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Time

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 1.8/5

vos avis

26 critiques: 3.27/5

visiteurnote
Bastian Meiresonne 1.5
Black_pantha 3
calexico 3.5
cityhunter 3
Diana 2
Dooliblog 4.25
eniger 3.25
Epikt 3.5
geez 3
Illitch Dillinger 2.25
Izzy 4
jep 3.5
jeremiebarilone 4
JoHell 3.5
koalaurent 4
nisei 3.75
Oh Dae-soo 2.75
Pikul 3.25
Samehada 3.75
shaya 4
Simon VD 1.75
Toxicguineapig 3.25
Tred 2.5
tu0r 3.75
zybine 4


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Time & Tight

2006, une année charnière pour Kim Ki-duk. Après avoir connu la consécration avec le succès mondial de son "Printemps, été…" et touché la grâce avec son triptyque constitué par la réussite de ses deux suivants, "Samaritan Girl" et "Locataires" (tous deux admirablement enchaînés dès l'année 2004 suivante), il s'est pris une pause méritée avec sa première "paresse", "L'Arc", un film profitant visiblement de son aura mondiale pour recycler tous les meilleurs (et pires) éléments de ses précédents films. Une sorte de "Best Of" plus agaçant que réussi pour les fans. "Time" a par conséquent été très, très attendu au tournant, d'autant plus, que le réalisateur avait pour la première fois en quelques années sa cadence infernale de deux films par an pour soigner la sortie de celui-ci.
 
A première vue, une nouvelle réussite incontestable avec un thème très fort, celui de la perte de l'individualité dans la société (coréenne, mais également plus universelle), à travers une relation, dans le Temps…Le sujet à l'état brut, ce n'était pas une pépite, mais une véritable filière d'émeraude, qu'il suffisait juste d'attaquer avec suffisamment de finesse et les instruments adéquats. Kim, lui, choisit le marteau-piqueur pour passer au travers et finalement n'en garder que la poudre aux yeux, plutôt qu'un bijou travaillé.
 
Passé maître dans l'art de choquer avec peu de moyens en s'attaquant notamment à la fausse pudeur de la société coréenne ou à la prétendue fragilité féminine (à coups de génie entre provoc' et misogynie pure), il ne s'embarrasse de plus aucune finesse dans celui-ci, en balançant dès le générique d'ouverture des vilaines images de chirurgie esthétiques.
 
Mais on sent, que le propos est ailleurs, que Kim cherche à se débarrasser au plus vite de cette encombrante étiquette, qui le colle pour se focaliser davantage sur cette relation vouée à l'échec…Et là, on tombe malheureusement dans les travers moins finauds de son cinéma et notamment du traitement bien trop légers des personnages féminins…Car qu'est-ce qui ressort finalement de ce film ? Alors qu'il semble ouvertement s'attaquer aux affres du temps et notamment sur l'image d'une femme, qui – plus qu'un homme, qui semble toujours primer dans la société malgré sa bidoche de bière et crâne chauve – doit toujours faire preuve de beauté et de finesse, à "plaire à son homme" sous risque de divorce, peu importe que son corps a "subi" le port et l'accouchement d'un bébé et que ses mains soient rêches à force de faire le linge et la vaisselle, tandis que les images des médias la bombardent des beautés fatales et tailles mannequins.
 
Au lieu de cela, on se retrouve avec un personnage d'hystérique hyper-possessive, qui en fait voir de toutes les couleurs à son pauvre bougre de petit ami charmant (un zoli minois, qui semble plaire à toutes les femmes qu'il rencontre) et tellement cultivé (il aime l'Art – enfin…il est surtout resté coincé sur le travail d'un seul artiste exposé sur une île et…les films de Kim Ki-duk, comme l'atteste l'affiche de "Wild Animals", parlant également d'art !!!).
 
Sans doute pressé pour rendre la copie à temps pour les festivals internationaux, Kim Ki-duk s'attarde également sur cette seule idée de femme, qui change de visage pour tenter de reconquérir (c'est un gros mot…ce sera fait en deux plans, trois mouvements de tête) son ancien ami et le rendre chèvre en même temps en continuant à le harceler de fausses pistes pour son ancienne copine. Va pour le changement de tête, mais j'imagine que le corps n'ait pas changé tant que cela (à moins d'avoir dépensé des millions), mais le petit ami semble trop absorbé par les nouvelles lèvres de botox pour savoir reconnaître le reste…ne serait-ce qu'au toucher. Bref…
 
Ca piétine avec une surabondance des mêmes scènes (et pièces d'art) répétées infiniment jusqu'à – finalement – tenter un pauvre volte/face dans le dernier quart d'heure du film, qui n'apporte STRICTEMENT rien avant de conclure par un deus ex machina aussi con, que convenu toute cette affaire.
 
On aurait pu pardonner des telles facilités scénaristiques à n'importe quel premier réalisateur – mais pas à quelqu'un comme Kim Ki-duk, que l'on a finalement pu apprendre à aimer et à connaître en si peu de temps par des films d'une qualité si grande, que la moindre paresse est visible comme le poing dans la figure.
 
Et la suite a finalement par révéler les pires craintes: "L'Arc" n'avait finalement pas tant été le film du "recyclage" et d'un renouveau attendu, que la fin précipitée d'un artiste renommé.
En attendant son vrai retour.


11 octobre 2010
par Bastian Meiresonne


Un kim-ki-duk en petite forme

Oui l'histoire n'est pas mal, même si moins forte que celle de ses précédents films. Même si ça ne tient pas toujours la route et que certains dialogues tombent à plat et frisent même le ridicule, les thèmes abordés sont intéressants. Ce qui m'a déçu dans ce film c'est la mise en scène. Je n'ai pas reconnu l'inventivité et la réalisation très typée de Kim-ki-duk. C'est un peu pataud et passe-partout, loin du niveau d'un Locataires ou de L'île. Un film intéressant mais un kim-ki-duk assez moyen tout de même.

15 juillet 2007
par calexico


tabula rasa

Time est un film surprenant. L'idée de base est carrément géniale, et mine de rien permet de splendidement illustrer le comportement névrotique des personnages. La compulsion de la chirurgie esthétique et de l'apparence bien entendu, mais aussi, à travers un film miroir dans son esthétique (l'omniprésence des reflets) comme dans sa forme (la seconde partie qui fait écho à la première, comme un jeu de "pile ou face"), Time est le fantasme de pouvoir tout reprendre à zéro, de se renouveler aux yeux des autres, de se créer un moi nouveau pour bénéficier d'une seconde chance. Caché derrière ce rêve, le regret. Ainsi la scène finale, qui à première vue pourrait paraître convenue et artificielle, constitue une magnifique illustration de cette volonté de recommencement : se noyer dans la masse, redevenir anonyme pour à nouveau se révéler à l'autre.

Dommage seulement que le film soit gâché par une mise en scène et une narration un peu pataudes, qui diluent la force de l'idée et du propos dans un tout parfois fadasse. Un bon cru quand même.



26 novembre 2006
par Epikt


Un bon film

Fan de Kim Ki-duk, c'est toujours avec un grand plaisir que je déguste ces nouveaux films. Celui-ci, "Time", se situe selon mes gouts dans la bonne moyenne de sa filmo. Ce que j'adore avec ce réalisateur, c'est qu'il laisse toujours planer cette même ambiance dont lui seul a le secret, à la fois très calme et qui met mal à l'aise en même temps. Le thème, la chirurgie esthétique, très en vogue en Corée et pourtant si difficilement abordé par les réalisateurs, est intelligemment traité dans "Time". Un film à découvrir pour ceux qui ne l'ont pas encore vu.

23 décembre 2007
par koalaurent


Fervent défenseur de KimKiDuk j'ai été très déçu par ce dernier film. Le montage manque de clarté, ça rend le récit chaotique. ça manque de la poésie habituelle de l'auteur, meme si la brutalité et la, on se retrouve plus devant une comédie coréenne comme il y en a des milliers et pas devant un film hors norme. ça vire au culcul...

11 février 2007
par Simon VD


Face / Off

A la lecture des commentaires précédents, on ne peut que constater que Kim Ki Duk est décidément bien contesté... Je ne comprends pas qu'on fasse la fine bouche devant cette grande réussite, a fortiori si l'on a aimé Samaria ou l'Ile, qui sont les films qui s'en rapprochent le plus. L'idée de départ est, on l'a dit, géniale dans sa simplicité ; je ne trouve pour ma part pas de faiblesse dans la mécanique très huilée du scénario (concernant la scène finale, reportez-vous à Printemps, été... Kim est un catholique qui filme en bon bouddhiste l'éternel recommencement des choses) ; la mise en scène demeure élégante et forte (combien de réalisateurs pourraient filmer sans pathos cette invraisemblable histoire ? combien parviennent à une direction d'acteurs aussi brillante ? combien savent aussi bien inscrire dans des lieux et des espaces leurs histoires ?). Ce dernier film de Kim n'innove pas : il n'est pas à négliger pour autant.

24 août 2007
par zybine


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