Fin en douceur
Peony Pavilion est le troisième volet qui vient conclure la trilogie de Yonfan. L'évolution au cours de la trilogie est notable, Peony Pavilion est le film où le désir physique est le moins présent à l'écran, dans les relations entre les deux héroïnes, il est même seulement suggéré. Parallèlement, le film gagne en subtilité, les personnages semblent commencer à s'approprier leurs destins et à accepter le deuil de certains de leurs rêves. Il est aussi le film le plus abouti esthétiquement, la photographie de
Henry CHUNG n'étant pas sans rappeler celle d'un certain Christopher Doyle. L'histoire commence avec l'amour qui unie une femme chanteuse d'opéra et sa belle-soeur au sein d'une riche famille en pleine décadence dans les années 30. C'est l'irruption du personnage joué par Daniel Wu qui va écarteler la plus jeune de ces femmes entre son amour pour cet homme et les responsabilités qu'elle s'est imposée vis-à-vis de celle qu'elle aime toujours. A la différence des deux films précédents de Yonfan, Peony Pavilion est le film où la perte de l'autre est assumée, là où
Bugis Street nous montrait le désespoir et
Bishonen l'incapacité de choisir une vie face au regard des autres. De ce point de vue, même si la perte est vécue comme inévitable, on peut considérer Peony Pavilion comme le plus optimiste de la série. Comme dans ses autres films, Yonfan accorde la part belle à ses acteurs ce qui permet à la fois à Rie Miyazawa et à Joey Wong de briller par leurs interprétations à fleur de peau. Si Peony Pavilion est le plus abordable de la trilogie et peut être vu pour lui même sans inconvénients, il constitue aussi une magnifique conclusion à la trilogie de Yonfan.
06 septembre 2005
par
jeffy
Un bijou visuel
Si le déroulement de Peony Pavilion peut paraitre lent les premières minutes, on se laisse volontiers transporter et toucher par les évenements de ce film. La qualité visuelle des décors est ahurissante, les musiques enchanteresques et les actrices superbes. Que demander de plus?
On peut simplement regretter que c'est un film qui restera sans suite, même si le scénario ne ferme pas clairement les portes.
Quant à l'histoire en elle même, elle nous conte les relations ambigues de deux très belles femmes dans une Chine traditionnelle. L'une est institutrice, l'autre est une bourgeoise qui s'occupe de sa jeune fille.
Si les histoires de romances ne vous endorment pas, je vous conseille très fortement ce film.
Les fans de la splendide actrice Joey Wong (Chinese Ghost Story) seront comblé de voir que le temps n'a pas d'effet sur ce visage de rêve. Elle est magnifique dans un rôle inattendu de jeune femme à la sexualité indéterminée et partagée entre l'amour "corporel" d'un homme ou celui "sensuel" de sa confidente.
Le très performant Doyle, chef de la photo de Wong Kar Wai a également participer au film.
PS: Le coffret DVD all-zone doit être le plus beau jamais réalisé à ce jour.
Dominique.