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Ring 0: Birthday

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 1.81/5

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20 critiques: 3.3/5



Tanuki 3.75 Ring 0 fait heureusement oublier le très raté Ring2
MLF 2
Ghost Dog 1.5 De pire en pire
Marc G. 0 Zero ! Tu sors !
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Ring 0 fait heureusement oublier le très raté Ring2

Sadako pendant la représentation

Comme quoi il ne fallait pas trop désespérer après la vision de Ring 2 en ce disant qu'il y avait encore un épisode à venir. En effet, Ring 0 effectue un retour aux sources malgré le changement de réalisateur. Toujours basé sur une histoire originale de Kôji Suzuki, cette fois-ci, on replonge tout droit dans l'angoisse. Autant les semblants d'explications apportés par Ring 2 ne m'avaient pas interpellés plus que ça, autant ici c'est dans l'adolescence de Sadako que l'on est entraîné.

L'enquête est à nouveau menée par une femme reporter qui cherche à savoir si Sadako a hérité des pouvoirs de sa mère (l'histoire se situe une dizaine d'année après le suicide de la mère) et parallèlement on suit l'évolution de Sadako dans la troupe de théâtre. Et celle-ci semble ne rien avoir en commun avec le monstre à œil révulsé du premier opus. Au contraire, on la découvre fragile, timide, en proie perpétuelle à des visions qu'elle ne comprend pas et qui la forcent à se refermer sur elle-même. Elle paraît un peu froide de part le peu de phrases que l'actrice a à dire mais l'expression corporelle joue énormément et on voit progressivement la jolie jeune fille tomber amoureuse et oublier pour un temps ses traumatismes. Je me suis d'ailleurs surprise à attendre avec impatience le premier sourire qui apparaîtrait sur ce visage figé dans la tristesse. D'ailleurs Nakama Yukie, jeune fille multitâche à la fois top model, chanteuse, présentatrice et maintenant actrice, est remarquable dans ce rôle tout en nuances dont l'évolution se veut volontairement lente. Le scénario est suffisamment bien construit pour que l'on n'associe pas les moments d'angoisse directement à Sadako et qu'elle garde son coté extrêmement touchant jusque dans les dernières images du film. Honnêtement, à la fin j'étais partagée entre terreur et un nœud dans la gorge tellement le sort Sadako est terrible. Petite faute troublante par contre, c'est que l'on n'a pas l'impression d'avoir fait un bond 30 ans en arrière notamment à cause des vêtements portés par les protagonistes. Et en ce qui concerne les autres acteurs, on retrouve certaines têtes comme les parents de Sadako mais comparativement à Nakama Yukie, leur interprétation parait bien plus pâle.

Quelques minutes plus tard

Pour rassurer les amateurs du premier The Ring, ils retrouveront ce qui a fait son succès, c'est-à-dire cette terreur laissée à l'imagination du spectateur et basée sur l'appréhension que l'on peut avoir mais aussi une scène finale aussi forte que celle de Sadako sortant du poste de télé. J'avoue avoir eu beaucoup de mal avec certains passages très intenses, je précise tout de même que je suis très bon public, surtout quand une petite fille se balade un peu n'importe où avec des cheveux qui cachent son visage.

En conclusion, autant dans Hannibal de Thomas Harris, il était regrettable de vouloir donner des explications et par-là même des circonstances atténuantes à Hannibal Lecter, autant ici cela est tout à fait acceptable car c'était déjà amené dans les précédents épisodes. Ceux qui me connaissent savent que Ring m'avait fortement traumatisée (surtout l'œil) et bien maintenant ma vision à complètement changée et je ne reverrais plus jamais la série avec le même regard. Même si quelques questions restent sans réponse, on en apprend beaucoup plus sur la colère qui anime Sadako et surtout que les choses sont plus compliquées qu'elles ne le paraissaient auparavant. Reste maintenant à savoir à quel point le film colle au livre. Mais en attendant pour satisfaire votre curiosité ou pour le plaisir de replonger dans l'ambiance Ring, pas d'hésitation à avoir (à la condition d'avoir déjà vu au moins le premier film de la trilogie). Ce troisième épisode est presque aussi surprenant que le premier et est un mélange réussi de terreur et de sensibilité.



05 août 2002
par Tanuki




De pire en pire

Il était temps que la série s’arrête. Après un magnifique premier épisode, une suite qui tournait en rond et un remake coréen sans âme, le troisième et dernier opus propose un retour aux sources bien peu convaincant en s’intéressant au personnage de Sadako, dont on connaissait la vengeance impitoyable mais pas les motivations profondes.

La grosse déception ici est que l’on n’apprend strictement rien de nouveau par rapport aux épisodes précédents : Sadako est introvertie ? Ca, on s’en doutait… Elle a pris des cours de théâtre au lycée ? Oui, et alors ? Elle est tombée amoureuse ? Oui, mais qu’est-ce que ça apporte à l’histoire ? Elle s’est fait démontée parce qu’elle avait une réputation de sorcière ? Ca, on s’en doutait aussi…

C’est sur ce schéma aussi pauvre qu’ennuyeux que Tsuruda compose son histoire, avec un rythme d’une mollesse terrassante. Sa mise en scène plate ne met jamais en valeur des acteurs au jeu limité qui en avaient pourtant bien besoin, et ne crée à aucun moment la montée en tension attendue. La romance fleur bleue du style « je t’aime pour la vie » après 3 rencontres et surtout pas de sexe a tôt fait de barder, mais le ridicule ne s’arrête pas là : on apprend que Sadako s’est dédoublée pour mieux terrifier les autochtones dans la forêt, ce qui nous vaut des scènes de meurtres où Tsuruda y exprime soi-disant « tout son talent » (cf. interview sur le DVD) mais qui sont en réalité absolument sans intérêt.

Le phénomène Ring est finalement typique de la dérive, de l’exploitation commerciale du 7ème art : décliné à toutes les sauces dans des remakes ou des suites de différentes nationalités, il aurait du s’arrêter artistiquement dès le premier opus de Nakata, car il ne sort pas grandi de la médiocrité qu’il a engendrée.



22 décembre 2003
par Ghost Dog


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