bah voila du bon suspens, et un fantome qui sort quand meme du conventiel par la situation dans laquelle il évolue
Je ne comprends pas comment on peut dire que le fantome est classique, conventionnel. Pour moi un fantome conventionnel, c'est celui qui provient d'un mort voulant faire découvrir la vérité sur sa mort et finissant toujours par trouver une personne qui va pouvoir élucider le mystère, à l'instar de Phone, ou bien Nightmare, pour parler des plus mauvais. Ici, ca ne ressemble pas vraiment à cette situation ; meme si à la fin on a une vague idée des origines et des buts du fantome, il subsiste toujours un certain mystère qui permet de ne pas vraiment voir venir les événements, et donc toujours rester dans un bon suspens. De plus, le coté guerre sert bien l'histoire et donne une ambiance particulière à l'ensemble ; de bonnes idées viennent compléter le scénario, comme le passage avec les américains, ou encore tout le début du film avant la mission.
Les personnage sont également bien développés dans leur psychologie, certains se perdant dans la terreur et d'autres commencant à sombrer dans la folie, tout cela bien nuancé selon les personnages ; en outre, GAM Woo-Seong est vraiment excellent en chef de platoon choisi pour son sang froid qui arrive a garder ses nerfs devant ses hommes alors qu'il est est également rongé par la peur. On peut reprocher cependant le jeu assez vide des américains, caricatural, comme on le voit souvent dans les films coréens où ils interviennent, prouvé par Fighter in the Wind.
En fin de compte il s'agit pour ma part d'un très bon film, avec une bonne ambiance, des personnages vraiment bien développés et un contexte intéréssant pour un film fantastique.
10 janvier 2005
par
Elise
Série B fantôme
R Point ou un film de plus revisitant la face noire de l'histoire récente de la Corée du Sud... Gong Soo Chang croise ici film d'horreur et film de guerre afin d'évoquer la collaboration Corée du Sud/Etats Unis pendant la Guerre du Viet Nam. Son scénario brasse des thèmes potentiellement intéréssants tels que le dilemme entre devoir de soldat et le mélange fascination/sympathie/peur qu'ils peuvent éprouver pour leurs "ennemis", les rapports Corée du Sud/Etats Unis, Corée du Sud/Corée du Nord... Mais Gong Soo Chang n'a pas assez de talent de cinéaste pour tirer de son scénario autre chose qu'une série B moyenne. Lorsque R Point s'achève, il n'a rien fait pour se faire détester mais n'a rien fait non plus pour susciter un minimum d'adhésion. Les acteurs y jouent bien mais pas assez pour tirer le film de son ventre mou cinématographique. La mise en scène fait elle le plus souvent dans un classicisme planplan ne coulant pas le film mais ne le tirant pas non plus vers le haut. Des situations mille fois vues dans le film de guerre se retrouvent ainsi platement filmées. Après avoir scénarisé un remake coréen de Ring, Gong Soo Chang cinéaste sert ici des plats nakatiens réchauffés afin de tenter de susciter la peur. On a donc ainsi droit à des apparitions de fantomes faisant autant d'effet qu'un pétard mouillé. Quant à la tentative de créer de la tension horrifique en combinant lenteur et travail sur le son, elle fait procédé usé à outrance par le cinéma d'horreur asiatique. Du coup, le film n'arrive pas à créer le minimum de dramatisation qui pourrait le rendre captivant. En tant que film de guerre comme en tant que film d'horreur, R Point est un film moyen sans personnalité. Son sujet aurait mérité tellement mieux...
Sujet passionant, fantômes trop convenus
La guerre mélangée à l'horreur, c'est logique. La guerre c'est l'horreur, que de l'horreur. Full Metal Jacket et Apocalypse Now l'ont formulé de la façon la plus évidente, sublime, terrifiante et définitive possible, tous les autres ne font que suivre. Que la Corée apporte son eau à ce moulin là mérite de s'y arrêter, vu le rapport intime, quotidien, qu'entretient ce pays avec la guerre. R-Point situe le film pendant la guerre du Vietnam pour appuyer là ou ça fait le plus mal : les coréens ont logiquement aidé les américains dans leur sale boulot anti-communiste. Sauf qu'un soldat coréen forcé par une puissance occupante ne peut pas lutter contre sa sympathie pour le résistant Vietcong, un asiatique qui lui rappelle le frêre nord-coréen ou le renvoie soudain à la pauvreté de sa campagne natale. R-Point triture alors la conscience du soldat à l'heure ou la Corée du Sud a de nouveau fait un pacte avec le diable pour une nouvelle guerre soi-disant "de libération", en Irak.
Enorme sujet, donc, trop pour un jeune réalisateur qui n'a pas la trempe, par exemple, d'un Bong Joon-ho. Il calque un genre sur l'autre (de l'horreur sur de la guerre), introduit avec des effets faciles d'éternels revenants en robe blanche et longs cheveux noirs qui n'ont pas changé depuis les années 60, au lieu de créer une ambiance horrifique inédite. Sans aller jusqu'à demander de retrouver la monstrueuse folie qui imprégnait chaque seconde d'Apocalypse Now (personne n'ira plus jamais aussi loin), on pouvait attendre mieux qu'un remix de dizaines d'autres films, particulièrement habile et vendeur, mais peu créatif. C'est la maison qui est la plus belle, avec ses airs de siège d'administration communiste délabrée matinée de splendeur coloniale. Il y avait à creuser dans ces murs. Et comme presque tous les films coréens avec des soldats, R-point manque de retenue. Déception, donc, mais les lourdeurs de ce film réellement ambitieux sur le fond sont des grammes par rapport aux tonnes de Taegukgi et Silmido. Il pose une petite pierre à la passionante édification d'une psychanalyse collective coréenne, démarrée avec les "auto-analyses de masse" Shiri, JSA et Memories Of Murder.
point de quoi se roulez par terre... et inversement
La mise en place est assez convaincante, malheureusement le film tire en longueur par la suite, et un peu sans raison. C'est un peu le problème du film d'ailleurs, le manque d'une base solide et vraisemblable qui ferait passer ses classiques mécanismes pour autre choses que des clichés trop artificiels pour être honnètes - genre on vous même une bonne femme en blanc au milieu du bazar juste pour faire classe.
Sinon, la réalisation est correcte, du moins elle a le mérite de ne pas être baclée et/ou ratée, et le tout se regarde finalement plutôt bien.
13 janvier 2007
par
Epikt
Ici taupe 3...
Ce film partait pourtant sur une idée originale qui était de mélanger un film de guerre avec un "fantôme", mais R point d'avère au final des plus ennuyeux.
Ennuyeux de part l'histoire qui n'apporte rien à part des apparitions et des morts et aussi de part un rythme plutôt lent.
Très bonne surprise que cette série B a l'ancienne!
Excellente surprise,un divertissement de qualité,une série B a l'ancienne(jusque dans la réal,avec l'image très granuleuse!),avec du rythme,des rebondissements(vraiment saisissants,surtout le 1er!!!),des moments de pur frayeur,les acteurs sont excellents,surtout l'acteur principal(ca m'a drolement motivé pour me prendre au plus vite SPIDER FOREST!),la musique lancinante colle vraiment bien a l'ambiance poisseuse de ce film,où l'adrénaline peut monter a tout moment!
Et j'ai bien aimé le fait que les scènes flippantes ne se passent pas uniquement de nuit,mais aussi en pleine journée,avec cette brume épaisse(la scène où le mec rejoins une équipe qu'il croit la sienne!).
Je m'attendais a plus d egore et a moins de terreur,mais c'est tout le contraire qui se produit,le suspsense est ondement mené,et joue beaucoup avec nos nerfs,on sent d'ailleurs beaucoup d'inspiration du coté de THE THING de CARPENTER,notamment dans la scène finale où l'acteur principal demande le matricule de ses hommes...
Bref,vraiment bien aimé,meme si j'aurai voulu que le sujet de la guerre du vietnam avec les coréens soit plus développé
Rien ne sert de se prendre pour Kubrick
S'il y a bien une chose qui frappe dans ce film, ce ne sont pas les esprits mais cette obsession qu'a le réalisateur à singer des scènes des films du réalisateur de Full Métal Jacket. Qu'il s'agisse de la confrontation entre les soldats et un tireur isolé qui s'avère être une femme, toute droit sortie de Full Métal Jacket, ou qu'il s'agisse de cette manière de rythmer le temps en précisant le jour où se déroule les scènes, hérité de Shining, on ne peut pas s'empêcher de remarquer les références au réalisateur américain.
Pour autant, ce réalisateur n'est pas à Kubrick ce que De Palma est à Hitchcock. Preuve en est le reste du film. Confus, désespérant cheap à l'image de ces images saturées vertes en caméra subjective sensées représentées les esprits rodeurs, ce film tourne autant en rond que ses personnages dont on ne comprend jamais vraiment les buts ou les motivations.
Une ou deux bonnes idées cependant permettent d'échapper au désastre complet. Si on est indulgent, R-point évoquera un épisode moyen de la 4e dimension, si on l'est moins, il fait davantage penser à un téléfilm fantastique comme M6 aime à en diffuser en boucle.
Bouh ! boum boum !
R-Point se situe un peu nulle part, dans un No man's land de cinéma qui avait pourtant a priori bien des choses à dire, et surtout à filmer. Si bien que lorsque la projection de R-Point se termine, on est resté à peu près au même point, on a pas avancé, ni nous, ni le film.
Parce que R-Point est un demi-film à sujet (l'implication de l'armée sud coréenne pendant la guerre du Viêt-Nam) et un demi-film de genre -fantastique/Guerre-, il erre sans jamais vraiment trouver sa marque, son style. De la guerre on apprend quelques informations, un peu d'anecdote sur cette présence coréenne, obligée de suivre le conflit engagé par l'armée américaine (et on sait que les sud coréens n'aiment pas les américains). Du film fantastique on ne retient rien tant sa mise en scène est pauvre, banale voir éculée (spectre de jeune fille en blanc : bizarre de reprendre une figure issue du folklore coréen pour un contexte situé au Viêt-Nam ; filtre vert prouvant un manque d'inspiration presque aberrant). Alors, de cette déambulation, de ce film qui ne choisi pas vraiment ce qu'il voulait filmer, on reste avec un appétit solide de voir le film qui n'a jamais eu lieu. On s'est presque ennuyé tant on a été peu impliqué, et la métaphore insistante voulant passer d'une horreur à l'autre (la guerre à son image fantasmée, ésotérique) n'aura rien dit, expliqué, montré, rien. Plutôt faible, assez fade, R-Point frôle même l'amateurisme surproduit (une constance coréenne, une marque de la mondialisation au cinéma).
A voir R-Point on se demande si un tel film aurait jamais existé si Resident Evil n'avait été crée par Capcom. Bien qu'il n'y est aucun zombie dans cette histoire, on ne peut étrangement s'empêcher d'y penser tant le jeux vidéo a remis au goût du jour ce mélange des genres. Mais la comparaison s'arrête là, R-Point visait plus haut, ailleurs. Remake de Shining détourné le film partait de cette même idée du lieu, une bâtisse hantée où ses occupants vont lentement sombrer dans la folie. Sauf que le réalisateur n'est pas Kubrick et qu'il ne le sera probablement jamais. Chez le Coréen le plan n'est qu'un problème technique, une histoire de grammaire. Inventer, créer, être original, proposer quelque chose, faire du cinéma, il n'a pas idée de ce que c'est. Il se contente de suivre ses sujets, toujours à moitié, sans jamais pouvoir en faire ce qu'ils auraient pu devenir. Dommage, sur le papier R-Point sonnait bien mais il n'a jamais les moyens de ses ambitions. D'une monstruosité à l'autre on reste le plus souvent stoïque, distant, tant le film manque d'excès, d'effroi. Il dérange si peu qu'on est plutôt content lorsque le film se termine. La hauteur de sa déception est à l'échelle de ses sujets. De l'addition des genres R-Point est plutôt dans la soustraction, amenant au point zéro plutôt qu'à un résultat négatif. Platon écrivait "Seuls les morts ont vu la fin de la guerre", dommage que cet aphorisme n'est pas plus travaillé le réalisateur de R-Point qui n'a décidément rien compris ni aux fantômes, ni à la guerre. Match nul.
R-Point est une bonne petite série B qui ne revolutionnera pas l'histoire du cinéma mais permet de passer 105 agréables minutes. Néanmoins, le plus gros probleme du film est qu'il ne fait pas peur, ce qui pour un film de fantomes est assez gênant, à l'exception d'un final plutot reussi. Le scénario est assez sympa, avec suffisamment de rebondissements pour maintenir le spectateur en haleine, mais finalement, il ne se passe pas grand chose dans ce film. Je viens de relire les quelques lignes que je viens d'ecrire et m'aperçois que ce mini avis est bouré de contradictions: c'est exaxtement le sentiment que j'ai sur ce film: vraiment pas exceptionnel mais plutot divertissant si l'on est pas trop regardant. Je devais être de bonne humeur hier soir, j'ai plutot apprécié le spectacle.