Le rythme dans la peau
Curieux véhicule à star pour le très, très jeune Aaron Kwok, alors à l'aube de sa carrière de chanteur et d'acteur. En assurant également le rôle de producteur du film, Danny Lee n'oublie pas de tailler la part du lion dans un rôle quasiment à contre-emploi de ses habituelles compositions, puisqu'il n'y apparaît pas comme un policier, mais comme truand – et d'affirmer sa versatilité et de prouver son vrai talent trop peu exploité au cours de sa carrière. Incroyablement décontracté et au jeu très naturel, il domine l'ensemble du casting.
Bonne initiative également pour ne pas mettre Kwok sous tous les feux des projecteurs. Il n'aura son heure de gloire que vers les ¾ du métrage – enchaînant quand même plusieurs chansons et pas de danse pour les fans venus se déplacer en masse; l'intrigue principale reprend vite le dessus pour s'acheminer vers un petit polar des plus classiques, mais non pas des plus mauvais. Un film au-dessus du lot des habituels véhicules à stars de chanteurs pop, mais sans grande ambition côté polar.
A noter dans sa première – et restée seule à ce jour – apparition dans un film HK de Lucy Liu avant d'aller enchaîner les apparitions dans des séries télé américaines et de faire la carrière qu'on lui connaît.
Mou du genou...
Production molassone de la Magnum, avec Aaron qui vient lancer sa carrière de popstar et Danny en grand frère rangé des voitures qui vient (malgré lui) foutre le bordel après 3 années d'absence. On bouffera du brushing et de la cantopop du dieu Aaron jusqu'a plus soif, jusqu'au climax final à coups de sabre, catharsistique comme il se doit. Sympathique dans l'ensemble, avec sa jolie brochette d'habituels, mais hautement dispensable au final.