je suis assez d'accord avec la critique de Tomsifu, à savoir que ce genre de film commence à ennuyer. ok l'aspect documentaire et les beaux paysages en font un film agréable à suivre, mais le scénario reste à écrire.
Au bout d'un moment, on ne sait plus trop quoi penser de ce type de docufiction, on hésite entre hommage respectueux à une culture archaique et condescendance gentillette.
Heureusement les personnages parlent en mongol et non en mandarin, ce qui n'est certes pas très étonnant car ces nomades perdus dans la steppe ont du etre relativement épargné par la sinisation de la province.
On a donc là le parfait archétype du genre: des beaux paysages bien photographiés, des personnages sympathiques, les petits riens de leur vie quotidienne, un soupçon infime de réflexion (plutôt vers la fin) et toute la panoplie "roots", le film typiquement destiné aux citadins. Personnellement j'aurais encore préféré un bon docu, cela aurait été peut etre moins ennuyant.
NING hao signe donc un premier film en demi teinte, joli et agréable mais à l'opposé de son survolté CRAZY STONE.
La fraicheur en moins, il n'en resterait pas grand chose...
"Mongolian Ping Pong" est un film bien trop ennuyeux pour séduire son spectateur.
Le réalisateur Ning Hao a cru qu'il suffirait de paysages magnifiques et la pureté fragile de ces paysans... mais non, car même un superbe point du vue sur une rivière dans la steppe, au bout de la 10ème fois qu'on le voit, le sommeil est proche.
Les dieux sont tombés sur la tête 3
Après "la légende du chien jaune" le filon mongol nous sort sa nouvelle pépite (caillasse?) "mongolian ping-pong".
Un nouveau genre cinématographique est donc sur le point de se créer: "le film de paysan mongol". Genre qui a déjà ses codes, à savoir:
1) de la steppe (beaucoup de préférence!), non seulement parce que c'est joli mais surtout parce que il n'y a que ça de toute façon
2) une yourte (voir plusieurs en cas de blockbuster!), non seulement parce que c'est joli mais surtout parce que il n'y a que ça de toute façon.
3) une mobylette pourave (ou un scooter pourri, c'est selon. Voir même une vieille voiture défoncée si l'action se déroule dans l'aristocratie paysanne mongole!), bon là c'est moche mais il n'y a que ça de toute façon.
4) et bien sur des paysans mongols avec toute la panoplie qui va avec, à savoir poneys, biquettes, outils…
5) des gamins heureux qui font pleins de bêtises parce qu'il faut bien rire, mais surtout parce qu'il faut bien qu'il se passe quelque chose.
Donc voilà un produit bien calibré, film pour "péteux qui ne fréquente que les salles arts et essais parce que le cinéma américain c'est de la grosse bouse alors que moi j'ai du goût".
N'empêche que ça dépayse et que ça se laisse regarder agréablement. Des gamins trouvent une balle en plastique dans la rivière, objet étrange à la base de tout un tas de péripéties (ça vous rappel pas un film? Sinon confère titre de la critique!). Les gamins sont vraiment adorables, leur naïveté fait gentiment sourire et est à la base de certaines situations à la limite du burlesque. On effleure même quelques problèmes sociétaux le temps de brèves répliques: l'alcoolisme, lorsque la mère se plaint de son "gentil" ivrogne de mari; l'éducation, quand la mère est étonnée que l'on ne batte pas les enfants à l'école; la fuite des jeunes vers les villes.
Ce film "de paysan mongol" est donc sympathique à regarder, mais le genre peut vite devenir ennuyeux. Je vous mets au défi de vous enfiler "le chien jaune…" et ce film à la suite. A consommer avec modération donc.