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Samurai 1 : Musashi Miyamoto

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 3.31/5

vos avis

20 critiques: 3.17/5



Xavier Chanoine 4 A ne pas oublier
Ordell Robbie 2 Très inférieur à la version d'Uchida mais se laisse regarder
Chris 4.75 Un film d'aventures comme on n'en fait plus.
Astec 2.5 RAS
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A ne pas oublier

Auréolé d'un oscar en 1956, le Musashi made in Inagaki est une petite merveille du patrimoine nippon qu'il ne faut pas oublier. Inagaki n'est pas le premier à s'y être collé puisqu'un autre grand maître du cinéma classique s'était déjà emparé de cette légende en 1944, en l'occurrence Mizoguchi Kenji. Je ne vais pas me lancer dans une tentative de comparaison puisqu'en toute honnêteté je n'ai pas vu la version de 44; toujours est-il que la version Inagaki ne manque pas de panache et de passion. La légende Musashi, moult fois adaptée sur les écrans, est une véritable quête de soi où l'on suit les mésaventures d'un jeune bagarreur à travers diverses provinces du Japon. Musashi n'a pas de réelle identité et à vrai dire ce n'est pas ce qui nous intéresse le plus puisque comme tout bon rônin qui se respecte, leur principal but est de trouver de quoi se nourrir et se loger en louant les services de paysans. Mais Musashi n'appartient pas franchement à cette catégorie puisque même si il manie le sabre avec une certaine technique, il ne sera jamais sous les ordres de telle ou telle personne. Pire même, il passe plus son temps à être pourchassé par la police locale plutôt que d'aider l'opprimé.

Musashi l'anti-héro? Musashi l'opprimé à son tour? Il y a du vrai là dedans puisqu'à trop vouloir évacuer sa rage sur n'importe qui il finira par s'attirer les foudres de la populace. Même un moine (symbole de paix) n'ira pas de main morte en le capturant sous le bluff afin de lui apprendre les bonnes manières à travers la lecture de récits Bouddhistes. Le pauvre Musashi se retrouvera ligoté à un arbre de plus de 15m de haut, laissé saucissonné même sous une pluie torrentielle, tout ça pour lui apprendre les bonnes manières comme on l'aurait fait pour un petit garnement. La honte! Plus sérieusement, ce premier opus de la trilogie Samouraï est en fait un chambara classique dépourvu de toute grande originalité mais dont la finalité étonne et passionne. Si l'ensemble tient la dragée haute à certaines productions, c'est parce que le parcours initiatique de Musashi (Tezuko) s'avère douloureux et déchirant. Qu'est-ce qu'il a pu en découdre notre légendaire Mifune pour en arriver jusque là! Si les tortures physiques sont belle et bien présentes (pendaison, replie et enfermé dans un baraquement débordant de livres), elles le sont aussi d'un point de vu psychologique dans la mesure où une jeune femme est terriblement amoureuse de lui, mais suite aux leçons apprises par le moine Bouddhiste (étrangement sans coeur et sans pitié) il se refusera de poursuivre toute relation avec cette dernière sous peine de redevenir le petit bagarreur malhonnête qu'il était.

Là où Inagaki réussit à nous toucher, c'est bien dans le traitement infiniment réussi de ses personnages. Mifune est génial dans la peau de Tezuko/Musashi, passant du bastonneur enragé de première au grand sage frustré en fin de métrage. Il est aussi accompagné par la ravissante et courageuse Otzu qui dévoile au fur et à mesure que le film avance sa terrible passion pour Tezuko. Une passion aux limites évidentes, preuve en est avec ce "Pardonne moi" inscrit dans le bois en toute fin. De plus, si l'interprétation générale est bien classe (pas un en dessous de l'autre), la réalisation ne porte pas vraiment à la critique négative. Les décors sont superbes, la photographie particulière de l'époque (teintes jaunes, grande profondeur de champs) est un modèle de souvenirs, laissant transparaître ça et là comme une sorte de texture cartonnée typique des films d'époque tournés en couleur. Etonnant d'ailleurs de voir un tel résultat quand on sait que des oeuvres importantes comme Les Sept Samouraïs, plutôt gigantesques niveau budget, n'étaient qu'en noir et blanc. A vrai dire c'était le souhait de Kurosawa, qui trouvait que le noir et blanc faisait ressortir d'avantage de détails et d'émotions que la couleur. Soit.

<pEsthétique : 4.25/5 - Les teintes particulières de l'époque ont un charme fou. Très bonne mise en scène. Musique : 4/5 - Le thème de la série est un vrai hymne à l'héroïsme. Interprétation : 4/5 - Chacun est impliqué comme il faut. Mifune est une nouvelle fois excellent. Scénario : 3/5 - Très classique, n'oublions pas qu'il représente le début d'une trilogie (version Inagaki).



29 octobre 2006
par Xavier Chanoine




Un film d'aventures comme on n'en fait plus.

Ce film est auto-suffisant mais il prend toute son ampleur quand on l'insère dans sa fameuse trilogie Musashi à laquelle il appartient. Doté d'une image magnifique et d'une trame mirifique, il fait partie (avec ses deux suites) de vestiges inestimables.

Relatant l'histoire du fameux samouraï et explorant les domaines du genre tout en puisant dans le film d'aventures hollywoodien (de l'époque donc c'est tout un honneur), ce chambara est tout à fait passionnant. Forcément plus trivial qu'un Kurosawa -la comparaison est inévitable malheureusement-, il n'en est pas moins digne de figurer dans toute vidéothèque exigeante et -pour faire encore plus cliché- dans le panthéon du cinéma mondial. Plus accessible, plus léger mais pas forcément moins cérébral qu'un chambara du maître, il dispose d'un cadre formel plus appétissant (c'est tout de même ça le cinéma).

Et si Inagaki n'est pas au contraire de son illustre collègue le plus grand cinéaste de tous les temps, sa passion, son professionnalisme et son honnêté forcent le respect au point que si un jour des loulous s'amusaient à sortir une trilogie édition spéciale en salles (avec scènes inédites et remasterisation de l'image) on applaudirait sans y chercher la moindre polémique.



11 novembre 2001
par Chris




RAS

Film de studio de la grande époque qui se laisse regarder mais lassant sur la longueur...

29 octobre 2006
par Astec


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