénario bien structuré, le film bénéficie surtout d’une excellente direction d’acteurs. On s’aperçoit une fois de plus que CHA Tae-Hyun est un acteur doué pouvant faire passer pas mal de choses entre sourire et larmes, alors que ses partenaires féminines ont un charme et un talent évidents, trio attachant sans cesse sur le fil entre douceur et amertume. Quand on y ajoutera la lumineuse présence en second rôle de MOON Geun-Yeong dans une intrigue secondaire, on aura compris que cette œuvre réunit un casting haut de gamme.
Ce mélodrame élégant sachant parfaitement toucher son public sait être bouleversant dans une dernière partie ou la vérité se fait jour, éclairant un peu plus des personnalités complexes unies dans un canevas sentimental sans issue.
LOVER’S CONCERTO est une belle réussite, une de plus dans un registre privilégié de la production coréenne, prouvant encore une fois que qualité et cinéma grand public ne sont pas incompatibles, à condition que l’inspiration soit au rendez-vous comme c’est ici le cas.
Attention, effets à retardement !!
Dans ce film, les effets de flash-back sont particulièrement bien utilisés. Ils servent à scinder le passé remplis de bohneurs insoucients et le présent fait de questionnements et de choix (avec une superbe transition entre ces deux périodes au moment où le trio va se perdre de vue).
Les acteurs sont tous très juste dans leurs émotions et l'histoire n'en fait jamais trop, parfois même un peu trop en retenu à mon goût, comme à la fin où le générique apparaît trop vite (sans être brusque ni frustrant); on se dit que de ralonger de quelques minutes la fin nous aurait permis de mieux nous imprégner de l'émotion (et peut être de nous laisser le temps de couler quelques larmes). Mais finalement étais ce voulu ? ne nous laissant pas exprimer et évacuer notre émotion à la fin du film, cela nous reste en tête, et je peux vous dire que le lendemain de la vision du film, on en mesure toute la tristesse !!
Superbe film, presqu'un hommage prémonitoire à la regrettée Lee Eun-joo ...
Belle interprétation
Je m'arrete là,c'est la seule touche positive que j'accorde au film, rien ne m'a parru crédible même l'explication finale m'a laissé sceptique. J'ai l'impression que les films tournant autour de maladies font recette (cf ...ing).
De la grâce... une deuxième grande comédie dramatique pour Cha Tae-Yun
Puisque le résumé n'existe pas sur cinemasie, j'en fais un petit: le héros, un timide au grand coeur (personnage connu), tombe sur deux filles collées l'une à l'autre, aux tempéraments pourtant opposés (duo connu), déclare sa flamme à l'une en pensant à l'autre, et vice-versa (air connu), et se met à sortir joyeusement avec les deux, dans la liesse immature générale, jusqu'à ce qu'il les perde de vue et se mette à y repenser, cinq ans plus tard.
Autant le dire tout de suite: "Lover's Concerto" est un film immensément beau, parce qu'il arrive à émouvoir sans trop d'artifices. En clair, c'est un peu l'antithèse du mélo mieleux US et du sinistre bordel esthétique made in HK. C'est coréen.
Je parle de coup double pour Cha Tae-Yun à cause de "My Sassy Girl", et fais même plus: je mets à côté les deux films; pas seulement à cause de leur intérprète commun, mais plutôt sous un aspect de leurs structures dramatiques, qui consiste à démarrer sur une bonne petite romance pour ensuite foutre sur le cul. Seulement dans cette optique, car la construction narrative du film ressemble plus à celle d'un "Love Letter", jouant sur les flash-back pour démêler l'histoire.
Ne vous méprenez pas: "My Sassy Girl" est un film bien moins dramatique que "Lover's Concerto".
Techniquement, "LC" est tout en retenue, comme dans le film précédent de Cha. La subtilité de la mise en scène et ses quelques envolées lui confère une espèce dê grâce absolue, bienvenue dans ce genre de film agaçant dans leur volonté de faire chialer la ménagère. Là, il n'en est point question; comme je l'ai dit plus haut, ce n'est pas un film de Meg Ryan.
A propos des acteurs, ceux de "LC" ont presque réussi à me surprendre, ce qui est une chose admirable vu l'optique dans laquelle j'ai lancé le film: "c'est coréen, c'est dramatique, ce sera donc magnifiquement joué". Sans trop de prise de parti... en effet, les deux actrices principales, d'une beauté et d'un justesse désarmants, sont pour beaucoup dans l'émotion que transmet le film en crescendo, et lui, après son rôle de gentil romantique dans "My Sassy Girl", confirme son naturel, et fait même plus: dans ce rôle bien plus dur, il prouve sur une poignée de scènes graves qu'il a des chances d'aller loin, très loin.
Je ne dévoile donc pas trop de choses du scénario, si ce n'est que sur un plot de départ pas transcendant mais attirant (les trio amoureux, magnifiques tragédies théatrales, auront toujours un charme cinématographique particulier), le script, à coups de dialogues à l'image de la réa (loin d'être lourds mais néanmoins très bien tournés pour émouvoir), est brillant.
Il engendre au détour d'une séquence quelques magnifiques répliques, comme celle où le héros, lorsqu'un ami lui demande ce qu'il faisait avec ces deux filles, repense à leur liaison, et réalise qu'il ne sait pas. Toute l'innocence de la jeunesse se retrouve dans cette réponse, et un regard sur le film formidable.
Bien sûr, j'aurais aimé un traitement visuel plus Iwaien (grande musique originale, monumentale photographie, un plan sublime à chaque coin de scène) pour tomber complètement accro au film, ainsi qu'une manière de conclure le film ayant plus de splendeur (l'idée de la photo est bien trop éculé), etc etc. Mais un film réussi de ce genre, c'est trop rare pour se rater.
En clair: faire chialer au cinéma, c'est une chose, pas très impressionante vu les réactions du grand public. Arriver à le faire avec retenue, c'est est une autre.