Un naufrage peu en cacher un autre
Après le succès surprise du premier volume, ainsi que de la série télévisée de l'adaptation du manga "Sea monkey in maritime safety agency", le réalisateur Eiichiro Hasumi efonce le clou par cette séquelle ambitieuse. Fortement inspiré des plus grands films catastrophe américains, il met en scène une variante à peine déguisée du naufragé "Poséidon"…mais à la japonaise. Soit un sentiment d'honneur renforcé, des regards, qui en disent plus longs que les paroles et cette sempiternelle angoisse sous-jacente des japonais d'être un jour submergés par de l'eau…je déconne, point de double lecture de ce film d'action terriblement simplet, à moins de lire à travers les lignes des trous béants scénaristiques. Comment autrement expliquer cette molle action de rescousse d'un bateau en train de couler, puis de cette inadvertance quasi insolente du garde maritime face au personnage en train de s'allumer tranquillement une cigarette; de ses longues conversations inutiles en plein dans les situations catastrophes (sans parler du long coup de fil hilarant dans les dernières minutes avant que le bateau ne coule) jusqu'au dénouement presque imprévu, car tellement risible.
Bref, aussi inutile que les nombreux simulateurs de pêche à sortir sur les jeux des consoles américaines, "Umizaru 2" peut au moins se targuer de pouvoir concurrencer l'insondable bêtise des pires blockbusters américains.