Jimmy Wang Yu reprend une nouvelle fois le rôle du manchot qui fit sa gloire dans un film complètement fou qui l'oppose à des combattants venu des quatre coins de l'Asie
Le film commence de manière très classique (une rivalité entre deux groupes
va déboucher sur une guerre sans merci), pour très vite se transformer en
véritable délire martial lorsque le bad guy de l'histoire décide de faire
appel à une troupe de mercenaires pour l'aider à se débarrasser de Wang Yu
et de son clan.
On se retrouve alors face à une réjouissante brochette de combattants venus
des quatre coins de l'Asie : un maître d'Okinawa avec ses deux disciples,
un expert en judo, un maître de Taekwondo, deux boxeurs de Thaïlande, un professeur
de Yoga arrivé directement d'Inde et deux lamas du Tibet. Chacun bien sûr
à ses propres techniques de combats, certaines valant vraiment le détour,
comme par exemple les lamas tibétains qui ont le pouvoir de se gonfler comme
des baudruches pour devenir insensibles aux coups des adversaires, ou encore
le Yogi indou qui, lors d'une séquence à la fois ridicule et hilarante, se
déplace sur les bras à grande vitesse en tournant autour d'un adversaire qui
ne sait plus ou donner de la tête. Face à eux Wang Yu va devoir démontrer
que le Kung Fu chinois est la forme de combat ultime, et qu'il représente
ainsi le héros chinois par excellence.
Cela dit vu la façon dont sont représentés les combats, ce n'est plus du
kung fu mais presque de la boucherie à laquelle on va assister. En effet Wang
Yu qui n'a ni le charisme et la technique d'un Bruce
Lee va compenser cela par un masochisme exacerbé ainsi qu'une sauvagerie
apparemment sans limite. Ce qui est vraiment étonnant dans ce film c'est de
voir la façon dont celui-ci se met en scène. En effet il ne va rien s'épargner
puisqu'il va tour à tour se faire arracher un bras (depuis le film de Chang
Cheh The One Armed Swordman, il est visiblement obsédé par le personnage
du manchot qui a fait sa gloire et qu'il jouera plusieurs fois), être obligé
de plonger son unique main dans le feu pour en brûler les nerfs afin d'apprendre
une technique qui le rendra encore plus fort, et finir le film sur les rotules,
ne tenant pratiquement plus debout, un oeil crevé et le visage en sang. En
osant une comparaison un peu hasardeuse, Wang Yu c'est un peu comme le chevalier
noir dans Monthy Python Sacré Graal, on a beau lui couper un à un tout les
membres, il reviendra toujours à la charge.
Le film est aussi emprunt d'un racisme anti-japonais très présent (comme
dans beaucoup d'autres films de Wang Yu apparemment, de The Chinese Boxer
au Le Dieu de la Guerre), il n'y a qu'à voir
la représentation qui est faite du maître d'Okinawa pour s'en convaincre,
ce dernier apparaissant comme une grosse brute au faciès horrible affublé
de deux dents qui le font ressembler à un vampire, et qui ne pense qu'à tuer
des gens. Cela dit les autres adversaires du film ne sont pas plus épargnés,
tout étant fait de toute façon pour montrer la supériorité de Wang Yu qui
même avec un bras en moins va battre les meilleurs combattants d'Asie.
Au final on se retrouve devant un film certes basique mais plutôt divertissant,
même si un scénario un peu mieux construit aurait été bienvenu, surtout à
partir du moment où Wang Yu blessé est recueilli par un médecin et
sa fille. Cette partie du film apparaît décousue, notamment au niveau des
relations plus que bâclées entre ces trois personnages. A moins que cela ne
soit dû à des coupures faites dans le film par le distributeur français René
Château, ce dernier étant hélas coutumier du fait (que ce soit sur les Bruce
Lee ou les Jackie Chan).
22 octobre 2000
par
Ryoga
Le meilleur des mauvais kung-fu
Gros coup de cœur pour ce kung fu culte, échec cuisant au box office en 1971, année où
Wang Yu assiste impuissant à la gloire de
Bruce Lee dans
Big Boss. "Le roi du kung-fu" précipita la désaffection du public pour Jimmy wang yu confirmée avec sa pitoyable suite
Master of the flying guillotine.
Lui qui avait quitté la Shaw pour venir à la Golden harvest et obtenir plus de champ libre. Il mélange ici sans vergogne les monuments qui ont fait sa gloire, Un seul bras les tua tous, Le bras de la vengeance et sa réalisation la plus mémorable, The chinese boxer, et incarne à nouveau un héro loyal sauvagement amputé de son bras droit par le méchant japonais de service. Il assouvit sa vengeance en utilisant la puissance de la main de fer, brulant ses vaisseaux sanguins au feu de bois puis baignant sa main dans une mixture de plantes à haut taux de fer (des épinards !?) tout comme dans The chinese boxer.
Malgré sa classification objective dans les mauvais kung fu, Le roi du kung fu a beaucoup de charme et du cœur à revendre. Le rythme tout d’abord est vraiment soutenu. Ce qu'il y a de bien avec Wang Yu, c'est qu'il ne s'écarte jamais du principal : divertir le public. Ainsi la scène sensée plus lente où le guerrier récupère des forces dans une ferme mignonette avec jeune fille et grand-père en prime se déroule en 30 secondes à peine grâce à l'utilisation surprenante de photos qui montre notre héros se rétablir à toute vitesse : super kitsch !
L'école rivale de celle de Wang Yu veut se venger d'un affront perpétué à la maison de thé et va faire appel à une brochette de combattants spécialistes pour, je cite, "joncher le sol de cadavres".
Les combats sont innombrables et mettent en scène un nombre conséquent de guerriers disparates venus de tous les pays d’Asie comme aime à le faire Wang Yu. Chacun son costume typique, chacun sa technique mortelle, chacun son combat en guise de démonstration de puissance, les idées saugrenues comme l’hindou (encore un chinois avec du cirage sur le visage) qui marche sur les mains, les frères thaïs, le japonais "animal" où les vils moines tibétain dont un qui gonfle son corps sont typiques des folies de Wang Yu.
Le style de kung fu ensuite y est très "Wang yu" aussi, c’est à dire risible, à l’opposé de Bruce Lee, composé de coups de poing qui tuent nets bien violents et de coups de pieds ridicules il faut bien le dire. Comparé à l’amplitude, la souplesse et la vélocité de Bruce Lee, le style pataud de Wang Yu laisse assez perplexe, voir dubitatif. Mais la réalisation impliquée, l’ambiance survoltée, le rythme endiablé voir trépidant, la rage des combattants palissent sans mal à la faiblesse martiale, au kitsch indéniable et assumé qui devient du coup une agréable cerise contrairement au pitoyable Master of the flying guillotine.
On est loin du kung fu de haute volée mais l’ambiance délurée et violente est bien là et ne laissera pas insensible les adeptes.
Quelques originalités sauvent le film de l'oubli
Le Roi du Kung-Fu est un Wang Yu tout à fait typique. On y retrouve toutes les "qualités" et les défauts de ses films, sans exception. Au chapitre des défauts, on peut y passer quelques paragraphes: c'est assez mal filmé, les combats sont techniquement très moyens et maniérés (on brasse énormément d'air), le scénario sans une once d'originalité (un gentil un peu tendre au début, des méchants à gueule et technique particulière, une revanche), techniquement c'est très limité (musique repompée, photographie banale). Seulement voilà, dans son malheur le valeureux Jimmy arrive toujours à sauver les meubles.
Comment ? Tout simplement en amenant sa volonté de tous les instants, et en assumant pleinement le grand n'importe quoi de ses scénarios. Jimmy avec ses deux bras est un piètre artiste martiale. Qu'à cela ne tienne, on lui met un bras dans le dos, et il continue de donner des coups de pied mous du genou, de faire des moulinets avec son dernier bras. Vas-y Jimmy! Tu les auras tous. Jimmy déteste les japonais en plus, et les affuble de sales gueules assez incroyables, de même que les autres étrangers, qui sont bien sûr joué par des chinois imitant très mal les arts martiaux de question. Le spécialiste en Tae Kwan Do ne donne pas un coup de pied, l'hindoux est teint en noir, les Thailandais sont aussi frêles que des crevettes, le boss des Japonais a des dents de vampire et une perruque absolument ignoble... Bref, c'est d'une naïveté consternante, ce qui finit immanquablement par faire rire. Les techniques employées sont mauvaises, mais au moins originales parfois (l'hindoux qui fait de la musique en marchant sur les mains, le Tibétain qui gonfle, Jimmy qui se relève droit comme un I...). De plus le film contient beaucoup de combats et peu de blabla, ce qui fait qu'on a ce qu'on demande.
Bien sûr, cela ne rattrape pas le début trop classique et tout simplement médiocre, mais cela permet au moins de passer un moment assez agréable devant un sympathique nanar made in Wang Yu, surtout pour les fans du bonhomme. On reste tout de même en deça du mythique "Le Bras Armé de Wang Yu contre la Guillotine Volante" qui parvenait à être encore plus mauvais et encore plus original.
Culte, grandiose, incroyable, admirable, mais surtout.... indispensable!!!!!!!
Etant donné les critiques, je m'attendais à un divertissement drôle et ridicule, avec des combats minables. Et bien j'ai été agréablement surpris. L'une des principales qualité du film est l'énergie qui s'en dégage.
Le rythme est en effet assez incroyable, avec un grand nombre de combats, très variés, très peu de dialogues, on ne se perd pas en expositions inutiles, Wang Yu a en effet juste cherché une excuse pour tous ces affrontements. A tel point qu'à certains moments, je me disais sur le ton de la plaisanterie "là ils vont encore se battre" sans trop y croire, et oui!!! Ils se lançaient dans le combat! Les chorégraphies, si elles sont douteuses sur le plan purement martial (le pratiquant de judo fait plus d'aikido qu'autre chose, les boxers Thai ne donnent pas une grande impression de puissance hormis leurs coups de genoux...), elles sont très dynamiques, rapides et vives. Difficile de s'ennuyer avec des combats si variés.
Le film est découpé en 3 parties : l'exposition kung fu classique, l'arrivée des mercenaires avec massacres à tour de bras, et enfin, Wang Yu manchot, qui donne lieu aux scènes les plus folles et les plus amusantes du film!! Il faut le voir se relever comme si de rien n'était! Et même si ses capacités martiales laissent dubitatif, il met beaucoup d'énergie dans tout ce qu'il fait. La réalisation est également inspirée, avec beaucoup de travellings assez bien sentis, des ralentis qui mettent en valeur la puissance de l'action, une scène cultissime sous forme de photos (avec une musique encore plus culte). Il n'est pas étonnant que ce film ait été un flop à sa sortie, tant il est fou. Il n'ya qu'à voir le générique disco (qui anticipe celui de "big boss" et pousse le délire encore plus loin).
L'interpétation est assez spectaculaire également, avec Wang yu qui ne possède qu'un expression faciale, mais quelle expression pleine de virilité et de hargne! Le maître d'Okinawa fait penser à un tigre à dents de sabre, et son caractère antipathique en fait un méchant très amusant. Les autres ne s'en sortent pas mal non plus. ALors bien sûr, le film est bourré de défauts, et c'est du n'importe quoi, mais c'est du GRAND n'importe quoi, inventif, original, vif, bourrés d'idées incroyables (le yogi....) Il serait bête de passer à un côté d'un divertissement pareil, on ne s'ennuie pas une seule seconde, on rit beaucoup, et Wang Yu est vraiment injustement oublié, tant son film respire la sincérité! Nul doute cependant qu'il en a inspiré beaucoup! A voir d'urgence!!!!!
MAJ de la critique: L'appréciation d'un film est un critère subjectif certes, néanmoins, il ne faut pas confondre un navet et un nanar, et "one armed boxer" est un nanar pas un navet!
Un film culte
Personnellement je ne comprends pas que l'on puisse autant critiquer ce film, certes le scénario est basique comme dans la plupart des autres films de kung-fu mais les combats d'une violence inouie sont plutot interressants en tout cas bien meilleurs que dans les autres films de wang yu (the chinese boxer, the tattoued dragon ...).C'est pour moi le plus grand film qu'ait interprété wang yu car celui ci apparait plus masochiste que jamais il n'y a qu'a voir les souffrances que va subir le héros du film yu tien lung, c'est atroce et on a rarement vu un héros souffrir autant dans 1 film.
Bien sur que les combats ne sont pas toujours réalistes et que parfois on sombre dans le ridicule, nottamment avec les fameux lamas du tibet qui arrivent a bloquer leur points vitaux, cependant je trouve la prestation des acteurs excellente nottament celle du maitre de karaté (joué par Lung fei),un role difficile à jouer car celui ci apparait vraiment inhumain dans le film, doté d'une force exceptionnelle et dénué de sentiments.
J'ai trouvé dommage qu'a part les combats le scénario soit si pauvre et que les personnages soit si peu developpés, la scène que je préfère est bien sur le combat de la fin d'une grande violence, wang yu va faire preuve d'un grand courage car bien que face a un adversaire beaucoup plus fort que lui, il ne va rien lacher, luttant jusqu'au dernier souffle, il perdra meme un oeil dans ce combat sans merci avant de venir a bout du redoutable maitre d'okinawa.
En conclusion ce film est pour moi un veritable chef d'oeuvre, que je ne me lasse pas de revoir, j'attends d'ailleurs la version originale.
A Voir absolument.
PS Pour LO SAM PAO : la scène du dojo n'a pas pu être imité de fist of fury puisque the one armed boxer est sorti avant fist of fury, donc ce serait plutot le contraire.
"Ma technique l'a tellement impressioné que ses bras lui en tombent"
Quelques bonnes raisons de voir ce navet de 1 er choix :
- le générique discofunk sur la musique de shaft
- la scène d'amputation (énorme)
- les boxeurs thaï habillés n'importe comment et qui éjèctent leurs chaussons de manière virile avant de se battre
- le fameux yogi, un chinois avec le visage plein de cirage qui fait le poirier facon Benny Hill (il faut le voir pour le croire)
- Wang Yu plus fort que le yogi, qui fait le poirier avec un doigt (mort de rire)
- les lamas tibétains qui gonflent comme des baudruches dès qu'on les embrouille
- le pratiquant de taekwondoe qui ne sort pas un seul coup de pied
-l e japonais et ses dents facon vampires....
- Wang Yu qui se relève style vampires sortant de leur cercueil dans les films de la Hammer
-Wang Yu qui se jette poing en avant comme Goldorak et son fulguropoing
- Wang Yu qui se brûle les nerfs de la main et casse un abri pour montrer sa force, ce qui ne manque pas d'énèrver sa fiancée "c'est malin, il faut le reconstruire maintenant"
- les zooms de folie qui parsèment le film
- les dialogues "humour noir" qu'on repère ici et là
- le kimono trop court du judoka
- la scène de rétablissement expédiée en 3 plans / photos sur la musique de shaft toujours
Et bien d'autres choses encore, un film excellent et profondément honnête et sincère. On sent la volonté de distraire le public, tous le monde est impliqué, ce qui rend le résultat encore plus ridicule. Si vous avez aimez Ed Wood et son "Plan 9 from outer space", n'hésitez pas, ce film est pour vous...
Un vraie classique du Kung FU pian, ni plus ni moins!
Il semble facile de se moquer du Boxeur Manchot, tant ses effets spéciaux sont datés, tant le scénario est simpliste, tant les capacités martiales des acteurs sont limitées... et pourtant, ce film reste spectaculaire à plus d'un titre. Il est marquant, terriblement marquant! Voilà un film que je n'avais vu qu'une fois étant môme dans les années 80, qui m'avait considérablement impressionné...revu il y a quelques années, bien que je l'avais un peu trop idéalisé j'ai compris pourquoi ce film m'avait tant marqué. Car si Wang Yu est effectivement un piètre artiste martial, il savait mettre une conviction telle, un jusqu'au boutisme dans ses scènes de combats, une rage et une fureur qui font que l'on passe vite outre ses coups de pied peu spectaculaire et son brassage d'air. Wang Yu veut tout donner, et il parvient sans peine à nous convaincre. On est finalement avec lui, on a envie de le voir dégommer ses ennemis les uns après les autres, de se surpasser...En 1971, Wang Yu nous livre un pur délire geek!
Bien des oeuvres de la Shaw Brothers nous montrerons des chorégraphies beaucoup plus travaillées, plus propres, avec des acteurs au talent martiaux bien supérieur...mais souvent plus ennuyeuses malgré leur inventivité, la faute à des acteurs au talent dramatique limités, trop concentrés sur leur chorégraphie, ne dégageant pas du tout la conviction extrême et le charisme virile de Wang Yu. Ce qui fait que pour moi, Wang Yu reste un des meilleurs acteurs de Kung Fu/Wu xia qui fut. Sa carrière fut souvent un vraie gachis, l'acteur enchainant les films à petit budget à la golden harvest et ailleurs, mais il parviendra encore à quelques reprises à faire étalage de ce charisme et ce sens du sacrifice typique de l'acteur : revoyez donc les excellents et sous estimés Invincible Sword, Chase of the dragon, Rage of the master/The hero, The brave and the evil et le formidable Beach of the war gods.
Le Boxeur Manchot n'est pas prêt de me lasser, et c'est toujours avec plaisir que je le revoie, et ça c'est le principal, un vraie film culte!
Ca c'est du culte...
Un mélange improbable de musique funk d'époque (Shaft), d'arts martiaux divers et variés et surtout d'effets spéciaux d'époque (un chinois grimé en indien qui se téléporte, un ventre qui gonfle pour parer les coups, des membres découpés,...).
L'histoire est archiclassique mais il faut le voir pour le croire.
culte...
bon, qualitativement, ce film est un bon gros nanar.
mais c'est très jouissif, ca fourmille d'idées plus bêtes les unes que les autres,mais pour se faire une bonne soirée devant la télé je conseillerai ce film...
mais bon,il faut replacer ce film dans son contexte: wang yu n'a jamais été une bete de technique,mais il poussait suffisamment loin le masochisme pour que ses films atteignent un coté véritablement hallucinant.
bref, un classique quand meme, en tout cas a voir absolument si l'on veut connaitre le cinéma de hk
j'en ris encore (au sens péjoratif)...mais j'ai vu pire (la suite)!
Le film (avec sa suite) à voir entre amis pour rire à gorge déployer de telle manière qu'un sourd enfermé dans une cave à Sydney en Australie puisse vous entendre vous fendre la poire.
Bon je critique mais cependant c'est EXTREMEMENT (et je pèse mes mots) jouissif. Cette intrigue qui commence comme n'importe quel kung-fu pian et qui finit en tuerie gore et sadique.
Ces personnages tellement originaux qu'on se demande s'ils ne viennent pas d'une autre planète.
Cette réalisation avec ces angles incongrus, cette musique "space" qui monte aux oreilles, ce montage très...très dynamique.
La scène du dojo parodiant (imitant grossièrement?) Fist of Fury est assez amusante à voir.
Wang Yu, c'est un mélange bis de Chang Cheh et Bruce Lee: sadique (mais pas aussi héroïque et maîtrisé) comme l'ogre et icone (mais plutot bis que belle et forte) comme le petit dragon.
Néanmoins one armed boxer est bien plus digeste que sa suite car plus dynamique aussi bien au niveau des combats que de la mise en scène, le jeu des acteurs est plus excessif, vivant (beaucoup moins fade que dans master of flying guillotine) enfin l'histoire développe un minimum de relation et de choses (contrairement à MFG qui donne tout comme ça sans rien expliquer).
Le roi du kung-fu est un film génialement créatif et maladroit.
ps pour jet: tu as raison et ce qui prouve encore une fois que l'original n'est pas necessairement le meilleur...
c'est le film de kung fu le plus "dingue " de l'histoire....c'est tres mauvais mais.... je le regarde au moins 2 fois par semaine
c'est probablement un des plus mauvais films de kung fu réalisé et interpreté par une star(eh oui a cette époque jimmy wang yu était une star) mais ..... ce film est completement bargo et il faut le voir pour le croire. c'est tout simplement ahurissant. et idem pour le numero 2 plus connu sous le titre francais "le bras armé de wang yu "aka one armed boxer 2 aka the master of the flying guillotine.
08 septembre 2002
par
jeff
Le combat de fin est inoubliable et impressionnant
Film plutôt moyen, mauvais même pour la réalisation, "Le Roi du Kung Fu" se laisse regarder pour sa sauvagerie et sa violence assez impressionnante. Parce que comme dans les films de Chang Cheh, les mutilations ne manquent pas. Le combat de la fin est magnifique et écoeurant. Wang Yu, se bat en duel avec le type, une scène d'anthologie... Manchot, il se bat avec un seul bras et un oeil crevé, et pourtant, il se bat encore, ne renonce pas, avec ses tripes en luttant jusqu'à la mort. La barbarie s'amplifiant au cours du film jusqu'à son paroxysme à la fin. En ce qui concerne les combats, Wang Yu qui n'était pas un véritable pratiquant, donc moins doué, utilise beaucoup de techniques de bras, dont la fameuse manchette "rageuse", son arme absolue. Son style de combat que Bruce Lee qualifiait un peu méchamment de "moulin à vent" n'est pas très spectaculaire, mais dans ce film, il a su trouver une manière de bouger très efficace devant la caméra. Film mineur, je le considère néanmoins comme l'un des meilleurs films de Kung Fu de Wang Yu. Il faut prendre ses films au second degré, un peu comme les Rambo.
Kung-Fu sans grand intérêt
Pour résumer, tous les membres d'une école de kung fu se font massacrer par une bande de mercenaires pratiquant chacun un art martial différent (judo, karaté, yoga…), mais il en reste un, qui, bien qu'il se soit fait arracher le bras à main nu par un karatéca aux canines ridicules, va revenir plus fort que jamais grâce à une technique de boxe super stupide mais super efficace.
Les combats qui prennent les 2/3 du film sont mous et ennuyeux, parsemés de quelques effets gores (mais rien à voir avec du Chang Che!) et cheap. De plus le film souffre de la comparaison avec "Shaolin contre ninja" de Liu Chia Liang, qui lui aussi faisait s'affronter différents styles d'art martiaux, mais avec un brio et une créativité incomparable.
Histoire de vengeance sans surprises à la réalisation sans saveur et aux effets spéciaux plutôt pourris, "le boxeur manchot" ne marque pas les esprits
De la 'Yellow-ploitation' au série 'B' décevante et foldingue !
Inutile de paraphraser les autres critiques, le spectateur aura vite fait son opinion dès les premiers accords de ce film que ce soit en VO mandarin ou en français. C'est le remake du remake pour renflouer les caisses de la Shaw-Brothers après le succès de 1967 du 'One-Armed', mais en 'boxing', en mauvaise posture face à la montée de la Harvest et de la venue du Dragon Bruce Lee ! Jimmy Wang-Yu se veut être le roi du kung-fu mais uniquement dans les films de la SB, et aucunement dans la pratique ni dans la vie réelle. Cet acteur réfugié à Taiwan puis en Californie des USA, avait le don et la chance d'être le premier acteur d'une longue série de films du même genre qui attisèrent le public de HK, et qui lui permit d'être le multi-millionnaire du cinéma HK en vogue. D'ailleurs le titre en français fut maintes fois changé, puis renfloua le titre de 'Roi du Kung-Fu' par un autre nabab du cinoche, mon ami René Chateau, question d'attirer le public et chiffre d'affaires, a fini dernièrement en édition DVD et retrouver son titre original de 'Le Boxeur Manchot' par HK Video, une collection video plus avertie et passionnée. Sinon que dire d'un navet pareil dans lequel les droits d'auteur aussi bien musicalement que dans le récit du film sont bafoués. On y entend en générique la musique de Issac Hayes : 'Shaft' de la même année mais pour la 'Black-ploitation'. Doit-on prendre cela comme une astuce à la Tarantino ?
Les combats sont de la pure frime à faire tomber les jupes de qlqs blondasses anglaises ou australienne en vogue à HK de 69-70, les années érotiques, et au contraire nous donne une très mauvaise image de Wang-Yu et de son médiocre talent d'acteur. Le film tombe très vite dans une caricature exagérée des personnages ayant même une tendance raciale. Bref, ce film devient comico-méli-mélo que parodieront par la suite les Max-brothers comiques de la HK, Samuel Hui & Co, circa 1976-81.
Rien à voir avec le succès de Chan Cheh du 'One Armed Swordman' qui avait l'originalité esthétique des costumes d'époque et du maquillage, avec un Wang-Yu non pas à l'image de Clint Eastwood comme certains aiment à penser, mais plutôt de celle de Toshiro Mifune en kimono mal rasé etc...Bref, rien de tout cela dans ce film et il faut comprendre que dans les années 70, années mafieuses, tout était permis dans les productions à millions de HK. Un seul acteur ayant la carure suffisamment populaire a su mettre un avis négatif à cela, c'était Bruce Lee de retour des USA qui décida de défier tous ces mauvais acteurs à couche-couche-minettes. Certains diront que cela lui a coûté la vie, mais il est certain que Bruce Lee se moquait éperdument des nanars de la SB et de leur mauvais Kung-Fu peu probant et déshonorant ! D'ailleurs, nombreux se rappellent dans la 'Fureur du Dragon' dans la troisième scène de la courette du resto, lorsque l'un des assaillants barbu devait combattre un des serveurs dont le nom était 'Jimmy'. Ce dernier fit les gestes ridicules de Wang-Yu, puis se mit à tousser du Kong-Qi mal imité avant de recevoir le coup de poing direct du barbu et de tomber dans les vaps ! Le barbu se mit à rire et dit ceci : 'C'était le roi de la boxe chinoise !'. Ceci est un exemple pur de la parodie voulue par Bruce Lee pour ridiculiser Wang-Yu. En qlq sorte, Bruce Lee était qlq peu jaloux du succès forcé de Wang-Yu et voulait montrer au public que cet acteur était un imposteur et ne valait pas les millions qu'il empochait. La suite, on la connait, Bruce Lee voulait devenir le numéro 'Un', multi-millionnaire de HK sur un objectif de 5 ans, mais a disparu bien avant. Avec Wang-Yu, les films de Kung-Fu tombèrent vite dans une série 'B' vouée à l'abandon et à l'échec commercial de 1972 à 76 ! Il a fallu un autre dragon de la Harvest, Jackie Chan, pour redresser la pente...