Au flot de la vie
Mandala is back. Le fabuleux guerrier de The devil's Sword (aka Le Justicier contre la reine des crocodiles) continue donc ses pérégrinations dans la fantastique Indonésie peuplée d'hommes-crocodiles caoutchouteux et autres serpents géants en plastoc pour faire parler muscles et gros bras – sauf que cet épisode réalisé par le relativement novice Ackyl Anwary (mais qui va entamer une longue et fructueuse collaboration avec Barry Prima) demeure relativement chaste sur tout ce qui concerne un éventuel bestiaire fantastique pour davantage se concentrer sur les scènes de castagne (et de blabla)…et là, nous sommes en terrain bien connu des battles mano à mano à l'indonésienne, soit des acteurs pour la plupart absolument pas calés dans les sports de combats, mais en même temps tellement habitués à se retrouver avec des castings interchangeables d'un film à l'autre, que leurs combats sont déjà un Art en soi, avec des coups magnifiquement portés à trois mètres, des écarts qui font mal à regarder, tellement ils ne sont pas souples et des corps huilés, qui crient littéralement l'absence de msucles sous des couches de graisse inutiles. En même temps, c'est tellement bon, notamment quand notre super héros Mandala se fait littéralement voler la vedette par un jeune ami bridé doué à mort, qui enfile saltos avant et arrière avec une légèreté déconcertante et risque même d'aligner tous les figurants d'un coup, le con. Heureusement, que le scénariste Imam Tantowi veille au grain et le fait l'allonger d'une bonne droite pour permettre Barry de revenir dans le cours de l'action et qui se venge d'ailleurs avec une bonne action câblée en sautant sur les épaules d'un géant pour l'enfoncer dans la terre (scène repiquée dans un autre film de Barry quelques années plus tard, où il achève son adversaire d'un bon coup de pied pour lui éclater la tête et l'envoyer 100 mètres plus loin).
Bref, du kitsch bien comme il faut et qui ont fait tout le sel du cinéma indonésien des années 1980s.
